XLVIII

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Pendant que les frangins dormaient, le jour de notre retour, Lin, le Gros et moi avons discuté avec l’Allemand. C’était après le petit-déj, pendant que le reste de la patrouille prenait connaissance des travaux à effectuer.

J’étais là parce que les frangins roupillaient et que Lin voulait que je note la conversation. Moi, j’appellerais ça un interrogatoire, mais pour Lin, c’était une conversation.

Mac et moi sommes allés chercher l’Allemand, Karl. Il s’était séché, changé et attendait patiemment que le temps passe, assis sur son lit. Mac était entièrement équipée, EMA 7 en parade, prête à tirer, moi j’étais en uniforme, c’est-à-dire treillis ocre, avec pull, veste écussonnée, keffieh et béret sang séché. Et, bien sûr, mon Behemoth dans son étui.

Une fois dans le bureau de Lin, on a fermé la porte et Mac a monté la garde devant. C’est un vrai warrior, cette femme. Elle s’est tapée une intervention tendue, de nuit, et elle a encore assez d’énergie pour casser la gueule au Teuton s’il lui en donne l’occasion. C’est elle qui s’est proposée pour le surveiller.

Dans le bureau de Lin, y avait du café, qu’elle a proposé à Karl. Elle nous a servi, pendant que je préparais mes outils pour prendre les notes. Cette discussion serait aussi enregistrée, au cas où, mais Lin trouvait plus simple de lire le paragraphe plutôt que de dérouler le fichier audio jusqu’au bon endroit.

Il ne s’est pas présenté, Lin ne lui a pas demandé. L’entretien s’est déroulé en anglais, Karl ne parlant pas français.

- Bon, je pense que vous savez qui nous sommes, puisque vous avez vu Litzer dans l’hélico. Je dois vous remercier de nous l’avoir envoyée, d’ailleurs, c’est un bon élément.

Il n’a pas voulu la regarder, il s’est tourné vers moi, je lui ai fait un sourire un peu narquois. C’était le coup de l’arroseur arrosé et ça me faisait bien rire.

- Pour en revenir à vous, j’ai plusieurs solutions, de la plus létale à la plus douce, mais je ne suis pas une femme d’extrêmes. Donc, si je vous relâche, que ferez-vous ?

Il l’a regardé avec de grands yeux étonnés.

- Karl, je crois en la seconde chance. C’est ce que m’a appris la Légion Etrangère et c’est ce qui fait que je suis ici, d’ailleurs.

Il l’observait. Lin était assise à son bureau, j’étais derrière elle, sur le micro bureau qui avait servi lors de la visite du Vioque, et le Gros était debout contre la porte, les bras croisés, sa prothèse métallique bien en évidence.

- Vous avez fait la Légion Etrangère ?

Sa voix était assez basse, un peu rauque et son accent allemand presque inaudible.

- Exact.

- Une des rares femmes à être passées par là.

- Toujours exact.

- Donc, en cherchant bien, je pourrais savoir qui vous êtes, par élimination, surtout avec vos caractéristiques physiques plutôt spéciales.

Karl a fait glisser son regard sur les formes de Lin. Je me suis retenu de réagir à l’admiration visible dans ses yeux bleus délavés. De quel droit se permettait-il de la détailler comme ça ! Jaloux, moi ? Merde, ça se pourrait bien.

- J’espère que c’est une promesse, Karl, pas juste une menace.

Elle avait un petit sourire en coin et sa voix était velours. Il l’a regardée dans les yeux et lui a retourné son sourire ironique.

- Bien. Alors, si je vous relâche ?

- Je voudrais un peu de temps pour réfléchir.

- Je ne peux pas vous en donner. J’ai deux hommes hors service par votre faute, trois avec Litzer, donc non, je ne peux pas vous donner ce temps. Et vous pourriez me rétorquer que tous vos hommes sont hors service, et définitivement, mais vous êtes du mauvais côté du manche.

Il s’est replié sur lui-même. Je l’ai observé un peu mieux, le temps qu’il fasse le point. Il avait les cheveux châtain très courts, de l’argent aux tempes, des rides au coin des yeux. Il est musclé, ça c’est sûr. Même si, dans son cou, on pouvait déceler des signes d’âge, il était en superbe forme physique.

J’ai vu cinq bracelets noirs à un poignet. Il avait perdu des camarades au combat. S’il faisait bien partie des soldats allemands restés sur place, il était en Afghanistan depuis plus de vingt ans. Sans soutien de son pays. Livré à lui-même.

- Karl, j’ai dit, ça fait combien de temps que vous êtes en Afghanistan ?

- Trop longtemps…

Il avait l’air surpris d’avoir laissé échapper cette info.

- Mais encore ?

- Plus de vingt-cinq ans.

- Vous étiez ici lors des attentats de décembre 96 ?

Il s’est redressé, de la douleur sur son visage. Très doucement, j’ai demandé :

- Vous avez perdu quelqu’un, là-bas ?

Il a dégluti, détourné le regard. Puis s’est fermé. Bon, j’avais essayé. Lin m’a envoyé un regard presque empreint de gratitude. Je lui avais donné une ouverture qu’elle exploiterait à un moment.

- Alors, Karl, que feriez-vous si je vous relâchais ?

- Je n’ai plus personne. Je… me dis que vous auriez dû me tuer.

- Et faire pleurer Cassandra ? je me suis écrié, je n’ai pas pu me retenir.

Et j’ai vu que Lin avait compris. Karl s’est encore plus fermé. Bon, il fallait s’y attendre.

Lin a laissé passer un peu de temps. Karl s’est gratté une main, a bu du café tiédi, avec une grimace. Lin l’a resservi. Le Gros, impavide, impassible, avait les yeux fixés sur la nuque de l’Allemand. Celui-ci, de temps en temps, roulait des épaules, comme pour les dénouer. Il devait sentir le poids du regard du lieutenant.

- Pourquoi me donneriez-vous une seconde chance, commandant ?

- Appelez-moi Lin. Parce que j’ai une vague idée de ce que vous avez vécu et que j’estime que ce serait dommage de jeter votre expérience aux orties. Parce que la CEDH m’a donné la possibilité de sauver quelques types ici, et pour d’autres raisons qui m’appartiennent.

- Comment pourriez-vous savoir si la CEDH m’a condamné, moi, en particulier ?

- Je crois savoir que le raid du 12 décembre 2096, sur le nid d’aigle de Fairouz, n’était pas franchement légitime, le jour où il a eu lieu. Même s’il a été validé a posteriori…

Le Teuton a baissé les yeux sur sa tasse vide.

- Ce que vous avez fait plus tard, une fois les troupes allemandes rapatriées, n’était pas très clean non plus…

Encore une fois, il a regardé ailleurs.

- Je vais vous faire une proposition, Karl. Voyez-vous, mes hommes ont été impressionné non par vos sentinelles, mais par vous, la façon dont, malgré leur nombre, vous les avez bloqués aussi longtemps. N’ayant pas été sur place, je ne peux pas juger de votre professionnalisme, mais je fais confiance à mes hommes. Je crois savoir, aussi, que vous êtes un ancien KSK et je connais la valeur de ces hommes. C’est pour ça que je vais vous faire cette proposition.

Karl a relevé le regard, l’a fixée, droit dans ses yeux noirs.

- J’ai pensé, à un moment, à vous proposer d’intégrer la Compagnie, mais outre votre âge et vos habitudes de vieux briscard, je ne suis pas certaine de pouvoir vous faire confiance à ce point-là. Donc, je voudrais plutôt vous proposer d’agir en franc-tireur.

Karl s’est lentement redressé. Intéressé ? Surpris ? A ce moment-là seulement il s’est tourné vers le Gros dans son dos. Le lieutenant s’est décollé du mur et est venu se placer à la droite de l’Allemand. Quantité reconnue, il se montrait ouvertement.

- Qu’entendez-vous exactement par franc-tireur ? Que je devrais vous obéir sans pour autant appartenir à la Compagnie ?

- En quelque sorte. Je voudrais vous laisser agir plus ou moins à votre guise, selon les objectifs que je vous donnerais, car à votre âge, vous avez l’expérience et la sagesse d’agir comme il le faut, mais je voudrais aussi vous proposer un… comment dire… Un havre. Un endroit sûr où vous reposer, panser vos blessures, prendre une douche chaude, goûter de la bonne cuisine française… que sais-je encore ?

- En échange de quoi ?

- Karl, répondez à ma toute première question : si je vous relâchai, que feriez-vous ?

- Je disparaîtrai, je…

Il a haussé les épaules.

- Vous iriez, j’ai dit, ne pouvant, encore une fois, me retenir, vous planquer dans un coin et attendre la mort, c’est ça ? Crever la gueule ouverte, comme un chien, les tripes à l’air et dans l’indifférence générale ?

- Oui. Personne ne me pleurera.

- Je ne dirais pas ça. Il y a quelqu’un à qui vous manquerez.

- Comment pouvez-vous savoir ça ?

- Karl, vous ne savez pas couper les cheveux, mais je suis prêt à parier que vous vous êtes occupé de Cassandra comme si c’était votre propre fille, celle qui est morte le 12 décembre 2096.

J’avais lâché une bombe. Il s’est levé brusquement, bouleversé, blanc, renversant son tabouret.

- Co… Comment ?

- Il lui arrive d’avoir des intuitions fulgurantes, a dit Lin avec un sourire en coin. Et votre réaction me dit qu’il a raison. Karl, cette vie dont vous ne voulez plus, donnez-la moi. Vivez cette vie, aidez-nous à faire du ménage ici, revenez nous voir. Ou plutôt, revenez voir Cassandra ici, tant qu’elle sera parmi nous. Vivez pour qu’elle puisse vivre sereinement, en paix.

- Je…

Il a secoué la tête, il semblait perdu.

- Je voudrais réfléchir un peu, est-ce possible ?

- Oui, maintenant, oui. Mac !

L’Italienne a ouvert la porte, un sourcil interrogatif levé.

- Raccompagne Karl à sa chambre, tu veux bien ?

- A vos ordres, Lin.

On est tous sortis derrière eux. Il y avait une accalmie dans la pluie, Cassandra courait dehors, poursuivie par Tito qui avait un immense sourire sur son visage. Il avait l’air tellement heureux, mon p’tit pote ! La petite a vu le Teuton et s’est arrêtée net, pour se remettre ensuite à courir vers lui.

- Karl !

- Kätzchen

Il s’est baissé, elle s’est jetée dans ses bras, il a fermé les yeux. Mac n’a rien fait, Lin n’a rien dit. Mais nous tous présents, Tito, Mac, Le Gros, Lin et moi, étions très attentifs.

- Tu t’en vas, Karl ?

- Oui, je ne peux pas rester ici, tu sais.

- Et pourquoi ?

Il n’a pas su répondre. Comme tous les enfants, elle a changé de sujet rapidement.

- Tu sais, je t’en veux pas de m’avoir menti, Karl.

- Danke, Cassandra. Je suis désolé de l’avoir fait. Je… J’avais besoin qu’Alyss fasse quelque chose pour moi et…

- C’était pas gentil du tout, ça, tu sais, Karl.

- Je sais, kätzchen, je sais. C’était même très méchant. C’est pour ça que je m’en vais.

- D’accord, je crois que je comprends. Un peu. C’est compliqué, les histoires des grands.

On a souri, tous. Karl s’est relevé, ayant reposé la petite à terre. Il s’est tourné vers Mac, pour repartir vers sa chambre. Et là :

- Karl, tu reviendras me voir, dis ?

Il s’est arrêté, le visage ravagé par une émotion très forte, qui devait être de la douleur, en partie, et peut-être quelque chose de plus fort que de la simple affection. Il a ouvert la bouche, dégluti plusieurs fois. Il semblait avoir du mal à se contrôler.

- Oui.

Trois lettres. La question d’une enfant et trois lettres. Karl venait de lier son destin à nous, grâce à cette petite fille.

Il s’est repris, s’est avancé vers Lin et a chuchoté :

- J’avais perdu de vue un certain nombre de choses. J’accepte votre proposition.

Puis, se tournant vers moi :

- Elle s’appelait Laura. Elle avait six ans, adorait le rose et les poneys. Avec sa mère, ma Clara, elles étaient le centre de ma vie, ma raison de vivre. Ma raison de me battre.

* *

Au final, on a laissé partir Karl, avec des fringues de rechange, des rations, une de nos merveilleuses couvertures, un smartphone qui ne pouvait appeler qu’un seul numéro, celui du PC Ops, un Behemoth et un EMA 7, les deux à puce GPS intégrée, forcément. Lin lui a aussi donné des plaques d’identification avec le Lys de la Compagnie, comme à nous tous.

Elle lui a demandé de se renseigner sur Durrani et le Vioque.

Quand les frangins se sont réveillés, il était déjà parti.

* *

Ce soir-là, après le dîner, Lin m’a attrapé par la main et m’a emmené à l’infirmerie voir les garçons, comme elle les appelle.

Debout entre leurs deux lits, elle les a longuement regardés dormir. Kris était sur le dos, paisible, immobile. Elle lui a caressé la joue, il n’a pas bronché. Erk, lui, était sur le ventre et n’avait pas bougé depuis que Nounou avait rabattu la couverture sur lui. A lui aussi elle a caressé la joue mais lui a réagi, sa respiration a changé. « Sofðu, litla mín. » Il s’est rendormi illico.

On est ressortis, on est allés s’asseoir sur le banc devant son bureau. Comme toujours, les lumières non nécessaires étaient éteintes et, avec les nuages, il faisait sombre.

- Ils me font peur, des fois, tous les deux, tu sais.

- Comment ça ?

Je n’arrivais pas à imaginer Lin effrayée par quoi que ce soit, alors ses compatriotes, qu’elle avait connus bébés…

- Erik, parce qu’il est incapable de se ménager, surtout quand la vie de Kris est en jeu et Kris… Tugdual, il faut que tu saches qu’ils ne sont pas vraiment frères.

- Oui, je le sais, Kris m’a raconté un certain nombre de choses. Ça, et l’amour qu’il éprouve pour Erk.

- Bien. Donc… Si on perd l’un, on perdra les deux, tu sais. J’ai deviné que l’amour que Kris porte à son frère n’est pas purement fraternel, et je me demande jusqu’où va celui qu’Erik éprouve pour lui.

- Tu crois que ça pourrait être… pourtant Erk…

- Oh, ça n’a rien de sexuel. Je pense que ce sont des âmes sœurs.

- C’est marrant, c’est ce que m’a dit Tito.

- Ce qui prouve qu’il est bien sensible, notre Albanais favori. Comment va-t-il, à propos ?

- Il est très silencieux, depuis qu’il a massé le dos d’Erk. Et… Oh, merde.

- Pourquoi ? Oh ! Laisse tomber, j’ai saisi.

On s’est tus tous les deux, ne sachant pas comment continuer, comment gérer ce qu’éprouvait Tito pour le géant nordique.

- Tugdual, connais-tu les… orientations sexuelles de tes camarades ?

- Si c’est pour savoir sur qui on pourrait brancher Tito, laisse tomber. Les seuls homos sont déjà en couple. Si tu veux trouver une distraction pour mon p’tit pote, va falloir recruter.

Elle a ricané.

- J’imagine la petite annonce d’ici : ‘Compagnie de mercenaires en Afghanistan recherche recrues, hétérosexuels s’abstenir. Très bonne santé physique nécessaire et…’ Quelles sont les préférences de Tito, pour le physique ?

- Aucune idée, mais vu qu’il a craqué sur Erk, je dirais grand, blond aux yeux bleus…

- Non mais, tu imagines ça, Tugdual ?

J’ai souri en coin, je trouvais l’idée amusante.

- Et puis, je les mettrais où, hein ?

- Ah, pour ça, j’ai une idée. On pourrait déplacer ton labo, ça nous donne une chambrée de six supplémentaire.

- Et on le mettrait où, le labo ?

- Pour ça aussi, j’ai une idée.

- Oh, tu n’es pas seulement une belle gueule, tu es aussi un cerveau.

Elle était un peu sarcastique, alors je me suis tourné vers elle, j’ai pris son menton entre mes doigts et je lui ai demandé si elle me trouvait beau.

- A côté d’Erik, tout le monde a une gueule de crapaud, tu sais, Tugdual.

- Ce n’est pas ce que…

- Tugdual, ce n’est pas ta beauté physique qui m’attire chez toi. C’est tout le reste. Ton physique pas désagréable du tout, c’est la cerise sur le gâteau.

Je l’ai embrassée sur le bout du nez.

- Je crois que c’est un compliment, j’ai dit.

- En effet. Si Erik n’était pas l’homme dévoué et intelligent qu’il est, je ne lui accorderais pas deux secondes de mon temps, malgré sa grande beauté.

Elle s’est blottie contre moi, j’ai passé un bras autour de ses épaules. Je fatiguais et elle l’a bien senti. J’ai retenu un bâillement.

- Dis-moi, Breton de mon cœur, comment as-tu su, pour la fille de Karl ?

- Oh ! J’ai posé quelques questions à Cassandra sur Karl, voulant savoir s’il s’était bien occupé d’elle, s’il avait été gentil… Ses réponses m’ont permis de me faire une idée de l’homme. Elle m’a aussi dit que de temps en temps il regardait une photo décolorée, qu’il la repliait soigneusement pour la remettre dans sa poche de poitrine gauche.

- Je vois. Elémentaire, mon cher Watson.

- Tout à fait. Tu sais, j’ai repris après une petite pause, il est là depuis vingt-cinq ans et il a l’air au bout du rouleau. Je me demande si ce n’est pas la raison pour laquelle on a pu avoir les sentinelles aussi facilement.

- Comment ça ?

- Je sais que je vais faire des cauchemars à ce sujet, ce qui est rassurant, puisque ça voudra dire que je ne suis ni sociopathe ni psychopathe, mais j’ai eu l’impression d’être au stand de tir. Et même si je suis ravi que ce fût aussi facile, j’ai un peu de mal à croire que des anciens KSK se soient laissés avoir aussi facilement.

- Et si eux aussi étaient au bout du rouleau, mon chéri, et attendaient justement que quelqu’un mette fin à leurs souffrances ?

- Euh… J’espère que ça ne m’arrivera pas…

- Tu sais, je pense que le fait de n’avoir plus d’adversaires à la mesure de leurs capacités les a poussés à… se rouiller un peu.

- Je vois. Et les compliments que tu as fait à Karl, c’était un peu gros, non ? Ça n’a pas pris si longtemps que ça, si on passe outre l’aventure d’Erk.

- Disons que j’avais besoin d’un type comme lui, d’un électron libre. Un peu comme l’ONU a besoin d’une troupe comme la nôtre, moi, j’ai besoin d’un type comme lui. Sans attaches, sans lien avec nous… Tu vois ?

J’ai voulu répondre et j’ai bâillé, mettant de justesse une main devant ma bouche.

- Tu es crevé et je te garde debout… Désolée, mon chéri. Va te coucher, dors bien. Sofðu, Tugdual. Ça veut dire ‘dors’, a-t-elle traduit avec un sourire.

Elle m’a embrassée et je suis parti me mettre à l’horizontale, rejoindre les frangins dans leur compétition contre la Belle au Bois Dormant. J’étais sûr de finir bon dernier, mais j’allais tenter quand même.

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