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« Réessaye, tu y es presque.

- Je ne crois pas. Enfin, c’est une question d’entrainement. »

C’était la pause de l’après-midi, et les deux étudiants avaient décidé de mettre ces vingt minutes à profit pour s’entraîner. Tōru essayait d’apprendre à Sei comment utiliser une incantation sans paroles.

« Bon, on va reprendre du début. Essaye d’abord d’employer un minimum de mots pour ton incantation. »

À cet instant, ils virent arriver un groupe de sept étudiants, Kiyonari et ses plus proches amis.

« Salut ! commença le neveu du Général. Qu’est-ce que vous faites ?

- Un peu d’entraînement. répondit Sei. Et toi ?

- Une simple promenade pour profiter du soleil. Au fait, Isobe, ton combat en cours pratique n’était pas si mal ! »

Tōru ne répondit rien. Qu’avait Kiyonari en tête ? Tout le monde savait que l’étudiant était probablement celui qui appréciait le moins ‘‘l’Exception’’, comme presque tout le monde surnommait le nouvel élève. Alors pourquoi le complimenter ?

« Tu es muet ? demanda Kiyonari d’un ton légèrement moqueur. On ne t’a pas entendu dire un mot depuis ton arrivée. »

Tōru le fixa un instant de ses grands yeux verts, puis s’en alla.

« Où est le problème ? répliqua Sei.

- Je le trouve juste bizarre.

- Parce que selon toi à partir du moment où l’on n’est pas de nature à extérioriser, on n’est pas normal ?

- Tu as saisi l’idée.

- Quelle belle mentalité ! »

Et il partit pour rattraper Tōru.

« Il a encore eu le dernier mot. s’amusa Taro, un ami de Kiyonari.

- Ce n’est que partie remise. »

Ils quittèrent aussi cet endroit pour retourner vers les bâtiments. Pendant ce temps Sei rejoignait Tōru.

« Excuse son attitude, commença-t-il, il n’a pas l’habitude de réfléchir avant de parler.

- J’avais remarqué. répondit le jeune élève d’un ton neutre.

- Jusqu’à l’année dernière, j’arrivais à maintenir une entente presque amicale avec lui. »

Il y eut un silence alors qu’ils marchaient sur la rive du lac.

« Ça va ? demanda Sei.

- Tu sais, ce n’est pas parce que je me tais que je suis malheureux. C’est dans ma nature, c’est tout. Mais pour répondre à ta question, comment pourrais-je être blessé par quelqu’un comme lui ?

- En effet, c’est juste. »

À cet instant, la sonnerie annonçant la reprise des cours retentit.

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