Chapitre 12 - Ville assiégée

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Hohenraufheim. La ville assiégée. Depuis des mois, les nécromants piétinent devant ses fossés trop profonds pour être comblé et ses murailles trop épaisses pour être abattues. Il aura suffi d'une semaine pour que je foule son sol. Autour de moi, ses maisons à pans de bois, et les habitants qui pressent le pas.

Je reconnais l'atmosphère de ces cités assiégées par les zombis. L'inquiétude sourde avec laquelle il faut vivre jour après jour. Des zombis trop stupides pour venir à bout de défense modernes. Une ville qui doit tenir en vase clos, cultiver sa nourriture à l'intérieur de ses murs et protéger ses réserves d'eau douce. Où le seul danger est la folie, le délire qui prend les hommes lorsqu'ils sont forcés de vivre entre eux jour après jour après jour. Jusqu'à ce que tous les visages soient connus par coeur, que toutes les chansons aient été chantées, toutes les histoires entendues mille fois. Et qu'autour des murs circulent toujours les mêmes zombis anonymes dont il n'y a rien à attendre que la mort.

Hohenraufheim. Combien de temps tiendront encore ces murs, et ces gens qui roulent des yeux fous en me voyant passer l'épée à la main dans leur rues.

L'espace d'un instant, je crois voir des marionettes abandonnées. Des pantins de chair que l'on aurait laissé à leur sort. Et qui s'agiteraient en vain dans le vent, privés de toute direction, et sans plus rien pour donner un sens à leur mouvement. Et l'illusion s'efface. Je crains que les fumigations ne fassent plus effet. J'ai quitté mon refuge depuis trop longtemps.

J'entends un bruit sourd derrière moi : le pont levis s'est abattu. Sans doute que, dans le combat, le mecanisme qui le retenait a été heurté. Dans le lointain, on entend les cornes de guerre des seigneurs nécromants. Nul doute que leurs guetteurs ont repéré l'ouverture, et qu'ils vont sauter sur l'occasion.

Hohenraumheim est perdue. Si personne ne vient pour relever le pont, les hordes vont s'abattre sur la ville. Je n'ai plus beaucoup de temps pour trouver celui que je suis venu chercher.

Il y a des cris alors que je m'éloigne. "Les portes sont ouvertes ! Les morts sont dans la ville !"

Pas encore, mais ca ne va pas tarder.

Dans le lointain, une détonation resonne, et dans un hurlement de rocaille, un projectile incandescent traverse le ciel de la ville en direction du bastion.

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