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L’horloge sonna quatre heures. Tirée de son travail par ce tintement, elle faillit sursauter et regarda l’appareil. Posée sur la cheminée en face, la petite machine égrenait sur son joli cadran les heures qu’elle passait à son bureau. C’était un cadeau de son fiancé à son arrivée ici, un bijou encore unique, fruit d’une longue recherche sur les engrenages. Jusqu’alors les pendules étaient trop complexes pour être réduites à une telle taille, mais il avait demandé à une experte en la matière d’y travailler. Sur chacun des côtés, cette dernière avait eu la délicate attention de peindre des paysages évoquant le royaume d’origine de sa propriétaire.

La jeune femme sourit, transportée un instant dans ses souvenirs, mais la réalité la rattrapa bien vite. Le carillon s’acheva et la grande aiguille marqua un nouvel angle avec sa cadette. Elle soupira et repoussa une pile de documents avant de se masser les tempes. Ce fut ce moment que choisit sa dame d’honneur pour entrer.

« Tout va bien, Votre Altesse ?

- Oui, ne t’en fais pas, Elena. Je suis juste un peu lasse. »

Sa compagne la rejoignit et glissa un coup d’œil à la série de rapports. Elle commenta :

« Le Conseil n’a pas été facile avec vous.

- Non, tous ces ministres s’imaginent que je ne suis qu’une princesse sans expérience. Et ils ont raison. Mais je ne compte pas leur laisser le moindre pouce de terrain en l’absence de mon mari. »

L’autre lui lança un regard à la fois amusé et surpris.

« Votre mari ?

- Lapsus, sourit la future Impératrice, c’est te dire à quel point je suis fatiguée. Enfin, demain sera un meilleur jour. La réunion de ce soir sera enfin passée.

- Les Services Secrets ? »

Sae fit une éloquente grimace.

« Roman m’avait prévenue, ils sont très alarmistes. Ils ne cessent de me parler des complots qui se trament en ce moment et me somment presque de prendre des mesures exemplaires. Mais je leur répète que je ne ferai rien de tel tant que l’Empereur ne sera pas là. »

Elle marqua une pause puis ajouta songeusement :

« Peut-être ont-ils raison, et qu’au final le danger est plus proche qu’on ne le croit.

- Mais non, la rassura Elena, je suis sûre qu’ils ont la situation bien en main et ne font que jouer de leur influence.

- L’avenir nous le dira ! Et en attendant j’ai deux heures pour me préparer à mon futur proche.

- Je vais vous faire préparer votre thé, ça vous fera du bien.

- Merci, Elena, tu es une perle. »

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