Adieux au nébuleux

Une minute de lecture

Incapable d’aimer, j’erre.
 Les ruisseaux chancelants n’opèrent à me séduire, si la vue de leurs
         [gouttes en troupeaux m’exaspère.

 Mais Dieu, que c’est long à mourir !
Aimer un peu, aimer à rire
Mourir d’aimer, quand on aime à mourir.


— Ciel, objet de tous mes désirs,
Tu perces sans attendre la chair d’un loisir
Qui me ceint, — saint des saints
Qui meut d’amour l’amoureux, —
Ciel, ne me rends malheureux
Quand je goutte à ton sillon le suc délicieux,
Ton miel d’hécatombe — bovidé rempli d’un joli Dieu !

 Et marchant des parvis aux monts j’amène mes yeux
Pour contempler l’ombre.
— Je n’y vois goutte, mais j’y sombre.
Je m’abats sous terre, je m’abats sans dire :
« Adieu, nuage, et désespère !
Ton humus est parti : fouille. Au cœur de la glaise
S’y trouve un ange hardi
Qui a « non » dit,
Ne t’en déplaise ! »

[27.03.19 - 05.04.19]

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