Chapitre I

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D'immensses cumulo-nimbus viennent assombrir le beau ciel bleu. Il fait nuit en plein jour en quelques secondes à peine...Nicolas n'a même pas le temps de songer à s'abriter que déjà de grosses gouttes fendent les airs et viennent s'écraser sur le bitume. Le bitume vient d'être refait et son odeur accentué par l'eau qui vient à sa rencontre fait grimacer Nicolas. Il déteste cette odeur. La vapeur d'eau se soulève et commence à former un fin nuage de brume au dessus du trottoir. Nicolas comtemple cette vision fantomatique qui s'étire autour de lui, mais il est déjà trop tard...Le temps change si vite. Un vive éclat apparaît alors dans le ciel. Quelques secondes, suffisantes pour éblouir Nicolas. Il est tout prêt. Il n'a pas le temps de râler qu'un bruit sourd se fait entendre. Nicolas sursaute. Ses tympans tambourinent aussi fort que son coeur affolé. Il se met alors à courir pour échapper à la suite qu'il connait bien. Mais il n'est pas assez rapide, des trompes d'eau sont déversées des nuages. La pluie s'infiltre dans la nuque de Nicolas qui frissone. Inutile de s'abriter à présent...Il est totalement trempé...Si vite. Nicolas entend encore le tonnerre mais il semble s'éloigner, à moins que ce ne soit le martellement des gouttes de pluie sur les toits qui couvre le bruit. Les éclairs scintillent par intermittence devant ses yeux, mais l'orage s'éloigne, à présent il en est sûr. Nicolas avance lentement avec une sensation désagréable, celle causée par ses vêtements trempés. Ses cheveux, trempés également, se collent à ses joues. Pourquoi les avoir gardé si long. Nicolas n'avait pas envie de les couper. A dire vrai, Nicolas n'avait envie de rien ces derniers temps. Son dernier livre était un échec, sa femme l'avait quitté et toutes ses journées se ressemblaient.

Soudain, la pluie s'arrête. Aussi vite qu'elle avait commencé. Tout est calme. Comme si rien ne s'était passé. Laissant Nicolas, seul, au milieu des rues désertées par les gens qui avaient couru s'abriter. Il dégage alors ses cheveux mouillés de son visage et lêve la tête pour comtempler le ciel. Mais ce doux instant de rêverie est de courte durée. La sonnerie de son téléphone vient romptre sauvagement le silence. Il soupire. Sort son téléphone de sa poche et regarde l'écran. C'est Emma, sa femme. Son ex femme. Une inconnue ? 

Les souvenirs de Nicolas s'effaçaient peu à peu. Il oubliait, ou voulait oublier, son parfum fleuri et la douceur de sa peau. Dans sa mémoire, aux premières lueurs de ses journées, toutes plus longues et douloureusement ennuyantes que les autres, il ne lui restait que le souvenir d'une silhouette. Une silhouette, qui même elle, s'effaçait peu à peu. Emma avait changé la vie de Nicolas, il avait perdu une partie de lui en la perdant. Son absence insoutenable avait laissé place à une vie morne et monotone. Il fixait l'écran de son téléphone, immobile. Finalement, l'engin s'arrêta enfin, Nicolas le fourra dans sa poche et reprit sa marche, la tête baissée. 


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