Epilogue 4ème partie

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 Je me rends à l'adresse qu'elle m'a indiqué. Je suis un peu interloqué par sa manière de procéder, mais l'émotion qui surnage le plus, c'est la curiosité. J'essaie d'imaginer en quoi pourrait consister cette "nuit de plaisir". J'espère juste qu'elle n'a pas prévu un trip BDSM, je suis quasiment certain que ce n'est pas mon kiff. Vu qu'elle parle d'une chambre, je peux éliminer la possibilité d'un club libertin, ce qui me rassure également, je n'ai pas vraiment un bon souvenir de la dernière fois (euphémisme). En plus je n'ai ni l'envie de la voir avec un autre, ni celle de coucher avec une inconnue, sans aucun sentiment. Mes hypothèses ne m'avance pas vraiment sur ce qui m'attend et c'est maintenant franchement impatient de le découvrir, que j'arrive devant un hôtel de standing en pleine campagne. Après avoir garé ma Tesla (le fait d'être patron m'a permis de me faire ce "petit" plaisir), je me dirige vers la réception où je me présente. La réceptionniste me donne mes clés m'indiquant que je bénéficie de la plus grande suite. Je commence à me diriger vers l'ascenseur, quand une idée me traverse la tête, je reviens sur mes pas et lui demande :

  - Excusez-moi, juste une question, est-ce que quelqu'un m'attend dans la chambre ?

  - Je l'ignore, je viens de prendre mon service, mais je pense que non, puisque les clés sont là. A moins que la personne que vous attendez ait demandé à se faire enfermer dedans, ce qui m'étonnerait beaucoup. Tout ce que je peux vous dire, c'est que la chambre est déjà payée. Ce n'est pas vous qui l'avez réservé ?

  - Non c'est une surprise que me fait ma compagne.

  - Vous êtes chanceux, c'est vraiment la plus belle chambre. Si vous le souhaitez, nous pouvons vous y monter votre repas, vous trouverez le menu sur la table. Mais si vous préférez, le restaurant est ouvert de 19h à 23h.

  - Merci j'en discuterai avec mon amie, passez une bonne soirée.

  Cette fois-ci je me dirige vraiment vers la chambre, pas beaucoup plus avancé. Lorsque j'y pénètre elle semble effectivement vide. La pièce est objectivement magnifique. C'est une alliance improbable mais réussie entre certains meubles "grand siècle" et une décoration moderne avec tout le matériel high-tech que l'on s'attend à trouver aujourd'hui. Pour ne rien gâcher, une porte donne sur une petite salle à manger et la vue extérieure me montre l'accès à une terrasse munie d'un jaccuzi privatif. Cynthia a choisi avec goût. Trônant fièrement au milieu de la pièce un gigantesque lit permet d'accueillir au moins quatre personnes. Je ne peux m'empêcher de me dire que je n'en vois pas vraiment l'intérêt, puisque en temps normal, on ne s'y trouve qu'à deux et si tout se passe bien plutôt collés l'un à l'autre.

  J'appelle Cynthia, me demandant si elle n'est pas cachée dans la salle de bain. Mais seul le silence me répond. Finalement, j'avise posé sur un guéridon une boîte soigneusement décorée entourée d'un ruban de satin. Je l'ouvre et y trouve une lettre ainsi qu'une deuxième boîte plus petite.

  Je commence par ouvrir la lettre et y découvre ce qui suit :

Thomas, si tu lis ces mots, c'est que tu as accepté de te prêter à mon petit jeu. Je t'en remercie et j'espère ne pas te décevoir. Pour la suite des réjouissances, je te propose de te commander une petite collation pour prendre des forces, tu vas en avoir besoin. Ensuite quand tu es prêt envoie moi un message pour me prévenir, déshabille-toi et mets sur ta tête le masque qui se trouve dans la petite boîte, je voudrais que tu me découvres à l'aveugle comme si j'étais une inconnue. Ensuite attends moi sur le lit, je t'y rejoindrais très vite.

PS : si mon scénario ne te convient pas, fais le moi juste savoir, nous pouvons aussi passer une soirée plus normale. Mais pour t'aider à faire ton choix, je te promets une surprise si tu mets le masque.

Re PS: Je te fais des bisous partout par la pensée en attendant de pouvoir t'en faire en vrai.

  J'ai un moment d'hésitation. Je n'envisageais pas vraiment ce style de jeu qui demande malgré tout un certain lâcher-prise. Mais après tout pourquoi pas ? Je ne pense pas risquer grand-chose dans l'affaire. Si elle m'avait parlé de menottes en me demandant de m'attacher, je crois que j'aurais passé mon tour, mais là...

  J'ouvre la deuxième boîte qui n'est manifestement pas vide vu le poids. Il y a un masque opaque pour les yeux, mais j'y trouve également plusieurs sex-toys de différentes tailles et différents usages. J'éprouve une certaine angoisse en découvrant un strap-on. Même si je ne suis pas totalement fermé à l'idée, je pense que j'aimerais d'abord en parler longuement avec elle avant. Dans l'immédiat je ne suis pas du tout prêt à ça. Bon après tout, elle ne pourra pas me forcer, je n'aurais qu'à le lui dire. En tout cas, la vue de tous ces accessoires titille ma curiosité. Je me demande ce qu'elle a prévu pour la nuit ? Si je veux le savoir, il faut que je me décide. Je décroche le téléphone et commande une collation. Le service est au petit soin, car j'ai à peine le temps de prendre une douche, qu'on frappe à la porte pour me l'amener.

  Je profite de ce délicieux repas, même si le fait de le prendre seul dans cette chambre est un peu bizarre. Puis je me décide à envoyer le message. La réponse ne tarde pas :

  "Ouvre la porte et prépare toi, je suis là dans deux minutes"

  J'hésite sur la marche à suivre, est-ce que je me mets totalement nu ? Et le masque est-ce que j'attends avant de le mettre ? N'ayant pas vraiment le temps de réfléchir, je choisis de garder simplement mon boxer. Maintenant où est-ce que je m'installe, dans le canapé, sur le lit ? J'opte pour le sofa, nous aurons tout le temps pour migrer ailleurs ensuite. Dernier dilemme le masque, je le garde en main pendant trente secondes, ne sachant trop que faire. Allez, j'ai décidé de jouer le jeu, autant le faire jusqu'au bout. Je le glisse sur mes yeux. Wouah, je ne vois vraiment plus rien, le tissu doit être élastique, car il vient vraiment se coller sur ma tête comme une seconde peau. Bon maintenant, j'espère qu'elle ne va pas trop tarder, car je me sens un peu con, posé bêtement à moitié à poil sur le canapé. Si l'on voulait prendre des photos pour me faire chanter ça serait le moment idéal. La nervosité me gagne de plus en plus, j'anticipe sur ce qu'il va se passer, imaginant tout ce qu'elle va pouvoir me faire. Mon sexe se tend, je le replace pour que ce soit plus confortable. Il dépasse maintenant légèrement de mon boxer. Finalement un bruit de porte qui se ferme m'indique que quelqu'un est rentré dans la pièce. Sa voix murmurante me permet d'identifier sa présence à ma droite.

  - C'est bien, je vois que tu as suivi toutes mes instructions.

  Avisant sûrement mon érection elle ajoute :

  - Dis moi que la situation n'est pas pour te déplaire ?

  - Je te mentirais si je te disais que je ne suis pas excité. Mais en même temps, je dois t'avouer que j'ai un petit peu peur. J'ai l'impression de ne rien pouvoir maîtriser.

  - Tu as raison, c'est le cas. Mais rassure-toi, il y aura un moment où tu pourras quitter le masque. Je préfère que tu le gardes pour le moment, si ça ne te dérange-pas. De cette manière tout tes autres sens vont être stimulés, à commencer par le toucher.

  Sur ces mots, elle vient poser délicatement ses mains sur mon torse et commence à faire glisser ses doigts sur mes pectoraux, venant effleurer mes seins, attrapant mes tétons pour les faire glisser entre son pouce et son index. C'est moi, où la température dans la pièce vient d'augmenter d'un coup ? J'entends sa respiration à quelques centimètres de mes oreilles. Un léger bruit retentit à l'autre bout de la pièce, on aurait dit un soupir. Je tourne ma tête dans la direction, mais Cynthia recapte immédiatement mon attention.

  - Thomas, si tu veux on va maintenant jouer à un petit jeu. Je vais enlever mon manteau et tu vas découvrir uniquement avec tes mains ce que je portais en dessous. Je peux juste te dire que je n'aurais pas pu me balader dans l'hôtel dans cette tenue.

  Elle s'éloigne un peu de moi. le léger bruit m'indique qu'elle vient de poser ce que je devine être son imperméable. Mais il y a comme un léger écho sur ma droite. Est-ce qu'elle ne serait pas seule ? Cela expliquerait ses paroles sybillines. Je décide de taire mes soupçons, si ce n'est pas le cas, la situation pourrait être gênante. Pour en avoir déjà discuté avec elle, elle sait que je n'ai aucune envie de la partager avec un autre homme. J'imagine qu'elle a peut-etre eu l'idée de pimenter notre relation en faisant venir une jeune femme. Après tout elle sait que je n'étais pas contre l'idée lorsque j'étais encore avec Chloé.

  Je ne peux alors m'empêcher de revenir un an en arrière, repensant avec regret au gâchis qui avait suivi. Je me demande aussi pourquoi Cynthia aurait planifié cela sans m'en parler auparavant. Nous avons pour habitude d'échanger sur nos fantasmes avant de les mettre, ou pas, en application. Mais si ça se trouve c'est juste mon imagination qui travaille. Mes repères sont totalement chamboulés par le fait de ne rien pouvoir voir. Sa main se posant sur la mienne brise mes réflexions.

  - Lève toi Thomas, vient explorer ce que tes yeux ne peuvent voir.

  Elle me tire vers elle et pose ma main sur sa jambe. Je sens un fin collant qui vient m'empêcher de sentir directement sa peau. Je sais qu'il faudrait que je prenne mon temps, mais l'impatience me tenaille, il faut que je me débarrasse de ce rempart de tissu, je dirige tout de suite mes doigts vers le haut dans le but de la découvrir. Surprise, à mi-cuisse je m'aperçois que le collant s'arrête. Elle a mis des bas !

  - Je vois ton sourire Thomas, ce que tu sens te plaît ?

  - J'ai été un peu surpris, mais oui ça me plaît.

  - Bien ne t'arrête pas là alors, continue !

  Je ne me fais pas prier et continue à remonter, pressé maintenant de découvrir ce qu'elle a mis comme sous-vêtement. Mes doigts la caresse doucement, explorant chaque cm2 de peau. Mais ils ne trouvent rien. Je suppose qu'elle a mis un string minimaliste, je les fais glisser vers les fesses pour le découvrir, gardant la découverte du devant pour la fin. Sur mon chemin je rencontre des bretelles qui viennent maintenir les bas. Mais lorsque j'arrive au niveau de son sillon toujours rien. Immédiatement, je la fais pivoter sur elle même et vient plaquer mes mains sur son pubis, que je découvre totalement glabre, elle est quasiment nue collée à moi !

  Je sens son parfum habituel dans mes narines. j'inspire plus profondément pour me pénétrer de sa fragrance. C'est fou comme le fait d'être à l'aveugle renforce mes autres sens. En temps normal, je pense que je serais en train d'admirer son corps. Mais là, je me concentre sur tous les petits détails. Le contact de mes avant bras sur de la dentelle, me permet de deviner la présence d'un vêtement au dessus. Je reprends mon exploration vers le haut, abandonnant à regret pour le moment son délicieux pubis. Je m'attends à trouver un porte-jaretelle. Mais passé la dentelle, un tissu doux et plus épais se fait sentir, remontant jusqu'à la naissance de ses seins. Elle porte un bustier. Instantanément j'imagine l'apparence qu'elle peut avoir dans cette tenue. Je crois que ça doit être encore plus érotique que si elle était nue. Je viens enserrer sa poitrine dans mes mains. Elle se laisse aller contre moi, posant sa tête sur son épaule pour venir m'embrasser. Par dessus l'odeur de son parfum, vient se superposer celle de son shampoing. Je parcours tout son corps avec mes mains, transformant en autant d'images dans ma tête, ce que mes doigts découvrent au fur et à mesure.

  Elle ne reste pas inactive, ses fesses se sont maintenant collées sur mon entrejambe. Leur hauteur m'indique qu'elle a sûrement des talons aux pieds. Il faut dire que nos quelques centimètres d'écart m'ont obligé à certaines postures inconfortables lors de certains de nos rapports enflammés dans la douche, or là, elle se trouve pile à la bonne hauteur. Ses fesses donc, je disais, se frottent maintenant contre moi, accroissant si c'est possible mon érection. Ses mouvements font que mon pénis commence à s'échapper de mon boxer.

  Soudain Cynthia se retourne et se décolle de mes bras. Elle attrape mes mains et me pousse doucement en arrière jusqu'à ce que mes mollets rentrent en contact avec le canapé. Elle me lâche et me dit :

  - Assieds-toi et profite...à ton tour maintenant.

  J'obtempère, choississant de continuer à me laisser guider pour le moment. Sa bouche vient immédiatement se poser sur la mienne, elle me dévore presque. Puis elle s'installe sur moi les jambes écartées. Ses seins volumineux contre ma poitrine, elle semble vouloir se fondre en moi. Son parfum masque pratiquement toutes les odeurs, pourtant quelque chose m'interpelle. Si j'avais le temps, je trouverais sûrement de quoi il s'agit, mais les sollicitations de ma partenaire ne m'en laisse pas la possibilité. elle m'embrasse comme si sa vie en dépendait, tenant mon visage entre ses mains pour m'empêcher de m'échapper. Je veux remonter ma main pour venir caresser sa poitrine, mais d'une petite tape elle m'en empêche. Elle décolle ses lèvres de moi et d'une voix excitée me dit :

  - Laisse-toi faire pour l'instant !

  C'est bizarre, j'ai l'impression que ses mots venaient légèrement de ma droite. Je tends ma main pour vérifier une théorie, mais ne trouve que le tissu du canapé. Sûrement une hallucination auditive ! Ses mains viennent se poser sur mon torse, caressant avec gourmandise mes pectoraux, jouant avec mes poils, mes tétons. Puis ce sont ses cheveux que je sens venir effleurer ma peau. Je visualise sa tête penchée au-dessus de moi. Mais une nouvelle fois quelque chose cloche. Je cherche à mettre le doigt dessus, pendant que sa bouche vient déposer mille baisers sur mon poitrail, descendant progressivement le long de mon corps. Oh mon dieu, c'est divin ce qu'elle me fait ! Elle ne se contente pas de chastes bisous, elle alterne avec de légers mordillements, de franches succions, je n'ai jamais été stimulé à ce point. Quand elle arrive au niveau de la cage de tissu qui emprisonne ma virilité, elle tire dessus, exposant à l'air libre mon pénis fièrement dressé. Dans un premier temps, elle attrape la base avec sa main, puis se contente d'y faire glisser ses mèches de cheveux. Elle voudrait me rendre fou, elle n'agirait pas différemment. C'est lorsqu'elle rapproche son visage pour m'embrasser à nouveau que j'ai la révélation :

  Ce n'est pas le même shampoing !!!

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