Un Jour Nouveau

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Je le vis il sourit, il attendait mon heure avec impatiente, je fus avec lui qui ressemblait à tout le monde et personne en même temps, dans une pièce fermée avec des murs noir encre, cet encapuchonné fut noir lui aussi, mais on arrivait à le distinguer facilement du mur. Il finit par s'approcher de moi lentement et m'attrapa par le col, il sortit une lame de sa manche, il l'approcha de mon cou.

Tout revint en arrière la même scène se joua, il me regarda, il me sourit, il s'approcha, mais au lieu de sortir une lame, il sortit une faux qu'il créa en claquant des doigts, il essaya de l'abattre sur moi.

Mais encore une fois tout revint en arrière cette fois-ci, il mit un doigt devant lui en faisant un signe de non avec son doigt squelettique puis me pointa du doigt et dit de sa voix sinistre:

–Non ! tu m'auras pas comme ça, tu mourras c'est tout !!!

–.....

–Ah moins que ? Oui ! c'est pour ça que tu vis pour l'instant, enfin vivre façon de parler ! Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas vu de cas que j'ai oublié, tu sais le travail les quotas à atteindre et tout ça. D'habitude, les gens ne résistent même pas tu sais, le plus souvent ils s'enfuient en courant, ou essaient de m'affronter, d'autres même arrivent à faire comme toi remonter le moment de leur mort, mais jamais plus d'une fois, enfin sauf certaines personnes.

–......

–D'ailleurs il y a eu de nouveau prophète de religions ? Parce que ça fait un petit moment que j'en ai pas vu, parce qu'être pris pour Lucifer, le diable c'est un peu fatiguant tout de même alors que je fais que mon boulot. Bon je papote, je papote, mais je ne parle presque jamais à personne et vu que tu n'as plus de cœur ou d'âme, vois ça comme tu veux, je suis bien obligé de taper la discute pour deux, donc je suppose que je dois t'expliquer le règlement en attendant que le vieux arrive, alors c'est très simple :

Il fit apparaître en claquant des doigts un rouleau en papier et le déplia :

"Premièrement tu n'as officiellement plus de cœur/âme.

Deuxièmement tout le monde peut te voir, mais personne ne fera attention à toi donc tu peux voler, casser, ou voler au secours de la veuve et l'orphelin mais tout le monde prendra ça pour un signe du destin.

Troisièmement tu pourras voir certaines créatures, c'est la matérialisation des émotions tu feras attention avec elles.

Quatrièmement tu peux fabriquer n'importe quelle arme pour toi, enfin plutôt créer n'importe laquelle : épée, pistolet, tronçonneuse, épée laser même des armes complètement loufoque comme un monstre, une pelle, ou une clef géante par exemple."

Bref c'est à peu près tout, qu'est-ce que tu en dis-toi ?

–.......

–Ah oui c'est vrai j'avais oublié. Ce n'est pas commun de voir des personnes devenir comme toi, bon enfin tu te rappelleras pas de moi de toute façon, où tu t'en rappelleras à toi de voir le jour où tu te réveilleras ne me demande pas pourquoi c'est pas moi qui ai créé ce monde.

Soudainement les murs noir encre se mirent à craquer, à se fissurer, à se fendre le squelette regarda autour de lui et dit :

-Ça y est La Déesse s'est rendu compte qu'il y a quelque chose qui cloche ! C'est pas trop tôt franchement elle s'est ramollie.

La pièce était tellement lumineuse qu’elle m'éblouissait, je ne voyais plus rien. Une fois habitué à la lumière, je vis un nouvel endroit, on m'avait téléporté autre part c'était un endroit calme, à ma gauche il y avait un manoir recouvert de végétation fermé à clef par un grand portail; peut être de là d'où je venais, à ma droite une forêt sinistre. Je tournai le dos au manoir et avançai sans but vers la forêt menaçante laissant derrière moi mon ancienne vie. D'un pas assuré j'avançais à travers la forêt, j'avais réussi à en sortir (en suivant le sentier c'était facile), j'étais arrivé dans une ville bondée, tous ses habitants se bousculaient, travaillaient, ils faisaient leur vie, ils étaient tous suivis par des créatures, de grande et petite taille, plus ou moins de forme animal. Je les regardais de loin n'osant pas m'approcher, plus tard le monde sur cette place diminua, je décidai de visiter cette ville que je ne connaissais pas, la nuit tombait vite et j'avançais à tâtons dans la nuit noire, au coin d'une rue j'avais bousculé une personne que je n'avais pas vu. Surpris il dit :

–Hein ?

–......

Il me regarda puis jeta un œil autour de lui et finalement dit :

–Je tiens plus debout maintenant !

Il était parti sans demander son reste, un chat formé par ce qui semblait être de la poussière d'étoile le suivait. Je continuais à déambuler dans les rues sans aucun objectif en tête, passant de rue en rue avec pour seul ami la solitude que l'on m'avait laissé. Au bout d'un moment, je m'étais arrêté en plein milieu d'une grande place, je me mis à fixer les étoiles comme si elles avaient toutes les réponses à mes questions, mais même si elles avaient pu me répondre, elles se seraient moquées de moi. J'entendis un bruit bizarre, je regardai devant moi, une sorte de vortex était apparu dans une cabine téléphonique, un homme en sortit, il était encapuchonné lui aussi comme le squelette mais en beaucoup plus chic, il s'approcha tranquillement, il s'arrêta soudainement puis me dit :

–Tu veux un but dans ta vie ?

–....

–Tu veux peut-être un nom pour commencer !

Je baissa la tête :

–Je vais prendre ça pour un oui !

il fit apparaître ce que je pensais être un hologramme :

–Cette chose va te donner un nom !

Il pouvait m'appeler comme il le voulait, je m'en fichais éperdument l'hologramme fit tourner des lettres de plus en plus vite et s’arrêta, un nom apparût :

–Levix !

Ce nom résonna au plus profond de moi, je l'aimais bien :

–Nous pouvons te donner un sens à ta vie, un but !

Il me tourna le dos et partit vers son portail, c'était clairement une invitation à le suivre, entre ça et errer sans but. Je n'hésitai pas une seule seconde et pris le choix le plus évident, celui qui m'avait permis de changer ma vie du tout au tout, celui de ma nouvelle vie, une vie qui portait le nom de Levix. Sans hésitation je me dirigeai vers le vortex menaçant où m'attendait ma nouvelle vie, la nouvelle vie que l'on m'avait offert.

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