Chapitre 4 : Le réveil

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Il n’y avait personne dans ma chambre, qui d’ailleurs était extrêmement grande, cette pièce comportait une salle de bain dont la porte était grande ouverte en face de moi, à vue d’œil, elle faisait au moins 80 mètres carrés, soit deux fois la taille de mon appart. J’étais là, seul dans cette salle, à attendre, les bras et les jambes attachés, et pourtant, j’étais bien, la position était confortable, les liens qui me retenais ne m’irritais pas. Connaissant bien la magie dans le monde et étant capable de ressentir le mana ambiant, une capacité spéciales mais cependant, elle est impossible à montrer pour l’examen, voilà pourquoi je ne l’ai pas fait, je pouvais dire que cette sensation agréable venait de la magie du vent et donc j’étais surpris de voir l’investissement mis pour ma personne.

C’est alors qu’après plusieurs heures d’attente ( en réalité c’était à peine dix minutes, mais le temps me paraissait long ), une personne arriva dans cette chambre, une femme habillé en servante, ce qui est tout à fait logique dans un château. Cette femme ne me regarda pas une seule fois pendant les plusieurs minutes passés dans la salle, puis elle parti après avoir fait le ménage, puis une autre femme rentra dans la salle sauf que cette fois, je la connaissais. C’était la même que j’avais rencontrée la nuit dernière, elle me regardais avec mépris, mais malgré tout, ça ce voyait qu’elle n’était pas à l’aise, elle avait beau être forte, elle n’avait pas le mental. On était la à se regarder droit dans les yeux, je tenais bien ce regard même si je trouvais cette femme plus que belle, honnêtement, je pense être amoureux d’elle. Elle, en revanche, ne tenait pas du tout notre intense bataille, elle rougissait bien trop mais elle se forçait à tenir ses yeux. Comme indiqué auparavant, elle n’avait pas le mental, aussi, elle me battait sur tout les points, cependant, je ne pourrais pas tenir plus longtemps. Après seulement une minute, elle entama la conversation avec moi.

- ?: : Comment tu t’appelles ?

-S : Moi c’est Shigami et toi ?

- ? : Je me nomme Myū, enchanté Shigami. Maintenant, dis moi pourquoi ?

-S : Pourquoi quoi ?

-M : Pourquoi tenter de voler le roi, ne connais-tu pas sa force ?

-S : J’avais besoin d’argent, et puis c’est de sa faute.

-M : C’est-à-dire ?

-S : Je sui un bon mage mais il m’as classé comme mage de rang E, c’est tout bonnement impossible ! -M : Je comprends ta colère mais calme toi, tu n’es pas en position de force. Attend encore un peu, le roi va venir à ta rencontre.

J’attendais donc là, avec elle me regardant fixement, toujours attaché, que le roi vienne, et après de longues minutes d’ennui, le roi apparu devant moi, avec son aura écrasante qu’il effaça dans la seconde. Sa présence, bien que réduite, était toujours aussi pesant, cependant, Myū ne faiblissait pas le moins du monde face à ce monstre, c’est alors que le roi engagea la conversation.

-A : Salut Shigami, cette femme à ma droite est l’élève qui a été classé rang S lors du dernier examen de classement.

Cette nouvelle me fis un de ces chocs, cependant, après réflexion, c’était tout à fait logique, elle était très forte et puis il y avait cette impression de déjà-vu donc cela me paraît normal qu’elle soit élève à l’académie.

-A : C’est mon apprentie, grâce à mes enseignements, elle est devenue aussi forte que ce qu’elle est maintenant, et si je t’ai fait venir ici, c’est pour te punir de manière adéquate.

Quelques secondes après ses paroles, la porte s’ouvrit, et à ma grande surprise, mes parents entrèrent dans la pièce. Mes liens se détachèrent et le roi prononça ma sentence :

-A : Tue les !

Sa demande, trop cruel pour moi, avait l’air d’une plaisanterie, mais en regardant autour de moi, je vis que les autres occupants de la pièce attendait mon action.

-A : Si tu ne le fais pas, c’est moi qui le ferait pour toi !

Et après une longue attente, mon corps se mit à bouger tout seul, j’avais bien compris les paroles du roi, le faire pour moi c’est me forcer la main en me contrôlant. Mes jambes se déplacèrent vers ma famille attachée au sol et gigotant pour essayer de se libérer, et avec un coup sec, les larmes aux yeux, le corps contrôlé, j’abattis mon sabre sur les cibles afin de les tuer. Cette expérience traumatique fut pour moi un choc qui me changea du tout au tout, je passa du gentil petit citoyen au froid assassin de l’empire.

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