Dehors sur le parvis, Erwan inspira plusieurs bouffées d’air frais pour reprendre ses esprits. Il se sentait désorienté, mais intensément soulagé d’avoir quitté ce théâtre moribond et claqué la porte de son tombeau. Mort et presque enterré, il éprouva une étrange sensation de légèreté, comme un fantôme de lui-même, transparent au monde et enfin libre.

Il fit quelques pas pour rejoindre la route.

Où aller ? Et qu’allait-il faire maintenant qu’il ne s’agissait plus de hanter son passé ? Était-il vraiment libre ?

Perdu dans ses réflexions, il remarqua un homme en costume qui se précipitait vers la collégiale. Parvenu devant la grande porte et visiblement essoufflé, l’homme regarda autour de lui et aperçut Erwan. Il lui adressa un petit hochement de tête.

Erwan acquiesça de la tête à son tour et vit disparaître Victor à l’intérieur de l’église.

Quelques secondes durant, il fixa le portail en bois.

Il sut alors très précisément ce qu’il allait faire.

Il repartit vers la route, puis se dirigea vers la gare où il acheta un billet pour Paris.