Les paris sont ouverts

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Si je m’attendais à ça. Un week-end prolongé de trois jours. Après la petite sauterie d’hier soir, Kit m’a proposé ceci et j’ai dit oui sans réfléchir. Désormais, on allait pouvoir passer plus de temps ensemble et se rapprocher davantage. Que demander de plus ?

Et puis... peut-être qu’on le fera… enfin… vous voyez ce que je peux dire. Mais si ! La... la bête à deux dos, quoi ! Vu ce long week-end, j’ai bon espoir que ça arrive pour les jours à venir. Et aussi certains de mes colocs’, à en juger leurs sourires en coin quand je leur en ai parlé. Alors pour l’instant, je dis rien et je profite du moment présent.

Alors, pour résumer notre samedi, on s’est goinfré (chips, soda, pizza… presque tout y est passé,) regardé des films, joué sur sa PS4… Grosso modo, ce petit programme, c’est vraiment le pied même si j’attendais un peu plus. Toutefois, rien ne presse.

À l’heure où je vous parle, on joue à Mortal Kombat. Si Chris a l’air de bien s’amuser, moi, je me fais un peu chier. Juste pour être sûr, je tâte son pouls.

- Tu ne t’ennuies pas, toi ?

- Non, pourquoi ?

- Ben, ça fait une heure qu’on est en train de jouer.

- Ça pose un problème ?

- Non mais si c’est pour faire ça durant trois jours, ben… je vois pas trop l’intérêt.

- T’en fais pas, on aura tout le temps de faire autre chose.

- Ouais, ouais.

Apparemment, ça le gêne pas plus que ça. Bon sang, qu’est-ce qu’il faudrait pour le faire réagir, le renard ? Attends, je crois que j’ai une idée… et celle-ci devrait pas mal pimenter cette après-midi… mais soyons subtile.

- Eh Kit ?

- Huh ?

- Tu veux savoir pourquoi je m’ennuie ?

- Argh… pour-quoi ?

- Parce qu’il n’y a aucun enjeu. Du coup, s’il y avait quelque chose à gagner, ce serait beaucoup plus… intéressant.

- Tu-voudrais-faire un pari ?

- Oui, ça rendra la chose plus amusante.

- Si tu le dis… mais si tu me demandes ça, c’est que tu as déjà pensé à un gage ; je me trompe ?

- Oui, en effet, j’ai déjà ma petite idée mais je te laisse réfléchir au tien.

Là-dessus, il pose sa manette. Et après quelques minutes à se défigurer son visage, il m’avoue, très confiant : «Si je gagne cette manche, tu seras à mes ordres pour les trois jours à venir.»

Automatiquement, j’éclate de rire. Alors là, pas de doute, il ne verra jamais venir mon gage.

- Je vois pas ce qui est drôle.

- Non, c’est juste que… que c’est un peu léger, ton truc. Tu m'as habitué à mieux.

- Qu’est-ce que tu as en stock, toi alors ?

- Et bien… si je gagne cette manche… je te suce.

- Euh, Daniel… tu me trouvais un peu léger mais vouloir me gratter du fric, c’est pas tellement mieux.

- Non, là, je parlais au sens propre.

Telle une statue de marbre, il se fige un peu gêné avant qu’il me réponde légèrement bouillant : «Alors toi, tu manques vraiment pas de culot.»

- Tu sais, il n’est pas trop tard pour changer d’avis.

- Daniel, tu connais la règle : conditions données, conditions acceptées.

- Ouais, la règle…. Mais tu es sûr de toi ? Je veux dire, tu n’as pas peur de perdre ?

- Non, et puis avec toi, je me serai attendu à pire alors...

- Oui, si tu veux... mais ce n'est pas n'importe quel gage que je te propose.

- Pas faux mais de toute façon, je pourrais toujours demander la revanche.

Je m'arrête un moment, un peu surpris de sa réponse (s'il dit ça, c'est qu'il a une idée derrière la tête, mon gaillard... on verra bien.) «Tu m'as l'air bien sûr de toi, quand même.»

- Oui, vu que tu gagneras pas.

- Fais gaffe de ne pas parler trop vite, ça pourrait te porter préjudice.

- Bof, me lance-t'il, indifférent.

- Alors... marché conclu ? lui tendé-je la patte.

- Tu parles, sourit-il en serrant la patte.

Et c’est parti pour le match ! La lutte est particulièrement acharnée ici ; tu m’étonnes, il y a un sacré lot à gagner ici ! Si Kit est plutôt balèze à ce petit jeu, il faut dire que, de mon côté, je me débrouille pas si mal.

À mon avis, le truc pour remporter ce duel, c’est de contrer tous les coups de mon adversaire et au moment où il s’y attend le moins, BIM ! dédaigner son attaque la plus puissante. Je sais, c’est salaud mais c’est efficace.

Tiens, la preuve que cette méthode est quasi infaillible, malgré ma jauge de vie assez basse, j’ai réussi à l’avoir. Il m’a bien défoncé et pourtant c'est moi qui l’ai eu. C’est sûr, il va rager mais comme nous aimons le dire : un pari est un pari.

- PU-TAIN !

- Bon, et bien, je crois qu’il s’agit une victoire écrasante, je-me-trompe ?

- Et il ose me faire de la lèche, le salopard... Je suis sûr que t'as triché, ronchonne-t'il dans sa barbe.

- Ah bon..? Alors j'ai fait exprès de te gagner quatre fois d’affilée tout à l'heure ?

- Effectivement, j'avais presque oublié ça…

Bien qu’on soit encore agité après cette partie survoltée, le calme revient peu à peu. Timide, Kit reprend alors : «Bon, ben… un pari… est un pari.»

Oh ? Il accepte la défaite ? Plutôt curieux, lui qui pourrait passer des heures à réclamer arbitrage avec match retour si possible. C’est une première mais ce qui va passer à présent, allait aussi être une première.

Sans attendre, je me rapproche de lui, ce qui provoque son rougissement immédiat. Plutôt mignon mais ne nous moquons pas de lui, je pense que je suis dans le même état.

- Dis-moi Chris, est-ce que ça te dérange si je prends mon maintenant ?

- F-fais... fais comme tu veux, marmonne-t'il, les oreilles tombantes.

Très bien, je n'attendais que ça. Sur ce, j'enlève son short et son caleçon pour dévoiler son long membre. Je dois reconnaître que, pour un mec de sa taille, il est plutôt bien fourni.

- Oh, joli morceau... Roooh, ne me regardes pour ça; je vais pas te mordre... du moins, je vais essayer.

- T'AS PAS...

- Je plaisante, je plaisante.

- Ouais mais c'était moyen comme blague.

- Je m'excuse. A présent, dé-tends-toi.

Sans s'attendre, je m'exécute. Il a un petit goût salé mais ça m'arrête pas pour autant. Ici, le but n'était pas d'aller vite alors je prends mon temps. Ce que je veux, c'est lui donner du plaisir car moi, j'en ai beaucoup (lui aussi apparement à entendre ses gémissements etouffés.)

Cependant, je sens qu'il est encore un peu tendu. Dans ce cas, il est temps d'accélerer légèrement la cadence. À partir de là, il est presque impossible pour lui de retenir ses grognements.

Continuant sur ma lancée, je savoure chaque centimètre de son bâton en passant la langue sur tous les recoins. Ah, ces soupirs sont de plus en plus saccadés, ça, c'est le signe qu'il ne va pas tarder à décharger... Oh, ça vient... ça vient...

Effectivement, en poussant un long hurlement, il est arrivé. Bon, je n'ai pas le temps de me retenir mais j'ai pas trop de difficulté à avaler sa semence (c'est plutôt agréable d'ailleurs.)

- Kof, kof...

- Woah... Daniel, je... ouf... tu vas bien ? halète-t'il.

- Oui, oui, ça va. Et toi, comment tu as trouvé mon gage ?

- Te connaissant, j'étais prêt à toute eventualité. Là, tu m'as vraiment surpris... dans le bon sens, tu vois. Franchement, j'ai bien aimé, merci.

- Content que ça t'ait plu alors.

- Sinon tu m'as vraiment...

- Uh-uh.

- Ça, par contre, c'est dégueulasse.

- Il est vrai que c'est pas tout le monde qui apprécie. Mais, qui sait, il se pourrait que tu changes d'avis si tu essayes.

- Mouais, pas sûr.

- Bon, je vais te laisser reprendre ton souffle, moi aussi en passant.

- D'accord sinon tu pourrais m'apporter un soda, s'il te plaît ?

- C'est comme si c'était fait.

En une fraction de secondes, je lui envoie sa canette qui l'attrape à la volée. Tandis qu'on se désaltère, je revisualise toutes les scènes de mon coup ayant réussi à la perfection. Non seulement j'étais parvenu à mes fins mais il ne m'avait pas rejeté, au contraire, il m'a laissé faire. Kit me répète sans arrêt que je le surprendrais toujours mais lui aussi me surprend, l'air de rien.

J'en reviens pas : non seulement on vient de franchir un cap mais grâce à cela, nombreuses sont les possibilités qui s'ouvrent à nous. Et ça, on ne pouvait pas plus me mettre en joie. Et toi, Chris ? Tu en penses quoi ? Je serais curieux de savoir.

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