Dementia
de Aubépine
Aux portes alignées la ligne parut nette.
Dans la clarté je vis la blanche silhouette ;
Et chassant l’animal, le lapin fit un bond,
Pelage de flocons fol esprit vagabond,
Je m’égarais ainsi, à force de le suivre,
Comme inscrit pas à pas dans les pages d’un livre,
J’entendis la comptine en mon cher palpitant,
De l’enfance attendrie qu’il me rappelait tant !
J’avançais lentement dans le couloir immense,
Aux dalles en damier, dédale de démence !
Un miroir affichait mon double dans l’abîme
Profondeur de l’ego, qu’ainsi le reflet mime.
Sur le grand échiquier, sans plus de clairvoyance,
En hâte mon esprit se fit très lourd et dense.
J’entendis dans un cri, cet appel de la peur
Propre au prophète noir, résonner dans mon cœur !
Cet oiseau de malheur avait la voix troublante !
Je perdais la raison, plongé dans la tourmente
Par un corbeau maudit, qui décrivait un rond ;
Triste sire tournant au-dessus de mon front,
Dont l’ombre remuait dessous la nue absente,
Un nébuleux plafond rendait l’allée pesante…
Des milliers d'œuvres vous attendent.
Sur l'Atelier des auteurs, dénichez des pépites littéraires et aidez leurs auteurs à les améliorer grâce à vos commentaires.
En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.
Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion