Et merde!

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Me revoilà à Paris!

Oui je dis me revoilà parce que je ne suis pas parisien, mais aussi parce que j'y suis déjà venu, il y a trois ans. Et presque pour les mêmes raisons... Tout le monde m'avait souhaité "merde" en partant et en riant (jaune) j'avais répondu que c'est sans doute ce que je ferai de mieux... je ne pensais pas si bien dire.

J'ai passé un concours et j'ai réussi les écrits, je me retrouve donc à devoir passer les oraux. Le truc super angoissant qui vous empêche de dormir la nuit, qui fait que vous ne pouvez rien avaler et que vous transpirez pour un rien... Bon en même temps, on ne risque rien. On n'a jamais vu un examinateur sauter par dessus le bureau et étrangler le candidat parce qu'il a dit une énormité... Enfin ce qui lui semblait une énormité à lui.

Bon, comme vous l'avez compris, j'essaye de me calmer, de respirer, de visualiser du positif. Je suis à Paris, j'ai réussi les écrits, c'est déjà une première étape de franchie.

Donc ce matin, je me lève à 5h30, bah oui je suis convoqué à 6h25! J'ai pris un hôtel pas très loin ,ça m'évitera de me perdre. Mais comme on est au mois de juin et en pleine canicule, il fait déjà très chaud. J'ai enfilé mon pantalon et ma chemise blanche. Je mets la veste de costume par dessus et me voilà dans le parfait déguisement du petit étudiant sérieux. Bon devant le miroir, on voit vite que l'étudiant sérieux a un balai coincé quelque part d'inconfortable.

J'avance dans les rues: j'ai repéré le chemin la veille et il y en a pour 5 à 8 minutes de marche, donc rien d'alarmant, mais la grande ville, ça me stresse. L'épreuve qui arrive, ça me stresse. Bref, je suis au summum de la positive attitude. J'ai le diaphragme qui doit se situer juste en dessous de mes clavicules.

J'aperçois enfin la porte du lycée. J'ai réussi à éviter le tuyau d'eau qui crache le long du trottoir, les déjections canines. Donc tout va bien, je suis sauvé! Je m'enfile sous les platanes qui bordent le trottoir et me voilà parti d'un pas décidé, je me redresse, j'essaye de reprendre toute la confiance que j'ai en moi, quand soudain c'est le drame. Un pigeon qui devait être lui aussi stressé me lâche tout ce qu'il a dans le ventre sur la chemise blanche. Je me dis que je vais me réveiller, que ce n'est pas possible, le monde n'est pas assez cruel pour m'avoir fait ça! Et bien si! Je ne me réveille pas et je reste figé sur le trottoir avec cet immonde caca d'oiseau verdâtre qui dégouline sur ma chemise et dont je sens le liquide contre ma peau.

Pas le temps de faire demi tour, il faut entrer. Je trouve des toilettes et j'essaie de nettoyer comme je peux. Le caca part, mais j'ai la bonne idée de sécher avec du papier toilette... qui s'incruste gentiment dans le tissu. Je remouille la chemise, mais plus le temps de sécher et je dois aller tirer le sujet au sort... Je ressemble à un candidat de concours de tee shirt mouillé. Espérons que le peu de muscles que j'ai fasse effet sur le jury.

Bon après mon épreuve, j'ai eu un magnifique 3: le jury n'a pas dû me trouver à son goût ou a pensé que j'avais un gros problème de sudation.

Le pire dans cette histoire, c'est que malheureusement tout est vrai!

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