Mais, sans doute le sais-tu

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Mais, sans doute le sais-tu,

Toi dont l’évanescente silhouette

dirait plutôt ta disparition,

que ta venue en présence,

à peine sommes-nous

venus à nous,

tellement il est difficile

de vivre

sous la pesée du ciel,

le regard lourd de la terre,

l’eau qui, parfois,

tombe du Ciel

 et nous convoque au Déluge.

 Autrement dit à la fête du Néant.

Mais que je te dise plutôt

le site de mon errance.

Le sable est bosselé,

 parcouru de tapis

d’herbe verte,

jaune par endroits,

grise dans les creux,

 irisée de vent

en haut des dunes.

Des grappes de nuages

flottent à mi-ciel.

L’immense est une perte bleue

avec des déchirures de lumière.

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