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Qu’il est bon cet instant
Où rien ne compte que toi
Je te veux et le dis
Ainsi le risque est promis.
Je prends tes mots étouffés
Bras et jambes enlacés
Autant de pépites savoureuses
Et ta langue amoureuse
Tête chercheuse de mon plaisir assouvi
Endormi, engourdi, le voilà qui frémit.
Je prends ton râle dans un souffle
Il répond au mien qui s’essouffle
Tu cries ton envie, tu chavires ;
Je me fais chatte, je m’étire ;
Heureuse de cette nuit encore jeune
Ta chaleur sur le grain de ma peau est si neuve.
Je prends ce que tu crois de l’amour,
Tes doigts sur mon corps qui courent,
Tes murmures assidus me ravissent
Tes mots gourmands m’alanguissent ;
Incapables de ne pas t’égarer
Ils battent le rythme de tes sens inversés.
Je prends ce mensonge du désir
Prêt à tous les mots pour s’assouvir
A en perdre la tête
A braver la tempête
Toi et moi abandonnés
A nos corps épuisés.
Encore à corps
Je te défie chuchotant
Pour du plaisir accord
Cet or, cet éclat, cet instant.
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