En lisant l'intitulé de ce défi, beaucoup de lieux m'ont traversé : le moulin à eau dans les Pyrénées où j'avais passé de si belles vacances à lire, jouer de la flûte, chanter et me baigner ; le cerisier japonais du jardin de mes grands-parents où j'ai passé des heures à lire ou à broder ; le lac de ma ville natale, dont j'ai fait le tour tant de fois avec des amis tellement précieux à mon coeur ; le bassin dans mon jardin auprès duquel j'aime passer des heures...

 Je choisis néanmoins de vous parler d'un arbre tout à fait cher à mon coeur, je l'appelle l'arbre de la résilience, permettez-moi de vous le présenter. Il se situe dans un bois, réserve ornithologique près de chez moi, les arbres y sont relativement jeunes, beaucoup de chênes hauts et droits, quelques frênes tortueux présentant de nombreuses maisons de fées moussues, des noisetier, des sureaux, des charmes... La quietude est bercée du chant des merles et des rossignols, des zinzinulements des méssanges et des toc toc toc des pic eipeche. Une multitude d'animaux habitent ces bois dont de larges allées permettent de se promener confortablement. 

 C'est un peu en retrait que se trouve mon arbre, dans une minuscule clairière qu'il a crée en tombant car, j'ignore pourquoi, ce géant à perdu l'équilibre. Il s'étend à même le sol. Dans sa chute, ses racines ont entraîné une partie de la terre dans laquelle elles étaient enfoncées et cela fait un curieux monticule bordant un trou. Pourtant, cet arbre reste parfaitement vivant. Son tron immense à donné naissance à plusieurs branches qui poussent à présent à la verticale, comme autant d'arbres d'un bois mignature qu'il fait pousser en son sein.

 Le symbole de ce géant terrassé mais pourtant toujours en vie et plus superbe que jamais me parle énormément et c'est vers lui que je me tourne quand j'ai besoin de me ressourcer. J'aime me déchausser et, respectueusement, m'asseoire sur son tronc et m'addosser à l'une de ses branches maîtresses. Je me laisse alors envelopper par les bois. Je sens son energie et son calme circuler en moi, les animaux oublient ma présence et se montrent, comme cette adorable petite souris, la fois dernière, et je respire, tout simplement.