Un petit goût de reviens-y !

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JOUR1


Je m'appelle Amélie, j'ai 23 ans et je suis désespérément adepte de la vie rêvée. Je n’ose pas me faire confiance. On peut dire que si ça continue ainsi mon bilan de vie sera très bref…

Premier point à savoir sur moi, j’aime la solitude. J’apprécie aussi la nuit, et attends impatiemment que la journée se termine. Certains se demanderont sûrement « Pourquoi ? » et d’autres ne se le demanderont pas ; eh bien je n’ai pas de réponse fixe. Peut-être est-ce parce que je n’apprécie pas le masque que les gens portent sous le soleil ? Je crois que la journée me rappelle un peu trop que beaucoup de personnes semblent être « elles-mêmes » sous la lumière, ou du moins le prétendent. Mais lorsque vient la nuit, par la lune éclairante de sa blancheur, les vrais visages apparaissent et tout semble être différent.

Ma nuit devient alors ma journée, les heures et le temps qui passe ne semblent plus me déranger. Ma solitude disparait au fur et à mesure que la lune semble s’élever. Les questions ne sont plus présentes, les émotions sont dissipées, mes pensées semblent apaisées. L’attente de ta venue devient incessante, la nuit mon amie. Suis-je tourmentée par des pensées sur un ton mélodramatique ? Peut-être que la noirceur de la nuit n’est finalement que le reflet de mon âme. Début d’une nouvelle journée. Rien de différent, programme toujours pareil. Un ciel gris, de la pluie et l’envie de rien.

Je suis un poil casanière, je n'aime pas dépenser mon énergie dehors. La lecture d'un bon livre, la découverte d'un film ou encore tester une recette de macarons à la framboise ; je préfère largement tout ceci.

Malheureusement mes journées commencent à se ressembler, la vie commence à prendre un air monotone. Plus rien n'a de sens, mes pensées valsent au gré du vent et de la pluie, mon envie d'avancer dans la vie diminue de jour en jour. Je me demande si ma venue sur Terre a vraiment un sens ; alors je réfléchis, passe mon temps à me demander si quelqu'un qui pense pareil que moi viendra un beau jour sur mon chemin.

Durant ma nuit, un bout de mon rêve, comme un chapitre dans un livre ; juste le temps d’une seconde. Tout va si vite. Consciente de cet instant, j’essaye de le garder en ma mémoire jusqu’à ce que je me réveille. Un baîllement et un étirement plus tard, les mêmes pensées et la journée commence.

Aujourd’hui il pleut et cela depuis une semaine maintenant. Bizarrement je l’apprécie cette pluie ; encore quelque chose qui ne reflète rien de positif à mon sujet. J’ai passé il y a maintenant plus d’1 semaine, une commande sur mon site préféré pour acheter des livres ; je suis passionnée de lectures historiques, mythologiques et romans. Je crois qu’autant dans la lecture et dans la vie de tous les jours, je préfère la réalité ; la science-fiction et moi ne sommes pas amis. En revanche, j’envie les personnes qui savent écrire ce genre ! L’étroitesse de ma créativité m’empêche d’écrire autant de mots surréalistes.

Il pleut et je décide de m’asseoir face à ma fenêtre, donnant sur une belle étendue de champs verts. Cet endroit est ma bulle de bien-être, de sérénité quand les jours gris accompagnent ma nostalgie. Maman avait l’habitude dans notre ancienne maison de prendre son café à seize heures, choisir son livre à lire dans notre bibliothèque - absolument gigantesque –, pour ensuite s’asseoir dans notre coin à lecture. Une pièce chaleureuse arborée de bois sous toute ses formes et tailles ! La bibliothèque était sur deux étages, les livres les plus récents en bas et les plus anciens à l’étage. Au milieu de la pièce se tenaient deux fauteuils en cuirs marron. C’est ici que maman passait la plupart de son temps ; ma passion pour la lecture me vient d’elle je crois. Moi j’y allais souvent, par peur de rester seule dans ce grand manoir à l’air mystérieusement sombre. Etant fille unique, je n’avais pas de frères et sœurs avec qui m’amuser dans notre jardin lors de journées ensoleillées. Je n’avais pas non plus beaucoup d’amis, que ce soit à l’école ou en dehors. Papa me disait toujours « N’aies pas peur d’être seule Amélie. Et si c’est le cas, les livres t’offriront beaucoup plus que ce qu’un humain peut t’offrir. », alors quand je me sentais seule je me réfugiais dans la bibliothèque. Jusqu’à mes vingt ans, je passais mes journées dans notre ancienne maison. Mais depuis la mort de mes parents ii y a trois ans, je ne suis plus jamais retournée dans notre manoir. Ce rêve que j'ai fait cette nuit et que je me remémore devant cette fenêtre, anime en moi l'envie d'y retourner. Cela faisait un moment que je n'avais pas repensé à cette partie de ma vie mais quelque chose m'appellait, un je ne sais quoi qui me donnait irrésistiblement envie d'y retourner.

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