Chapitre 8 : Explosion

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Chapitre 8 : Explosion


Le fameux Richard venait d'arriver à la base. Julien et Alexandre le connaissait, il était de mission dehors. Alexandre le conduisit auprès de Valentine. Elle le connaissait, c'était son père, sauf que ce dernier était sensé être mort. Elle courra vers lui. Elle pleurait, cela faisait maintenantplus d'une année qu'il était "mort". Il lui dit qu'il avait une importante mission et qu'il ne pouvait pas rentrer. Il lui mit la main sur la tête et lui dit :

-Valentine, je serai toujours avec toi maintenant, dit-il avec un grand sourire.

Il demanda ensuite à Alexandre de le conduire auprès de Clément. Ils marchaient puis ils arrivaient devant la salle de réunion. Alexandre toqua à la porte de la réunion. Il présenta à Bratulos le dénommé Richard. Il dit :

-Bratulos, voici Richard. Richard voici Bratulos. Pour te la faire courte, il s’appelait Clément mais ça à changer.

Richard était très surpris. Bratulos tendait sa main à Richard.

-Enchanté Bratulos, tu peux nous laisser Alexandre, j'aimerai lui parler seul à seul.

-Bien sûr...

-Ne sois pas si brusque Richard, tu ne m'as même pas encore serré la main.

-C'est pas trop ma façon de dire bonjour.

-Oui c'est vrai, maintenant que tu le dis, tu ne m'as jamais serré la main, dit Alexandre.

-Oh, je vois. Mais tu peux faire une exception, c'est moi Bratulos, le chef ici.

Richard recula d'un pas, Bratulos en profita et dis :

-Tu sembles tendu. Viens asseyons sur cette chaise, on pourra discuter tranquillement. Alexandre, tu restes ici.

Il s'exécuta. Ils s’essayèrent tous les trois. Bratulos prit la parole :

-Alors, de quoi voulait tu parler, mon cher Richard.

-Je voulais simplement te remercier de m'avoir libérer de l'emprise de Matugenos.

-Tu as vu ça, il est trop fort Bratulos, répondu Alexandre même si personne ne lui avait demandé quoi que ce soit.

Bratulos faisait des non avec sa tête. Richard prenait des grandes inspirations et de longues expirations. Bratulos dit :

-Richard, Richard. J'aimerai comprendre quelque chose : comment es tu au courant de mon existence ?

-C'est, euh, Valentine qui m'a dit tout ça.

-Alexandre, sort ton ton arme et prépare toi à l'attaquer s'il continu de mentir. Richard, comment es tu au courant de mon existence ?

Richard commençait à pleurer, il dit :

-Désolé Bratulos. Désolé. J'ai rencontré Aurélie, Moussa, Anna et Hugo. Il m'ont parlé de toi mais je n'ai pas pu les sauver. L'armée est arrivée et... Ils les ont tués. L'armée est vraiment cruelle.

-Mais toi, tu les as échappés ?

-Oui, j'étais mieux caché qu'eux.

-Richard, pourquoi tu me mens ?

-Je ne mens pas.

-Aurélie nous as raconté qu'elle était mariée à un certain Richard. Je ne peux pas croire que tu puisses laisser mourir ta femme comme ça.

-Je ne suis pas son mari, je ne la connaissais pas.

-Ca par contre, c'est un gros mensonge. Je ne pense rien t'apprendre en disant que je peux voir les souvenirs des gens.

-Quoi ! S'écria t-il. C'est impensable !

-Tu aurais dû devenir acteur, pas devenir militaire.

Richard se leva et dit :

-Je vois je vois. Je ne voulais pas croire Ludgère, mais il faut croire qu'il avait raison.

-Qui est-ce Ludgère ? Demanda Bratulos.

-Mon compagnon, mon ami, tu l'as tué, meusian.

Richard sorti un revolver et en un éclair, il tira sur Alexandre. Ce dernier tomba au sol. Bratulos ne changeait pas d’attitude. Il dit :

-Tu les as tués, n'est-ce pas ?

-Moi, non, je n'oserais pas tuer de pauvres criminels meusiens. Je les ai livrés à l'armée. À l'heure qu'il est, ils doivent être mort.

Il rigola. Bratulos ne montrait aucun sentiment. En lui, il y avait énormément de colère. Il demanda :

-Et ta femme, ça te fais ni chaud, ni froid.

-Ce n'est qu'une créature, un microbe. Valentine, elle, est de mon sang. Jamais je la laisserais se faire tuer comme des déchets que vous êtes, meusian ! Je vais tous vous tuer, vous allez payez pour vos crimes !

-Et qu'est-ce qu'ils ont fait pour mériter ça ?

-Franchement, on est entre nous, arrête de faire l’ignorant ou je plante une balle dans la tête. Tu ne te souviens pas de la trahison que vous nous avez fait ?

-Je ne vois pas de quoi tu parles.

Richard se rapprocha de Bratulos et lui mit un grand coup. Leurs peaux étaient rentrées en contact. Bratulos subit un électrochoc. Il vit plein de choses défiler dans sa tête. La trahison que parlait Richard était que les cinq familles s'étaient léguées contre la famille de Richard. Lorsque Bratulos revient à lui, il dit :

-Je vois maintenant de quoi tu parles. Cependant, je n'ai rien à voir avec tout ça.

-Si ! Tu es un Meusia, tu dois mourir pour tes crimes.

Soudain quelqu'un entra. C'était Mieg. Richard lui ordonna de fermer la porte et d'entrer. Il s'exécuta et Richard le tua. Pendant ce laps de temps, Bratulos réfléchissait. Il ne pouvait pas lui le calmer. Il décida de se jeter sur lui alors que Richard avait encore son revolver pointé en direction du mort. Il perdit le revolver. Pendant qu'il se débattait, deux autres personnes entraient dans la pièce, Valentine et Tom. Bratulos cria à Tom de prendre le revolver et de tirer sur Richard. Ce dernier fît la même chose avec Valentine. Tom ne comprenait pas la situation, il y avait deux cadavres dans la salle et là, Bratulos et Richard se battaient. Valentine s'avança et saisis l'arme entre ces mains. Tom voulut l’empêcher mais il arriva trop tard. Elle avait tiré.

Après ça, Valentine s’évanouit. Tom pleura. In extremis, Bratulos s'était retourné et Valentine avait tiré sur son père, tiré en plein cœur. D'une voix extrêmement faible, Richard demanda :

-Comment... as-tu... su ?

-Je t'ai vu dans les souvenirs de Valentine et j'ai eu une vision et une voix m'a dit que tu étais mon ennemi.

Il rigola. Dans sa tête, il se disait : "Je me suis fais avoir comme un bleu, je l'ai sous-estimé. Mais il n'obtiendra pas mes souvenir. Avec un peu de chance...".

Il récita une sorte d'incantation et son corps commença à s'illuminer. Bratulos dit à Tom d'aller prévenir tout le monde, ils étaient en danger. Bratulos était certain que Richard aller se faire exploser. Tom déclencha l'alarme. Il n'y avait qu'une seule sortie. Elle était bouchée tellement de gens voulait sortir. Bratulos laissa Valentine où elle était. Il ne pouvait pas sauver une ennemie, surtout qu'il ignorait tous des autres pouvoirs. Cependant, lorsqu'il passa à côté d'elle, elle souleva son bras et toucha désespérément Bratulos. Il ressentait une immense force en lui mais il garda le cap. Il entendit dans sa tête "Merci". Déjà qu'il était lent, il ne pouvait pas être ralenti plus longtemps. Il ordonna à faire passer les meusians en priorités. Les cinq restants était sauvés. Il avait également ordonné à quelqu'un d'aller chercher le corps de Matugenos. Certains s'étaient offusquer qu'il voulut faire passer un cadavre avant des hommes et des femmes. C'était un véritable chaos. Soudain, une explosion.

Toute la base explosa. Heureusement pour Bratulos et quelques autres, ils s'étaient écartés. Toutefois, les survivants sont peu nombreux. Ils étaient en tout onze. Un énorme cratère prenait place à la place de l'ancien étang. Alors qu'il n'y avait aucun nuage dans le ciel, l'explosion faisait pleuvoir toute l'eau de l'ancien étang. Un arc-en-ciel apparut. Mais le temps n'était ni à l'émotion, ni à l'admiration de ce terrible spectacle, Bratulos s'écria :

-Vite, il faut partir d'ici, l'armée ne va pas tarder à arriver.

Voyant que tous ces compagnons, Hugues, Frédérique, Julien, Tom, Pierre, Alexis, Cyril, Yannis, Emmanuel et Sylvie avaient tant leurs visages meurtri, Bratulos dit :

-Si vous ne voulez pas finir comme eux, dépêchez-vous !

-Tu n'as aucune émotion, Bratulos, c'était nos amis, rapporta Pierre.

-Non, tout ce qui m'importe, c'est d'accomplir ma destinée.

Il porta le cadavre et parti vers l'est. Ils n'étaient non loin de la frontière entre la Meuse et la Moselle. Il marchait en direction de Saint-Julien-lès-Gorze, un petit village assez éloigné de l'endroit où ils étaient. Les autres le rejoignaient peu de temps après. Emmanuel se proposa pour porter le cadavre. Bratulos accepta.

Frédérique avait peur d'arriver au village et qu'il soit totalement désert mais Bratulos répondit qu'ils n'étaient pas meusiens et encore moins meusians, donc aucun risque.

Hugues avait une pensée pour Robert. Il ne le connaissait pas depuis longtemps mais il tenait à lui. C'était un sorte de grand-père pour lui.

Ils arrivaient au bout de deux heures de marche. Lorsqu'ils voyaient le village, ils virent des habitants dehors. Bratulos alla les saluer. Forcément, les habitants demandaient qui ils étaient et surtout, qui était ce mort qu'ils voyaient. Bratulos demanda à entrer dans une maison et leur expliquer tout calmement. Ils entraient dans la maison de Claude, le maire du village. Trois personnes du village venaient pour entendre leurs explications. Il leur expliqua tout dans l'ensemble, sans rentrer trop dans les détails. Il mentit pour Matugenos, il dit que c'était un ami. Les villageois étaient compréhensifs. Bien qu'ils ne savaient pas tout de l'histoire, si l'armée avait tué des meusiens, alors ils étaient avec les gentils. Monique, la femme de Claude, leurs prépara un bon repas. Cela faisait très longtemps qu'il n'avait pas mangé un vrai plat.

Alors que l’obscurité commençait à tomber, Bratulos sorti discuter avec Claude. Les dix autres meusiens se retrouvaient seuls. Ils en profitaient pour discuter au sujet de Bratulos. Hugues dit :

-Je ne comprend pas pourquoi mais Bratulos a tellement changé en quelques jours.

-Ca fait combien de temps que tu es avec lui ? Demanda Frédérique.

-Deux semaines. Au début, il ne pensait qu'a retrouvé sa famille. Dix jours plus tard, il s'en fiche royalement.

-Je trouve qu'il a totalement raison. Le bien de notre peuple passe avant sa famille, affirma Alexis.

-Façon, vous, les militaires, vous n'avez pas de cœur, rapporta Pierre.

-C'est pas une question de ne pas avoir de cœur, mais parfois, il ne faut pas montrer ses sentiments pour garder l'autorité envers ses soldats. Il fait très certainement ça.

-Je ne suis pas si sûr, rétorqua Tom. Il a vu, morts sous ses yeux, Mieg et Alexandre. Il n'avait ni peur, ni haine envers Richard. Et lorsque j'ai déclenché l'alarme, il a laissé Valentine, par terre et il a préféré sauver le corps de ce traître au lieu de sauver plus de personnes. Ce n'est pas qu'il joue les bonhommes devant nous, il est juste devenu un monstre sans sentiment.

-Bravo, le médoc, tu as pourri l'ambiance. Vous savez, rien vous retiens. Partez. Franchement, on serait mieux sans certain.

-Si c'est comme ça, demain, j'me casse, dit Frédérique.

-Je te suivrais, continua Julien. Je n'ai pas supporté le fait que la mort d'Alexandre soit si anodine pour lui, mon frère...

La doyenne du groupe avait initié une fracture avec Bratulos. Cyril, Pierre, Yannis, Sylvie les rejoignaient.

Bratulos rentra avec Claude. Il voyait le groupe s'énerver. Il voulut comprendre. Frédérique expliqua qu'il quittait le groupe. Bratulos dit simplement :

-Parfait, on sera plus discret en petit nombre.

Il venait d'irriter Frédérique. Elle le gifla et sorti de la maison. Les autres qui quittaient le groupe la suivaient. Alexis dit :

-Bon, maintenant que les faibles sont parti, il ne reste que de solides gaillardes. A nous cinq, nous allons redorer le blason à notre famille.

-Tu ne fais pas parti de la famille, Alexis, dit Emmanuel.

-Oui, mais je suis meusien. Pour moi, nous sommes une famille.

-Bon, il se fait tard. On réfléchira à notre plan demain, à tête reposer, conclu Bratulos.

Ils allaient tous se coucher. Durant la nuit, Bratulos avait une nouvelle un rêve. Cela faisait plusieurs jours que ça ne lui était pas arriver. C'était une nouvelle fois Bratulos Meusia. Il lui dit :

-Cela faisait plusieurs jours que je n'étais pas venu.

-Oui, bon, si tu apparais c'est que tu as une bonne raison.

-Bratulos, le temps est venu. Tu peux accéder aux souvenirs de Matugenos.

-Tout ça pour ça ? Tu n'as rien d'autre ?

-Sois patient. Pour la suite, il te faudra apprendre les cinq pouvoirs.

-Oui, tu me l'as déjà dis.

-Tu iras chercher la famille Nagada. Regarde.

Il fit "apparaître" un visage. C'était un homme d'ethnie arabe. Il continua :

-Cet homme est un Nagada. Il habite dans une grande ville du sud de ton pays. Cette ville est l'une des plus grandes de ton pays. Tu le retrouveras et il te conduira auprès de sa famille. Je reviendrais une fois que tu auras maîtrisé leur pouvoir.

-D'accord mais comment sais-tu tout ça ?

-Il est trop tôt pour te le dire. Quand le moment sera venu, tu sauras toute la vérité.

-Donc l'autre fois tu m'as menti ?

-Euh, peut-être, je ne m'en souviens pas.

-C'était il y a combien de jours, déjà Bratulos ?

-Euh...

Il se réveilla. Il se dit : "Ce Bratulos, on aurait dit une autre personne." Il rigola. Ses anciens amis lui disaient la-même chose. Ses amis. Ils étaient tous morts, exceptés Hugues. Mais Bratulos chassait ses mauvaises pensées de sa tête. Il réveilla ses derniers partenaires et leurs raconta son rêve. Il n'y avait plus de doute, ils allaient rencontrer la famille Nagada. Il fallait juste trouver un moyen d'y aller. Le plus rapide serait le train, mais ils n'avaient pas un sous. Hugues proposa de demander la générosité aux villageois, avec un peu de chance. Ils verront ça le lendemain.

Bratulos se rapprocha du cadavre de Matugenos. Il eut un électrochoc. Il vit les souvenirs de Matugenos, ou plutôt, de Ludgère.

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