168 - crise

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C’est Big qui encadre la promotion Océane-Paloma à l’Agence, comme il le fait également à Westech. En fait je m’arrange pour ne plus la voir. C’est pour son bien et le mien. Parce que ça n’a pas de sens. Parce que j’ai trop de femmes dans ma vie. Parce qu’elle me plaît. Elle est furieuse et elle me le fait savoir en me retrouvant au blockhaus. Comment elle est entrée ?

  • Moi aussi je t’ai écris une lettre. Tu la trouveras dans ton coffre. En fait j’ai fait ça pour avoir des points en plus et finir majorette de promotion. Je suis plus Océane que Paloma de toutes façons. Tu restes fidèle à toi-même, en échouant dans ton travail, dans ta passion, dans tes mots. Je te hais de m’ignorer, je te hais de me laisser à mon destin. Paix et Amour, t’es sûre ?
  • Dégage, petite, t’es pas assez mûre pour moi. Va vivre ta vie de succès dans ta fin de civilisation. Il y a des limites. Tu es trop invasive. Tu t’approche trop de ma flamme. Ça te brûle. Ça nous brûle. Ça me brûle.

Elle ajoute le geste à la parole en me prenant les bras et en me crucifiant au mur pour me cracher au visage. Je me dégage et je la gifle à la faire tomber par terre. Elle se tient la joue et commence à pleurer. Je vais pour partir mais je n’y arrive pas. Je commence à m’écrouler, de faiblesse. Je me tiens au mur. Je m’accroupis par terre et je mets ma tête entre mes genoux en essayant de m’isoler mentalement. Mais ses sanglots m’en empêchent. Je me traîne jusqu’à elle et je l’enveloppe de mes bras, de mon corps, en embrassant ses larmes. Ses mains cherchent les miennes. Sa bouche cherche la mienne. Elles se trouvent, anéanties de nos armures où il ne nous reste que l’Amour, pur, aux antipodes de la luxure, un vrai baiser. Little Marie. Elle est trop. On essaie de se haïr mais on s’aime encore plus. Mais sa joue enfle. Je dois l’amener à l’Hôpital. Pendant le scanner réparateur, un agent passe me voir. Je lui explique.

  • On s’est battues. Elle a perdu.
  • C’est une étudiante, je dois faire un rapport.
  • Moi aussi.

Il referme son calepin électronique, me fait un signe de tête, approbateur, et s’éclipse. Il a l’air cool. Mais je ne suis pas n’importe qui non plus. On sort de l’Hôpital, mais pour aller où ?

  • Merci Paloma. Grâce à toi j’ai une interdiction de vol dans les briquets volants. Ça m’arrange.

On ne sait pas comment se dire au revoir. Alors on se fait une étreinte. Un peu trop longue peut-être. Elle me prend les mains et je la tire pour lui faire un petit bisou qui provoque de grosses étoiles dans son regard.

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