Chapitre 17 (James Dean) Partie 2

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Aussitôt, dès que les deux policiers aient posés leur regard sur moi, une scène que je n'aurais jamais vu venir se déroula sous mes yeux. Une scène capitalement incompréhensible. 

L'un des policiers, celui le plus costaud, se jeta sur Nick puis il le plaqua violemment contre l'un des murs dans le hall d'entrée.

-Mais qu'est-ce que vous faites!? Leur criais-je en les voyants sur le point de passer à l'arrestation de Nick.  

-Les mains derrière le dos! Cria le policier à Nick en ignorant ce que je venais de dire. 

Mes cris d'alerte obligèrent Robert à accourir jusque dans le hall d'entrée, accompagné d'Aaron et de Leslie. Je vis la mère de Nick se redresser sur le divan dans le salon, entendant mes cris de panique. 

-Madame, éloignez-vous! M'ordonna ce policier qui retenait Nick, sortant les menottes. 

-Mais qu'est-ce que vous lui faites!? Laisser-le! 

-Madame, est-ce que cet homme vous aurait menacé? Me demanda l'autre policier. 

Si Nick m'avait menacé?! Qu'est-ce que c'était cette question insensée!? 

-Hey! Intervenu Robert. Qu'est-ce que vous faites chez moi!? 

-Monsieur, je vous demanderai de garder votre calme, demanda le policier, retenant toujours Nick. 

-Qu'est-ce que c'est que cette histoire!? Leur hurlais-je, ne comprenant absolument rien à leur cirque. 

J'exigeais des explications. 

-Cet homme vous a-t-il enlevé?

Je ne pouvais croire ce que le policier me posait comme question. Enlever!? 

Je ne comprenais rien. 

-Mais vous êtes cinglé?! Il ne m'a pas enlevé?! D'où vous sortez ces sottises?! 

-Madame, nous avons reçu un appel hier soir concernant une disparition d'une durée de presque 10 heures. Vous êtes cette jeune fille en question. 

Quand le policier m'expliqua, je compris tout de suite. Mes parents avaient appelés la police. 

Ils avaient vraiment fait ça? Désormais, ça tournait au drame. 

-C'est mon copain! J'ai tout simplement passé la nuit avec lui! Ce n'est pas un enlèvement! 

-Vous êtes certaine de ce que vous dites madame? Cet homme vous-a-t-il demander de nous dire ça? 

-Tout ce que je veux c'est que vous le lâchiez. Ensuite, je répondrai à vos questions. 

Le policier jeta un œil à son coéquipier qui retenait toujours Nick de force. 

Il finit par lui faire signe de le lâcher. 

Nick se dégagea d'entre les mains du policier et il le dévisagea avec de la fureur dans les yeux. 

Je me jetai presque dans ses bras. 

Le policier vit qu'il n'y avait aucune raison de s'alarmer en me voyant sauter dans les bras de Nick comme ça. 

-ça va? Lui demandais-je. 

-Oui, ça va. Cette violence était-elle nécessaire!? Commença Nick. 

-Quels imbéciles, chuchota son père. 

Il croyait ne pas être entendu, mais tout le monde avait compris. 

-Vous savez à quel point c'est grave ce que vous venez de faire!? S'impliqua Robert. Vous vous pointer ici et menacer de mettre en état d'arrestation mon fils alors qu'on ne sait même pas pourquoi?! 

Robert avait raison de s'emporter comme ça. C'était grave ce qu'ils avaient fait. 

La mère de Nick se leva du divan et venu nous rejoindre pendant que Robert faisait la morale au deux policiers. 

-Nick, qu'est-ce qui arrive enfin? S'inquiéta-t-elle, ayant été témoin de toute la scène. 

-ça va maman, reste assis.

Malgré ça, la défense que Robert avait prise pour son fils m'avait surprise. Sans mentir, j'avais pensé qu'il aurait laissé les policiers faire. 

-Monsieur, ce sont des précautions que nous prenons. Oui, d'habitude il faut 24 heures pour pouvoir déclencher un vrai cas de disparition, mais nous avons fait le tour du voisinage et lorsque nous avons vus que la jeune fille était...

-Ah des précautions? Le coupa Robert dans son histoire. Vous trouvez que c'était de bonne précaution de passer les menottes à mon fils sans lui expliquer pourquoi vous le faite?! Je connais bien mon fils, jamais il ne commettrait de mauvais actes qui l'amèneraient en prison. 

Ce n'était pas le Robert que j'avais rencontré la première fois. Prendre la défense de Nick comme ça... quelle mouche l'avait piqué? 

-Maintenant je crois que vous allez devoir des excuses à mon fils. 

Nick intervenu auprès de son père avant que ça ne tourne encore plus mal. 

-Papa, arrête maintenant. 

Il voulait bien lui éviter un tour en tôle. 

Robert se stoppa dans son emportement face au deux policiers. 

-Je dois absolument aller voir mes parents, finis-je par dire. Ils doivent déjà être inquiets comme ça. 

-Madame, nous allons vous accompagnez, proposa le plus costaud des deux policiers. 

-ça va, je crois qu'elle est capable de retrouver sa maison seul, répondis Nick à ma place et d'un ton assez arrogant. 

Je comprenais son mécontentement envers ces deux policiers qui l'avait brutalisé. 

-Monsieur, je vous prierai de nous laisser gérer ça. 

-C'est bon Nick, laisse-les m'accompagner.

Je m'apprêtai à aller rejoindre les policiers pour qu'ils puissent m'accompagner jusque chez moi, or, Nick retenu mon bras et il me ramena vers lui. 

-Attend, me dit-il. 

Il me donna un dernier baiser avant de partir. 

-Merci, le remerciais-je pour cette autre merveilleuse nuit que nous avions passé ensemble. 

Nick lâcha ma main à contrecœur puis je retrouvai les policiers. 

-Très bien mademoiselle, allons-y. 

-Nous allons porter plainte pour brutalité policière! Mentionna Robert alors que je suis sorti de la maison avec ces deux policiers. 

Ceux-ci ignorèrent le commentaire fait par Robert. 

Je n'aurais jamais pensé que mon absence aurait provoqué une telle situation uniquement parce que mes parents ne savaient pas où j'étais.  

J'étais ma foi encore confuse par ce que Robert avait fait. Défendre son fils comme ça, je ne le croyais pas capable. 

Une fois sur le seuil de la porte de ma demeure, l'un des policiers frappa à la porte. 

En ouvrant, j'y découvris un visage remplit d'abattement. Celui de ma mère qui était désemparé, n'ayant aucune nouvelle de sa fille depuis 10 heures maintenant, d'après ce que les policiers m'avaient dit. 

Quand ma mère vit mon visage, elle s'effondra presque dans mes bras. Elle pleurait à chaudes larmes et elle me serrait si fort dans ses bras que je pouvais en sentir ses ongles s'enfoncer dans ma peau. 

-Merci mon dieu, répéta-t-elle une dizaine de fois, comme si elle faisait une prière.

 

ça m'aura appris une leçon. 

Ne jamais, jamais et jamais partir sans laisser de mot pour mes parents. Mais pourtant, il n'y avait pas longtemps, j'avais fait la même chose en ne laissant aucun message à mes parents, le jour où je suis partit au salon de coiffure sur un coup de tête. J'avais dit que ça allait me donner une leçon, encore, on dirait bien que non. La première fois c'était volontaire de ma part de ne vouloir rien dire à mes parents. Mais hier, c'était un oubli. Nick m'avait emmené si vite dans sa voiture. 

Il avait fallu que je fasse encore terriblement peur à ma mère, et plus que la dernière fois. Toutefois, peut-être qu'avec le fait qu'ils aient appelé la police, ça m'apprendra sûrement à arrêter d'inquiéter mes parents en ne leur disant rien sur mon départ. 

En plus de voir ma mère dans ce pitoyable état, ça m'avait fait comprendre à quel point c'était grave ce que j'avais fait. 

Promet-le moi Taylor, ne refait plus jamais une telle chose! Me disais-je. Ne fait plus jamais subir cette forte inquiétude à tes parents, attendant des nouvelles de leur fille, plus soucieux que jamais.

 

-Il n'y avait rien à craindre madame, votre fille était en parfaite sécurité, lui mentionna le moins costaud des policiers. 

Ma mère ne me lâchait pas. C'était comme si elle allait rester comme ça jusqu'à la fin de ses jours pour éviter que je parte de nouveau sans rien dire. 

-Merci infiniment, répondis ma mère aux policiers, le visage en larmes. 

-Il n'y a pas de quoi, nous faisons notre travail, c'est tout. 

Ceux-ci quittèrent notre domicile tandis que ma mère de demanda d'entrer dans la maison. 

Une fois à l'intérieur, elle ferma la porte derrière moi et elle venu à nouveau me serrer dans ses bras. 

Au même moment, je vis mon père arriver dans le hall d'entrée. 

-Oh... ma chérie. 

Il se jeta à son tour dans mes bras. 

Mon père n'était pas un homme qui s'inquiétait à la hâte. Il était plutôt celui qui tentait de calmer l'atmosphère et de rassurer ma mère. En outre, aujourd'hui, ce n'était pas le cas. Ce jour-là, mon père était aussi mort de peur que ma mère. De voir son visage lorsqu'il m'a vu de retour, dans le hall d'entrée avec ma mère, ça m'avait fait grandement réfléchir à ce que j'avais semé comme panique, et je l'avais pris plus au sérieux que la dernière fois. 

-Où est Ava? Leur posais-je comme première question en dégageant ma mère de mes bras. 

Elle m'aurait serré comme ça encore longtemps si je ne l'avais pas arrêté. 

-Elle est à l'école. Nous l'avons envoyé plus tôt ce matin, me répondit ma mère, n'ayant pas du tout la tête à parler d'autre chose que de mon absence qui leur avait grugé le cerveau. Maintenant je voudrais que tu aille t'asseoir à table dans la cuisine. Ton père et moi devons avoir une sérieuse discussion avec toi. 

J'allais encore avoir droit à une morale de leur part. Oui, je sais que je n'ai pas pensé avant d'agir, mais ça ne servait à rien de toujours devoir se retrouver autour de la table de cuisine et de parler de ça. Qu'est-ce que ça arrangerait? Je devenais une adulte. C'était normal je pense de vouloir un peu de liberté, non?

En entrant dans la cuisine, je rappelai quelque chose d'important à mes parents. Ils semblaient avoir oublié ce détail important avec cette folie qu'ils avaient eu. 

-Je vous signale que j'ai des cours aujourd'hui. 

-Ce n'est pas encore l'heure d'y aller, me répondit ma mère. Il te reste encore un bon une heure et demie pour te préparer. N'essaie pas d'éviter cette conversation Taylor. Assis-toi maintenant. 

J'obéis et je me suis assise à table en soupirant. 

Je ne pouvais pas mentir, je n'avais pas envie de discuter de ça. 

-Je sais ce que vous allez me dire, commençais-je alors qu'ils s'installèrent à leur tour à table, en-face de moi. Vous voulez me parler de ce que j'ai fait. Je suis au courant que ce n'était pas correct de ma part. 

-Taylor, je ne crois pas du tout que tu ne prennes ces genres de situation au sérieux. 

Son ton qu'elle employait était dur, et je savais qu'elle ne rigolait pas du tout quand elle disait que je ne prenais pas la situation avec ardeur. 

-Où étais-tu? 

-Et qu'est-ce que ça change? 

-Taylor, répond à ma question, m'ordonna-t-elle sévèrement.

C'était officiel, j'allais avoir droit à une sacrée morale que je ne serais pas prête d'oublier. Quand ma mère était dans cet état d'enragement, ce qui était d'ailleurs plutôt rare, j'avais intérêt à rester assise et à répondre à toutes ses questions. 

-Chez Nick, lui répondis-je en baissant la tête vers le sol. 

-Pourquoi est-ce que tu ne nous a rien dit? 

-Ce n'était pas prévu à mon horaire, si c'est ce que tu veux savoir. 

-Et ton téléphone? Tu t'es rendu compte que tu ne l'avais plus en ta possession? 

J'avais l'impression de participer à un interrogatoire devant des policiers. 

-Je sais, ce n'était qu'un oubli. 

-Un oubli qui a coûté très chère d'ailleurs. Que va-t-il falloir faire, dit-le moi? Allons-nous devoir t'empêcher de sortir? 

J'arrêtai ma mère. J'osais la confronter dans son état de colère. 

-Je ne suis plus un enfant maman! Ais-je droit à un peu de liberté enfin!? 

-Bien je ne crois pas que tu ne mérites cette liberté. 

De mon côté, la colère aussi grimpait en flèche. J'en avais plus qu'assez de toujours devoir être traiter comme une enfant. ça me révoltait. 

-Et cet appel que tu as fait à la police, ça bien failli tourner au drame! 

-Qu'est-ce que tu racontes? 

-Ils sont débarqués chez Nick et ils l'ont presque emmené en tôle! Ils croyaient qu'il m'avait enlevé! Tu t'imagines à quel point c'est grave!? 

Ma mère arrêta de parler quelques secondes. 

-Je n'étais pas au courant. 

-Tu n'y aies pour rien j'espère? 

-Bon sang Taylor, je n'aurais pas fait croire à des policiers que ton copain t'a enlever et ensuite de le faire arrêter. 

-Tu es sûr de ça? 

-Taylor enfin! Je ne savais même pas où tu étais! Alors comment aurais-je pu savoir que tu étais avec Nick?! 

Je ne répliquai rien. 

Non, c'est vrai, ce n'était pas du tout le genre de ma mère de faire ce genre de chose. 

-Tu ne me crois pas? Me demanda-t-elle. 

-Oui, je te crois. 

Je me levai soudainement de ma chaise, voulant me préparer pour l'école. 

-Qu'est-ce que tu fais Taylor?

-Je dois me préparer pour l'école. 

-Cette conversation n'est pas terminée. Retourne t'asseoir. 

-Mais qui-a-t-il d'autre à dire!? Commençais-je à perdre patience. Je sais que je suis dans le tort et je suis sincèrement désolé pour ce que j'ai fait. Je sais que je devrais être plus prudente et il ne s'agit pas seulement de vous, de votre inquiétude. Il s'agit aussi de ma sécurité. Il aurait pu m'arriver des choses bien plus graves, on n'en sait rien. 

-Je ne te reconnais plus Taylor. Ma fille n'aurait pas laissé ses parents mort d'inquiétude durant toute une nuit entière à ne pas fermer l'œil. Tu t'imagines ce que nous avons pu ressentir? 

-J'en suis consciente maman et je ne veux plus que ça se reproduise. 

-Il va falloir que tu sois responsable Taylor parce que je n'ai pas envie... 

-Maman, je comprends tout ça, mais maintenant je voudrais me préparer pour l'école avant d'être en retard. Mais je te promets que nous en reparlerons ce soir, d'accord? 

-Taylor, arrête d'essayer d'éviter cette conversation.

-Je ne l'évite pas, je la reporte, tout simplement. 

J'étais venu à bout de convaincre ma mère de reporter cette conversation et je lui avais promis que ce soir nous en reparlerions sans aucune exception. 

Oui, c'était à cause de l'école que je dû remettre cette conversation importante que nous avions, mais il n'y avait plus rien à dire. C'était de ma faute, et après? Tout ce que je pouvais faire c'était de m'excuser et de ne plus commettre cette erreur de jeunesse. Je n'étais pas parfaite. Mes parents avaient sans doute eux aussi déjà fait des maladresses dans leur jeune âge. Ce n'était pas un crime. 

Sans trop perdre mon temps, j'empoignai des vêtements propres dans ma garde-robe, presque au hasard, et ensuite j'allai prendre une douche rapide. 

Ce n'était pas dans mes habitudes de ne pas prendre de douche ou de bain le soir. Ce besoin urgeait. 

Suite à m'être douché en vitesse, je redescendis à ma chambre pour pouvoir me maquiller et replacer mes cheveux qui était légèrement décoiffé. 

Sur le point de partir pour l'école, mon sac à dos sur l'épaule, mes chaussures aux pieds, ma mère arriva dans le hall d'entrée.  

-Taylor, me dit-elle. 

Je me retournai. 

Elle me tendait mon portable. 

J'étais sur le point de l'oublier encore. 

Je le pris, me sentant terriblement mal. 

Ma mère soupira de découragement. 

-On en reparle ce soir, c'est ce que tu as dit, me dit-elle, déconcerté, voulant tenir notre promesse de continuer à en parler ce soir. 

En voyant l'heure indiquer sur mon portable, me rappelant qu'il ne me restait que 15 minutes avant le début des cours, je saluai brièvement mes parents. 

-Mon dieu, je dois absolument partir! 

J'allai embrasser ma mère sur la joue et je criai au revoir à mon père qui était dans une autre pièce. 

-Attend Taylor, me dit ma mère en allant prendre ses souliers. Je vais aller te reconduire. 

-Oh non ce n'est pas nécessaire, j'y vais à...

-Taylor, n'insiste pas. Je vais te reconduire, point finale. 

Si elle insistait tant, alors je me sentis obliger d'accepter. Ce n'était pas le moment de se disputer pour une histoire d'aller me reconduire à l'école. Ce que je souhaitais seulement, par contre, c'était que ma mère n'utilise prenne pas cette occasion pour pouvoir reprendre notre conversation en auto. 

Finalement non, elle n'avait pas repris cette conversation. Elle avait plutôt gardé le silence jusqu'à l'école, ce qui n'était pas son genre. 

Une fois arriver là, ma mère m'embrassa une dernière fois avant que je quitte la voiture, sans oublier au passage qu'elle m'avait répéter 100 fois de garder mon portable toujours sur moi. Je lui mentionnai, or, que je n'emmenais jamais mon portable durant les cours. Et je lui rappelai en dernier lieu que oui nous allions continuer de parler de la situation ce soir. 

***

Aujourd'hui, j'avais croisé au moins une dizaine d'affiche sur les murs de l'école pour la pièce de théâtre. Une affiche qui n'attendait que les noms des personnes choisit pour interpréter les rôles. 

J'étais si impatiente de recevoir la réponse. Justement, j'avais oublié d'en parler à Nick hier soir. Dans un sens, je pouvais dire que c'était grâce à lui si j'avais décidé de passer l'audition pour un rôle de la pièce. J'avais fortement réfléchit à ce qu'il m'avait dit, le jour où je lui avais fait lire ma chanson Lover. Selon lui, j'avais les capacités pour jouer dans cette pièce de théâtre. 

Si jamais je le revoyais ce soir, je lui dirai pour l'audition. 

Une journée tout aussi ordinaire au collège s'achevait et à présent j'appréhendais mon retour à la maison. Mais j'avais bien promit à ma mère de continuer à parler de ça. Tient ta promesse, c'est important pour ta mère. 

J'étais revenu à pied, pas comme ce matin, m'étant sentit obligé d'accepter l'offre de ma mère. Je ne sais pas comment elle avait trouvé cette journée passé en mon absence. Je pense qu'elle était dans l'obligation de contrôler ses craintes parce qu'il n'avait pas été question de rater les cours aujourd'hui à cause du traumatisme que ma mère avait eu. 

J'étais heureuse néanmoins qu'elle n'en fasse plus de cas avec Nick. Je pense qu'elle avait surtout été affectée par la tentative de viol et que ça l'avait fait divaguer dans ses propos. 

En gros, je crois être prête à passer à autre chose et d'oublier le drame dont j'avais été victime. Et ça, je ne pourrai pas le faire sans Nick. C'était ce que notre réconciliation m'avait appris. 

En arrivant près de ma demeure, je devais toujours passer devant chez Nick avant d'arriver chez moi. J'avais tant envie de me rendre chez lui et d'y passer une autre merveilleuse nuit en sa compagnie. Ce n'était pas l'envie qui manquait, mais je devais absolument retourner chez moi. Ma mère me condamnera si jamais elle voit que je ne suis toujours pas rentrer. Cette fois, ce sera vrai, elle mettra des verrous aux portes et aux fenêtres. Un peu plus comme dans Harry Potter, quand son oncle l'enferme dans sa chambre avec des barreaux à sa fenêtre. 

Le destin voulait cependant que Nick et moi nous revoyions de nouveau. 

M'ayant sans doute aperçu par la fenêtre, Nick était sorti de chez lui. 

En me retournant, non seulement je le vit lui, nonobstant, quelqu'un d'autre l'accompagnait. Quelqu'un d'assez spécial. 

Je courus presque vers Nick pour pouvoir le retrouver sur la pelouse, là où je pus aller y contempler de plus près un animal que Nick tenait à une seule main. Je ne pus résister à cette petite boule de poil qui me rappelait terriblement la perte de mon chat et de l'envie d'en vouloir un à nouveau. 

Alors comme ça Robert avait permis à Nick de pouvoir avoir un chat? Et pas simplement un chat, c'était un bébé. Il ne devait même pas avoir 1 mois! Il était si mignon que j'avais envie d'en pleurer. 

Nick n'avait aucun animal chez lui, du moins, pas à ma connaissance. Eh bien, j'aurais plausiblement cru que quelqu'un dans sa famille en était allergique ou que Robert détestait les animaux. 

Je devrais peut-être arrêter de toujours jeter le blâme sur le père de Nick. ça n'en devenait une mauvaise habitude. 

Je laissai tomber mon sac sur l'herbe, exhaustivement charmé par ce chaton qu'il tenait dans une main. 

Bon sang Nick, tu ignores à quel point je ne peux résister à ces petites boules de poil. 

-Nick, tu veux rire!? Où tu l'as trouvé?! Dis-je en flattant le minuscule crâne du chaton. 

-Je vois que tu ne te rends pas souvent dans l'animalerie du coin. 

-Tu l'as acheté? 

-Ouais. 

Il ronronnait si fortement. C'était la première fois que j'entendais un tel ronronnement venant d'un bébé chat. C'était hallucinant! 

-Nick, tu sais à quel point je ne peux résister à ça. ça me torture. 

Je l'enviais. Il me donnait envie de me rendre à l'animalerie et de m'en prendre un à moi aussi. Mais non, je n'étais pas jalouse ni frustré qu'il ait fait ça, sachant que je venais de perdre mon chat. 

-Est-ce qu'il y en avait d'autre avec lui? 

-Oui. Il devait y avoir 7 ou 8 autres. Ils disent qu'ils ont de la difficulté à leur trouver des foyers. 

-Bien je crois que celui-là s'est trouvé le parfait foyer. 

Je faisais entièrement confiance à Nick pour ça. 

D'après son apparence, il avait l'air d'un chat pure race. Un Ragdoll, possiblement. Il avait dû lui valoir une fortune. 

-Tu lui as donné un nom? 

-Pas encore. Mais je ne crois pas que ce soit à moi de faire ça.

-Pourquoi? Tu n'as pas d'idée? Tu voudrais de l'aide peut-être? Lui dis-je en rigolant. 

Je ne savais pas que ça représentait un défi pour Nick de trouver un nom à son nouveau chat. 

-Je peux le prendre? Finis-je par demander à Nick, ne résistant plus. 

-Bien évidement. 

Nick me tendit le chaton et je le pris avec délicatesse. 

Il pesait une plume. C'en était tellement incroyable! Ce que venait me faire chaud au cœur encore plus, c'était lorsque je l'entendais ronronner. C'était instantané lorsqu'il se retrouvait dans nos bras.  

J'étais sur une autre planète. Ce que je pouvais être obsédée par ces animaux.

 

-C'est le tient maintenant, me dit Nick. 

-Quoi? Lui répondis-je, incertaine de ce qu'il venait de me dire. 

-C'est pour toi que je l'ai acheté. 

Je regardai le chaton dans mes bras qui me regardait lui avec ses magnifiques yeux bleus, puis je regardai Nick, à tour de rôle. 

Ce n'était qu'une blague, j'espère.  

-Tu essaie de me faire rire? Lui dis-je, ne le prenant pas au sérieux. 

-Non. Je dois m'imaginer à quel point tu dois être affecté par la mort de ton chat. Avec ce que tu as vécu ces derniers jours, j'ai décidé alors de t'offrir ce cadeau. 

Alors là, je n'avais pas de mot. Qu'est-ce que je pouvais répondre à ça? 

Voilà pourquoi il disait que ce n'était pas à lui de lui donner un nom. 

C'était trop. Pourquoi me faisait-il ce si grand cadeau? Qui à part cet homme l'aurait fait d'ailleurs sachant que sa copine souffre? 

Mon amour pour lui était indescriptible, comme je le disais si souvent. J'étais éperdument amoureuse de lui. Les seuls fois où je pouvais me sentir respecter et comprise, c'était quand j'étais avec lui. Dire que je désirais prendre des distances avec lui. J'avais tort. Je ne pouvais tout simplement pas vivre normalement lorsqu'il n'était pas là. 

Malgré tout ce que j'éprouvais pour lui, je ne pouvais accepter de me faire offrir ce genre de cadeau. C'était entièrement trop. 

-Nick... je... je ne peux pas accepter ça, lui dis-je, me sentant sur le point de pleurer à cause de ce cadeau qu'il voulait m'offrir. 

Et si je refusais, ce n'était pas du tout parce que je ne voulais pas ce bébé chat. Nick s'en était sûrement douté que c'était parce que je refusais qu'il m'offre d'aussi glorieux cadeau. 

-Taylor, n'insiste pas. 

-Non, je ne peux pas, refusais-je en lui tendant l'animal. Reprend-le. C'est le tient. 

-Taylor, arrêta ça maintenant, insista-t-il en repoussant le chaton contre moi. 

-Non Nick, je ne peux pas accepter ça venant de ta part. 

-Et pourquoi pas? C'est un cadeau que je te fais. 

-Parce que c'est beaucoup trop! 

ça me frustrait lorsqu'il insistait comme ça. Bon sang, c'était un chat et pas n'importe quel! C'était probablement un chat pure race. 

-Nick... je te déteste, lui dis-je en commençant à pleurer. 

-Taylor arrête, ne pleure pas, me dit-il en m'approchant pour pouvoir me serrer contre lui. 

Je me sentais trop mal d'accepter un tel cadeau de sa part. Me faire offrir d'aussi superbe cadeau... ce n'était pas nécessaire. Si c'était pour se faire pardonner, dans ce cas, ce n'étais pas de la bonne manière qu'il s'y prenait. 

-Je ne sais même pas si ma mère va accepter de faire entrer un autre chat dans notre maison, lui dis-je en essuyant mes larmes. Elle veut sans doute du temps avant d'en prendre un autre. Et si ça vient de toi en plus, elle ne voudra pas accepter de se faire payer un chat par quelqu'un d'autre. 

-Tu retiens d'elle là-dessus. 

-Et avec raison. 

-Taylor, soupira-t-il, pourquoi est-ce que tu ne te laisse tout simplement pas gâté par les gens qui t'aime? J'ai l'impression que tu en développe une phobie. 

-Il y a des limites avec la valeur des cadeaux. 

-Tu n'apprécierais sans doute pas que je retourne le chat là-bas? 

C'était une menace ça! 

-Non, pas question! Pourquoi est-ce que tu ne le prends pas toi? C'est vrai, ça te ferait un peu de compagnie positive, non? 

-Je ne rigole pas. 

C'était officiel, il n'y avait capitalement rien à faire avec lui. Nick insistait considérablement trop pour que je le garde. Je m'imaginais déjà ce qu'il pouvait faire si je continuais de refuser. Il l'emballera dans une boîte et me l'offrira à noël. ça pouvait se rendre jusque-là. Qu'est-ce que je pouvais faire d'autre? Je ne pouvais tout de même pas lui demander d'aller reporter le chat là-bas. ça ne se faisait pas. Et Nick n'acceptera pas non plus de le garder avec lui. Il ne me restait donc une seule option. Le garder. Accepter ce cadeau. 

Un jour, je lui rendrais la pareille. 

-Merci infiniment Nick. 

-ça me fait plaisir. 

Je m'empochai de lui, le chat toujours dans les mains, et l'embrassa durant une longue minute. 

Pour terminer ce baiser, je marchai volontairement sur l'un de ses pieds.

Il me repoussa instantanément. 

-Hey, qu'est-ce qui te prend? 

-Plus de cadeau à présent, c'est compris? 

-C'est comme ça que tu me remercie? 

Je l'embrassai de nouveau, question de me faire pardonner de ce petit geste volontaire. 

Ne restait plus à présent que de convaincre ma mère de vouloir garder le chat.

J'avais le mauvais pressentiment que ça n'allait pas être facile de me faire pardonner par ma mère après ce que j'avais fait. En plus, je lui imposer de faire rentrer un nouveau chat dans notre maison. 

J'avais très mal choisit mon moment. Ou plutôt devrais-je mettre le blâme sur Nick. 

-Tu dois lui trouver un nom à présent, me rappela-t-il.  

-Ouais... je vais y réfléchir. Avant tout, je dois parler de ça avec mes parents. ça, je ne suis pas certaine qu'ils accepteront. 

-Écoute, si tu préfères, je pourrais leur dire par moi-même. C'est moi qui te fais ce cadeau, alors c'est à moi de leur dire. 

-Non, ne te donne pas du mal pour ça. Je vais m'arranger. 

-Tu es sûr? 

-Oui, j'en suis sûr. 

Nick désirait tout de même m'accompagner quand je leur dirai. Donc, j'acceptai de le faire rentrer chez moi et d'assister à la réaction de mes parents lorsque je leur dirais pour le chaton. 

Avant de partir, je mentionnai une dernière chose à Nick. Quelque chose d'important dont j'avais voulu lui parler et dont il n'était pas au courant encore. 

Je croyais pertinent qu'il le sache. 

-Oh et avant d'oublier Nick, je dois te dire quelque chose d'important, nous arrêtais-je. J'ai finalement décidé de faire le mouvement. Je me suis inscrite pour le rôle principal dans la pièce de théâtre. 

-Tu es sérieuse? Le rôle principal? 

-Ouais. Je dois dire que tu m'as influencé dans cette décision. J'ai repensé à ce que tu m'as dit et je me sentais prête à le faire. 

-Je suis honnêtement ravit... mais surpris à la fois que tu l'ais fait. 

-Pourquoi? 

-Je ne sais pas... 

-Mais en plus de ça, j'ai fait ce que tu m'as dit. J'ai joué ma propre chanson. 

-Alors c'est encore mieux. Et qu'est-ce que les gens en ont pensé? 

-Je crois les avoir suffisamment impressionnés pour avoir une forte chance d'obtenir le rôle. Du moins, je le saurai dans pas longtemps. 

-Tu vas l'avoir, j'en suis certain. 

Je souris, adorant quand Nick avait une confiance immense en moi. Je pense qu'inconsciemment, Nick était la personne qui m'avait démontré que j'avais le talent et que je pourrais aller loin avec cela. 

Les nuits qui ont suivi mon audition, je ne rêvais qu'à une seule chose. Avoir ce rôle. 

-Merci Nick. 

-Euh... pour le chat? 

-Pour tout. Et... je voudrais m'excuser pour ce que je t'ai fait. 

C'était le moment de vérité. ça n'avait pas été prévu de vouloir m'excuser auprès de Nick ce jour-là. C'était venu spontanément. Je crois que c'était mieux comme ça. J'aurais angoissé si j'avais prévu d'avance de m'excuser. J'aurais sans doute trop stressé et j'aurais évité d'en parler à la fin.

Je lui avouais désormais que c'était de ma faute si je l'avais laissé de côté. 

Je ne sais pas si ma mère avait eu une influence sur moi en lui faisant une crise d'hystérie, le samedi où j'avais presque été violé par son ami. 

-Tu n'as pas besoin de t'excuser Taylor. Je crois plutôt que c'est moi qui ait été lâche dans cette histoire, jeta-t-il le blâme sur lui. 

-Nick, ne commence pas. Je te dis ce que j'ai tant voulu te dire depuis que tu es parti. Depuis que nous sommes en dispute. La seule personne à qui nous devrions en vouloir, c'est Brian. Je voulais que tu sois au courant, mais... la chanson que j'ai interprétée lors de l'audition, que j'ai écrite de ma propre main, bien... elle s'adressait à toi. 

Nick ne répliqua rien. 

ça le rendait toujours ému lorsque je lui disais que j'écrivais sur lui. 

Ce n'était pas tous les jours qu'une personne écrivait à propos d'une autre. Il devait trouver cela assez spécial. Il savait au moins qu'il avait une place importante dans mon cœur. 

-J'ai éprouvé de la culpabilité, et... je voudrais m'en excuser. 

-Taylor, je t'ai dit de ne pas te sentir...

-Si on revenait au chat, le coupais-je, ne voulant pas l'entendre dire que je n'avais pas à être désolé. 

Je n'étais pas si sûr que c'était le bon moment pour demander une telle chose à mes parents, en particulier à ma mère, après ce que je leur avais fait subir comme angoisse. Néanmoins, ça ne me coûtait rien d'essayer. Si elle refusait par contre, je ne serai pas quoi faire de l'animal. Je ne le retournerai pas à l'animalerie, ça c'était officiel. Je devrai dans ce cas persuader Nick de le garder, si jamais c'était un refus de la part de ma mère. 

Il avait pensé à moi en adoptant ce chat. Donc, pas question de le retourner et de se faire rembourser. 

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