L'audace.

Une minute de lecture

Plongée dans le noir, la Coccinelle était tout au fond du parking. D'ordinaire bien éclairé, il arrivait que des tubes fluorescents grillent à certains endroits. Ce jour-là, la jeune femme était bien contente de se faire accompagner par Thomas. Elle se sentait ainsi plus en sécurité.

Les amoureux n'étaient plus qu'à une cinquantaine de mètres du véhicule quand Deborah devina deux silhouettes s'agitant près de sa voiture. Après avoir fait signe au jeune homme de faire silence, les jeunes gens s'approchèrent sans bruit. Et ce qu'ils virent les figea.

Allongée sur le coffre de sa belle Coccinelle toute restaurée, une jeune femme nue se faisait culbuter par un étudiant. Le dos étalé sur son manteau étalé, pour la protéger du métal froid, ses seins ballotaient au rythme du pilonnage intensif. Le jeune taureau, qui maintenait sa partenaire par les cuisses, la faisait se cambrer tant le claquement des chairs était puissant.

En s'approchant, les gémissements et époumonnements se firent percevoir plus distinctement. Les jambes en l'air, la jupe longue retroussée, la jeune femme aux paupières closes se vouait à l'abandon ultime. Sa tête remuait et sa bouche émettait toutes sortes de sons, aussi éloquents que déchirants.

A terre gisait le reste de leurs vêtements, dispersés. Et les jeunes gens poursuivaient leur affaire, indifférents à la présence d'éventuels spectateurs. Le garçon déployait une force inouïe, tellement même que Deborah et Thomas s'inquiétèrent pour sa partenaire. Mais l'étalon continua son pilonnage imperturbablement, sa face convulsée extériorisant le bonheur de fourrer encore. Et puis soudain, la jouissance féminine survint en gémissements lancinants, accompagnés de râles masculins saccadés.

Et c'est dans un mélange de cris et de halètements, vibrant en écho dans le béton, que s'acheva le long transport entrepris trois quart d'heure plus tôt. Alors le jeune homme s'écroula sur sa partenaire qui l'accueillit dans ses bras. Tous deux s'étreignirent longuement, au grand dam de Deborah qui aurait bien aimé récupérer sa voiture.

_ Quelle audace ! se dit cette dernière.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Leflaneur40 ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0