Le travail est intérieur

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Le travail est intérieur, d’abord uniquement intérieur. Nos yeux sont si distraits de notre esquisse intime dès que nous nous mettons en chemin vers le multiple, le brillant, le polyphonique. Il faut apprendre à écouter, sentir, regarder, parler. Oui, parler, la plus belle mission dont l’homme soit porteur. Nous sommes langage, lexique, mot perdu dans l’immense Babel qui résonne, partout, de milliers de dialectes, de milliers de signes qui nous disent notre être et la façon d’exister parmi les multitudes d’alphabets, de palimpsestes, de livres et de cartes, de gravures et de dessins. C’est de la contemplation attentive de tout cela qui croise en moi et ne demande qu’à figurer hors de moi dont je dois faire mon levain afin que la pâte gonflant, un jour, le transcendant s’élève de l’immanence sourde. Le transcendant : l’amitié, la rencontre, la beauté, la rigueur de la pensée, la vertu, le don de soi, la reconnaissance de l’altérité, l’objet mis en forme par l’artisan, l’œuvre d’art qui brille au firmament et féconde les yeux des hommes en y semant les grains uniques et irremplaçables de la beauté.

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