Elle se tenait là, assise tristement sur le meuble de ma chambre, ses ailes brisées à jamais. Je n'ai jamais su comment elle était arrivée à moi. Elle ne pouvait pas me le dire. Le tout est que ses jambes minuscules dépassaient du bois, se balançaient en rythme. Ses doigts tapotaient sur ses cuisses une mélodie connue d'elle seule. Les mèches blondes méchées de rose pâle couraient le long de la surface sur laquelle elle se tenait. Mon chat la fixait. Non. Il observait plutôt la poussière de fée qui auréolait cette fille d'un autre monde. Scintillant de mille feux, nous ne pouvions la regarder plus de quelques secondes sans quoi, nous risquions de perdre la vue. Malgré ce danger, notre regard revenait toujours à cette vision enchanteresse. Il naviguait entre ce corps renfermant tant de mystère et cette poudre magique. Je n'osais avancer les doigts pour la toucher. Cet acte me semblait presque interdit. S'approcher du divin est contraire aux lois. Mais était-ce réellement de l'ordre des dieux ? Je n'en avais aucune idée.

Je ne savais pas comment elle s'était trouvée là. Je ne savais pas qu'elle était la fonction de cette poussière féerique. Et je ne savais pas pourquoi j'étais si sereine face à ce spectacle. Toute personne normalement constituée se serait ruée dessus pour tenter de percer les mystères qui l'entouraient ou aurait peut-être fuit par peur. Pourtant, je restais à ma place, sur le seuil de ma chambre, subjuguée par tant de beauté.

La fée me vit soudain. Elle tenta de se lever mais tout ce qu'elle réussit à faire fut d'éparpiller les grains scintillants. Ils s'envolèrent. Certains se déposèrent sur le cadre de ma fenêtre. D'autres, tombèrent simplement au sol après quelques secondes de vol.

Retombant, vaincue, elle m'observa avec appréhension alors que je m'approchais lentement. J'évitais tout mouvement brusque pour ne pas l’apeurer davantage. Enfin arrivée à son niveau, je me penchai vers le sol et mes doigts purent entrer en contact avec cette chose si brillante. La matière s’accrocha à ma peau. Je laissai courir ma main, profitant de la texture qui me surprit par sa douceur. En fait, cela ne devrait pas. Ce n'était pas l'élément le plus étonnant de cette scène. Je relevai le regad vers la propriétaire des yeux qui me fixaient à cet instant. Je croisai ses iris emplis de paillettes azur et ne put m’en détacher. Comme envoûtée, je me laissai couler dans ces profondeurs bleutées, incapable de remonter à la surface. Ma raison était en train de prendre la fuite, j’étais… Je ne savais plus. Tout me paraissait flou, insondable. Je flottais dans cet infini, perdue, seule et pourtant si entourée.

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Juste un petit texte écrit à partir du thème "poussière de fée". N'hésitez pas à corriger les fautes, j'ai beaucoup de mal avec le passé, je le conjugue selon mes impressions. Pas fameux, donc.

Bonne journée / soirée !