Chapitre 01: Arrivée à Libreville

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Après près de sept heures de vol, l’avion dans lequel Aïcha et Meriem se trouvaient amorça enfin sa descente sur Libreville, la capitale du Gabon. Étant assise à côté d’un des hublots, la jeune fille eut un aperçu de ce à quoi la ville dans laquelle elle allait désormais résider ressemblait. Et malheureusement, elle n’appréciait absolument pas ce qu’elle avait sous les yeux. Les distinctions avec Paris étaient flagrantes. Non seulement les bâtiments et les routes étaient différents, mais elle se rendit également compte qu’il y avait des zones où les voies de circulation étaient endommagées. Le seul point positif qu’elle observa était la présence du bord de mer, mais cela ne suffit pas à pallier les aspects négatifs qu’elle venait de voir.

L’avion n’avait pas encore atterri qu’Aïcha détestait déjà cet endroit. Elle ne comprenait pas comment ni pourquoi ses parents avaient décidé de vivre dans ce pays qu’elle qualifiait de « pays de merde ». Il n’était pas aussi glamour que la France et semblait manquer de nombreuses choses. Il fallait vraiment qu’elle retourne chez elle et elle se promit de faire tout son possible pour le faire.

Quelques minutes plus tard, l’avion atterrit à l’aéroport international de Libreville. Meriem et sa fille descendirent alors de l’appareil et allèrent attendre leurs bagages. Sur le trajet, Aïcha ne put s’empêcher d’observer avec mépris tout ce qu’il y avait autour d’elle et comparer chaque chose avec l’aéroport de Paris. Elle se dit notamment que celui de Libreville était laid et inaccueillant.

- Comment ils peuvent appeler ça un aéroport international ? Cet endroit est vraiment trop merdique, pensa-t-elle tout en prenant des photos des alentours.

Son téléphone portable ne captait aucun réseau, ce qui était tout à fait normal étant donné qu’elle était dans un tout autre pays, elle ne pouvait donc pas envoyer à Amanda les photos qu’elle venait de prendre et lui montrer à quel point l’endroit dans lequel elle se trouvait était nul. Après plusieurs minutes d’attente, Aïcha et sa mère récupérèrent finalement leurs bagages, ce qui leur permit de prendre la direction de l’extérieur.

Dans le hall de l’aéroport où de nombreuses personnes attendaient leurs proches qui rentraient également de voyage, un jeune homme tenait une pancarte sur laquelle étaient inscrits les noms de Meriem et de sa fille. Cet individu était grand, mesurant à peu près un mètre quatre-vingt, et portait un pantalon Jean bleu assorti d’un polo blanc. La mère d’Aicha se dirigea immédiatement vers lui lorsqu’elle aperçût ce qu’il tenait dans les mains.

- Je suppose que tu dois être Junior, le chauffeur de David, dit-elle au jeune homme.

- Oui, madame. Monsieur votre mari m’a chargé de vous conduire chez vous, répondit-il.

À ce moment précis, le regard de Junior croisa celui d’Aicha. Il vit alors que cette dernière était de mauvaise humeur. Il lui demanda alors si tout allait, mais la jeune adolescente l’ignora complètement et mit ses écouteurs.

- Ne fais pas attention à elle. Elle est comme ça depuis notre départ, rétorqua Meriem.

- Je vois. En tout cas, la voiture se trouve de ce côté.

Le jeune homme attrapa les bagages de Meriem et sa fille et les posa sur un chariot avant de les guider toutes les deux vers le parking de l’aéroport.

Alors qu’elle se trouvait dans la voiture qui les conduisait à leur nouveau domicile, Aïcha ne put une nouvelle fois pas s’empêcher de comparer l’horizon qui défilait à ce qu’elle avait précédemment connu. Elle trouvait les rues sales et se demandait comment c’était possible qu’il n’y ait pas de trottoirs à certains endroits. Concernant les passants, la jeune adolescente n’avait pas une grande estime d’eux. Ils étaient mal habillés et c’était à peine si elle en avait vu quelques-uns qui étaient attirants depuis son départ de l’aéroport.

Junior, qui jetait de temps en temps un coup d’oeil à son rétroviseur intérieur, remarqua la manière dont Aïcha observait le paysage qui défilait. Il lui demanda alors comment elle trouvait Libreville.

- Sale ! Je sais même pas comment vous pouvez appeler ça une ville, répondit-elle froidement.

À ce moment, Meriem jeta un regard noir à sa fille à travers le rétroviseur intérieur de la voiture. Elle était alors sur le point de la réprimander lorsque le conducteur prit soudainement la parole.

- Je sais que Libreville n’est pas à la même hauteur que l’endroit d’où tu viens, mais elle a aussi son charme. Donne-lui une chance et tu verras. Qui sait ? Peut-être que tu finiras par l’apprécier.

- Ça m’étonnerait. Y a rien à apprécier dans un endroit aussi pourri.

- Ça suffit maintenant ! Si tu n’as rien de bon à dire, tais-toi, s’exclama Meriem.

- Comme dab, je n’ai jamais mon mot à dire, rétorqua l’adolescente avant de retourner manipuler son téléphone.

À cause du comportement de plus en plus insolent de sa fille, Meriem était vraiment sur les nerfs. Elle espérait alors que son mari puisse régler le problème plus tard.

-----*-----

Une vingtaine de minutes après leur départ de l’aéroport, le trio arriva devant une concession dont le portail et la barrière étaient immenses. Seul le second étage du bâtiment qui s’y trouvait était visible depuis l’extérieur. Junior klaxonna deux fois et, moins de deux secondes plus tard, une petite ouverture apparut dans le porche, dévoilant ainsi le visage d’un homme. Celui-ci referma ensuite l’ouverture avant de finalement leur ouvrir. Meriem et sa fille découvrirent alors une très belle villa de deux étages munie d’une piscine. À ce moment, la jeune fille se trouva dans l’obligation d’admettre que l’endroit était beau. Ce n’était pas du même niveau que sa précédente demeure, mais cela restait néanmoins plaisant à voir.

Il y avait aussi une autre voiture luxueuse à côté, mais ce ne fut pas cela qui attira l’attention de la mère d’Aïcha. En effet, devant la porte d’entrée de la maison se trouvait un bel homme aussi grand que Junior, mais qui était beaucoup plus vieux que lui en apparence. Alors que le jeune homme garait doucement la voiture, il n’eut même pas le temps d’arrêter le moteur que Meriem descendit précipitamment du véhicule et courut vers le bel homme.

- Chéri, tu m’as tellement manqué, dit-elle en se jetant dans ses bras.

- Toi aussi tu m’as manqué, mon amour. Bienvenue chez nous.

La personne sur qui venait de se jeter Meriem n’était nulle autre que son mari et le père de sa fille, David Henry Ella. Meriem était vraiment très heureuse de le voir, ce qui n’était pas le cas de la jeune adolescente.

- Aïcha et toi avez fait bon voyage ?

- Hum-mmm !

À ce moment, et ce pendant qu’ils étaient encore en train de se faire un câlin, Aïcha passa à côté d’eux sans prononcer le moindre mot. Cela interpella son père qui demanda à sa femme ce qu’elle avait.

- Elle fait la tête parce qu’elle ne voulait pas venir avec nous. David, ta fille s’est montrée très insolente depuis notre départ. Elle a même voulu fuguer à de nombreuses reprises, lui dit-elle.

- J’irai lui parler tout à l’heure quand vous vous serez confortablement installées.

- Tu as intérêt ! Son comportement devient de plus en plus insupportable.

- Ne t’en fais pas pour ça. Je saurai comment gérer. En attendant, pourquoi ne viendrais-tu pas faire le tour notre chez nous avec moi ?

Meriem esquissa un léger sourire en guise de réponse et le couple commença le tour du propriétaire.

A suivre!!!

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