La Kabylie outragée...

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La place Lemsella. On arrive à cette place en ayant fait quelques kilomètres à pieds du village de Aït Hidja. Le soleil darde ses rayons implacables. Ma sudation est au maximum.Je sue. Je souffle. Je souffre. Heureusement, la route et jalonnée d'oliviers ou l'on peut s'abriter de ses feux brûlants. La route à pied est un choix que je fais souvent afin de m’imprégner le plus possible de ma terre natale, de la souffrance qu'elle imprime aux corps. Je m'adapte à ses lois d'airain, que je le veuille ou non. Elle sera toujours la plus forte. J'aime cette souffrance qui fait me sentir encore plus kabyle que lorsque je suis à Paris ou ailleurs. Je sais que lorsque je repartirai je serai un autre.

Mes vacances prennent alors une tournure presque métaphysique.

Même si l'exil est forcé, chaque kabyle qui vient au pays a en lui le désir de quête et celui de se faire pardonner du péché d'avoir abandonné, laissé derrière lui cette terre et les siens qui sont ses porte paroles. Quand la terre parle c'est une parole juteuse qui sort de la bouche d'une grand-mère. C'est un pèlerinage pour le corps et pour l'esprit.Pour la mémoire.On ne peut ne pas penser à ceux qui nous ont précédés,à ceux qui sont morts et dont l'âme veille derrière un rocher, derrière chaque olivier, derrière chaque frêne.
En terre kabyle, il y a toujours une âme qui veille.

Mes vacances prennent alors une tournure presque métaphysique.

Même si l'exil est forcé, chaque kabyle qui vient au pays a en lui le désir de quête et celui de se faire pardonner du péché d'avoir abandonné, laissé derrière lui cette terre et les siens qui sont ses porte paroles. Quand la terre parle c'est une parole juteuse qui sort de la bouche d'une grand-mère. C'est un pèlerinage pour le corps et pour l'esprit.Pour la mémoire.On ne peut ne pas penser à ceux qui nous ont précédés,à ceux qui sont morts et dont l'âme veille derrière un rocher, derrière chaque olivier, derrière chaque frêne. En terre kabyle, il y a toujours une âme qui veille.

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