L’ennivreuse amoureuse déploie ses charmes

Pour que seul le désir subsiste en tes muscles bandés.

Ses seins appellent tes mains,

Sa croupe ton allant masculin.

Tes hanches soulèvent le poids du monde en ce cri chaloupé,

Ne vois-tu pas que c’est la femme qui fait croître ta force ?

Il suffit de ses yeux posés sur toi pour troubler tes incertitudes,

Parce que quand tu bandes, tu la croies,

Quand tu la veux, tu deviens sa proie,

Toute entière, toit du monde, elle ruine tes peurs,

Tes colères, tes décès, tes peines à respirer,

Par elle, tu ravales enfin tes larmes de honte salées.

Alors tu la soulèves, légère au bout de ton sexe armé

Pour combattre son chagrin, oublie ton ego, enfin !

Elle est si forte de son désir de toi,

Phare de lance qui guide ton sexe jusqu’à elle,

Qu’attends-tu pour t’oublier dans ce corps qu’elle te tend,

Elle qui depuis si longtemps connaît le chemin.

Suis-la sur la route qu’elle te trace,

Aie confiance en la main qu’elle te prend,

Et regarde-la, en face,

Si belle, si libre et si fière de t’aimer !