Chapitre 10 - Sauf-conduit

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L'archigénéral s'est approché en silence. ;

"J'avais espéré un meilleur résultat, mais j'imagine que l'on ne peut tout avoir à la première tentative. Un cheval rapide et un cheval robuste, Elsa."

"Archigénéral, j'ai tenu ma parole et vous tenez la votre. Lors de notre prochaine rencontre, rappelez vous que nous sommes quittes. "

"Allez vous battre ailleurs, Elsa. Allez poursuivre votre chemin jusque derrière les murs d'Hohenraumheim si cela vous sied. A condition toutefois que vous parveniez à y pénétrer. Ce dont je doute."

L'Archigeneral a raison, s'il était si facile de pénétrer dans la ville, les necromants y auraient pris pied depuis longtemps. Que le canon ait tonné ou pas, mes projets restent étroitement liés àla chute de la ville.

Je passe ainsi plusieurs heures par jour dans l'arrière pays, au milieu des ravages de la guerre, jusqu'au moment où la chance me sourit enfin.

Abrité derrière un rideau d'arbres, un chariot de nourriture, et son propriétaire qui scrute avec nervosité les patrouilles de zombis, guettant le moment où il pourra engager son chariot sur la route en comptant sur sa vitesse pour atteindre les portes avant que les morts ne le rattrapent. Il joue sa vie sur cette observation. C'est sans doute pour cela qu'il ne m'entend pas approcher.

Un autre que moi l'aurait égorgé sans se poser de question. Les zombis de la plaine l'auraient massacré sans s'en apercevoir. Il a de la chance d'être tombé sur moi. Je l'assomme proprement du plat de l'épée.

« Tu viens de gagner un sauf conduit pour Hohenraumheim, marchand. »

Une fois entortillé dans sa cape, le marchand n'a pas l'air trop mal en point. Sa poitrine se soulève régulièrement. Je sens comme une pointe de jalousie. Lui marche vers la sécurité de haut murs. Il réussira ou mourra sans même s'en rendre compte.

Arrivés à porté de voix des murs, j'arrête le chariot. Et puis je me dresse pour crier.

"Ouvrez les portes, j'ai de la viande et de l'eau. J'accepte or, argent et troc.

Derrière les murailles, des ombres se déplacent furtivement. Traumatisés par des mois de siège, aucun homme ne se montre.

"Ouvrez les portes. Je ne veux pas rester ici."

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