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Ami, heureux de ma solitude d’un temps, j’examinais, d'un œil acerbe, ma nouvelle pièce à vivre afin de me situer dans l'espace de ce lieu inconnu. Mise à part mon lit et la chaise de l’hideuse infirmière, rien n’existait aux alentours. Ni meubles, ni même la niche d’un chien.

À peine ais-je eu le temps de faire mon inspection, que l’infirmière réapparue, se tenant debout au pied de mon lit, immobile.

Silencieuse, elle me fixa du regard. Je fis de même. Le sien était placide, comme une vache.

Au bout d’une vingtaine de secondes, que je jugeais interminable, vint alors le médecin. Son entrée fut majestueuse.

Il ouvrit en grand la porte de la chambre, le geste ample. Sa longue blouse blanche virevolta telle une cape d'un super-héros.

Ce "Superman" ne m’adressa aucun regard, ni même un salut. Il fit le tour du lit, s'abaissa et fit sortir une petite valise du dessous qui, une fois ouverte, révélait un électrophone. Sur le plateau, un disque était préalablement installé, maintenue par une broche placée dans son centre. Une fois branché à la prise de courant, il amena le bras articulé vers l'intérieur. Le plateau se mit en marche, en rotation. Dès lors, il posa avec une extrême minutie la tête de lecture sur les micros-sillons du disque vinyle. C'est au son du piano qu'une musique à l'atmosphère envoûtante et clairement onirique que le docteur se releva tout en se raclant la gorge.

L’homme qui se tenait près de moi m'impressionna par sa carrure. Grand et obèse, l'individu me parût être dans la force de l'âge. Je lui donnais plus d’une quarantaine d’année. Vêtu d’un pantalon de costume gris et d’une chemise bleue claire, il avait autour du cou une serviette en papier. Le Superman se goinfrait d’un beignet fourré au chocolat.

« La musique ne vous dérange pas, j’espère ? » dit-il péniblement la pâtisserie en pleine bouche. Quel genre d’hurluberlu pouvait bien être se gros porc ? Pensais-je dégouté à la vue de cet animal rutilant et dégoulinant de sueur.

« Je suis désolé de manger devant vous, mais je n’avais pas fini de diner. Je ne m’attendais pas à ce que vous vous réveilliez aussi vite dans la soirée. J’espère que vous ne m’avez pas dérangé pour rien. » Surenchérit-il en enfournant la dernière bouchée de son repas. "Vous reconnaissez cette musique ? Je hochai de la tête.

−Vraiment ? Et puis-je savoir quelle le titre de la musique ?

− Concerto pour piano n°23.

−De ?

−Mozart.

−Exact.

−Quel mouvement ?

−Le second.

−Impressionnant ! »

Là-dessus, tout en s’essuyant ses lèvres grasses, il se pencha sur moi, prompt à commencer une consultation médicale. De sa poche intérieure, il sorti une lampe et examina le fond de mes yeux. À l’aide d’un stéthoscope, il écouta les battements de mon cœur. Puis, il prit ma tension. Dès lors, un air satisfait, il prit du recul, s’assit à mes côtés, suffisamment près pour que je sente son haleine fétide. Enfin, il se présenta :

« Je suis le docteur Joshua, je suis psychiatre. J’ai pour mission d’être votre médecin référent et d’être en charge de votre santé ainsi que de votre réhabilitation parmi nous. Jusque-là vous suivez ?

−Oui, dis-je bêtement, puisque « jusque-là » tout était compréhensible. C’est alors que, bizarrement, il rejeta sa tête en arrière.

−Qu’est-ce qui pue comme ça ? s’interrogea le docteur en se tournant vers l’infirmière qui, soudainement, fut intriguée.

−Je ne sais pas, répondit-elle. Vous sentez quelque chose ?

−Ah oui, je sens quelque chose et ça pue atrocement même.

−Vraiment ?

−Qu’est-ce qui chlingue comme ça ? Il y a un rat mort sous le lit ou quoi ?

Il se tourna alors vers moi, le visage interrogatif.

−Vous sentez ? Vous sentez cette puanteur ? me dit-il en me regardant d’un air suspect.

−Non, je ne sens rien d’anormal, rétorquais-je, dubitatif. Je ne sens aucune odeur.

−Ah si, ça pue, dit-il en me regardant fixement comme si j’étais la cause de cette odeur nauséabonde. Ouh ! La vache ! Ouh qu’ça pue ! Mais qu’est qui peut bien sentir aussi mauvais ? Je ne suis pas fou, Betty, vous sentez comme moi, comme ça pue ? demanda le docteur à son infirmière.

−Effectivement docteur, maintenant que vous le dite, je sens comme une odeur spéciale. Comme une odeur de pisse.

−Oui, c’est exact, Betty, vous l’avez dit, c’est bien une odeur de pisse. Une sale odeur de pisse comme quand on vient de faire pipi. C’est vous ? dit-il, en me montrant du doigt.

Je fus saisi de cette désignation et je rester couac.

−En êtes-vous sûr, docteur ? Intriguant du même coup l’infirmière.

−Ah, mais j’en mettrais ma main à couper, ce jeune homme pue la pisse. Vous…vous vous êtes pissé dessus, jeune homme ?

Offusqué, je pris mal la remarque.

−Vous vous moquez de moi ? C’est une plaisanterie que vous me faite ?

−Ah ! Fermez là ! Me dit-il, incommodé, tout en jetant la tête sur le coté. Pour l’amour de Dieu, taisez-vous ! C’est une infection. Vous avez une haleine de pissotière. C’est affreux !

J’étais choqué parce que je venais d’entendre. Quel affront ! Comment pouvait-il oser me parler ainsi ce gros tas de graisse ? J’étais prêt à lui foutre mon poing en pleine face à ce malotru. Heureusement que j’étais sanglé car l’envie de lui foutre une beigne se faisait tenace. C’est alors qu’il enchaina comme il le pu.

−Je vais vous poser quelques questions, contentez-vous d’opinez du chef à celles-ci, c’est tout ce que je vous demande pour l’instant, dit-il en sortant de sa poche un mouchoir qu’il tenait sur le nez en office de masque.

« Gros connard prétentieux, je vais t’enfourner ton gros pif dans ta gueule à la place d’un beignet ! »

−Bon, d’après ce que je lis dans le rapport que la police m’a fourni, reprit-il, vous êtes un miraculé. Pas une seule égratignure. Aucune brûlure sur votre corps, c’est assez étonnant vu le dégât de la baraque. N’est-ce pas Betty que c’est étonnant ? s’exclama le docteur en direction de son infirmière.

−Ah ça oui, c’est même surprenant. Et si j’osai docteur Joshua…

−Allez-y.

−Hé bien, je vous dirais que monsieur est un « putain » de miraculé !

−Un « putain » de miraculé, ah, ah, ah ! Mais c’est tout à fait ça Betty, ce jeune homme est un « putain » de miraculé, je n’aurais pas su le dire autrement, vous avez trouvé le mot juste, et je dirais même plus Betty, ce n’est pas tous les jours que l’on a ce genre de spécimen avec nous.

−C’est exact, Docteur Joshua.

−Mais ce qui est rageant, dit-il en se ravisant sur moi, c’est que maintenant, vous voilà ici, sous ma responsabilité. Quelle plaie ! Quelle poisse ! Merde ! Excusez mon emportement un brin vulgaire, mais pour vous dire la vérité, à cette heure ci, j’avais beaucoup mieux à faire que de m’occuper de vous. Ça me coûte ma soirée toutes vos conneries. Vivement que ça se termine, bon Dieu de merde ! s’exclama-t-il. Sinon, c’est affreux ce qui c’est passé, hein ? Reprit-il sur un ton des plus calmes.

Je ne manifestai aucune réaction.

−Parce que, c’est un vrai gâchis. Une si belle demeure. Que vous est-il passé par la tête ? J’aimerai réellement le savoir. Vous allez nous aidez, n’est ce pas ?

Je ne manifestai toujours aucune réaction.

−Je vois, passons à tout autre chose. Comment vous sentez vous ?

−Vous m’autorisez à parler, là ?

−Oui, oui. Faites. Dit-il, le mouchoir toujours accroché à son nez.

−Eh bien, je me sens un peu perdu. Comme un bateau au milieu d’une prairie.

−Est-ce à dire ?

−C’est à dire que je ne sais pas du tout où est ma place. Au fait, j’suis où, là ?

−Avec nous. Rétorqua-t-il. Et quelle est votre place au juste ?

−Si vous pouviez me le dire vous me rendrez un grand service. Êtes-vous réellement psy ?

Il se racla de nouveau la gorge tout en opinant du chef.

−Sinon, ressentez-vous des douleurs quelconques ?

−Aux poignets et aux chevilles. Alors, si vous êtes psy, j’suis dans un asile, là ?

−Ce sont les sangles qui doivent être un peu trop serrés. Ce n’est pas bien grave, de toute façon si vous capitulez, bientôt vous serez libre de vos mouvements, soyez en conscient. Mais avant cela, il vous faudra répondre à deux ou trois questions, histoire de faire connaissance. Êtes-vous habilité à me répondre ?

−Pas avant que vous me dites ce que je fais ici et après on verra ?

−Mmm…c’est à dire que…il me faut d’abord savoir certaines informations sur vous, et après vous serez au fait de votre présence parmi nous. Êtes-vous disposé à répondre à mes questions ?

−Ais-je réellement le choix ?

−Oui et non. Dites-moi seulement ce que je veux savoir et après vous aurez toute la liberté de m’envoyer me faire foutre si vous le désirez.

−Vous envoyez vous faire foutre ? Repris-je, interloqué.

−Oui, m’envoyez me balader, me faire cuire un œuf si vous préférez.

−C’est aussi simple que ça ? J’hallucine !

−Non, non, il n’y a rien de plus simpliste.

−Ok. Alors, allons-y.

−Bien. Quel est votre nom ?

−Mon nom ? Un silence naquit à cette réflexion toute bête. Quel est mon nom, me répétais-je à voix basse. Quitte à vous surprendre, je n’en sais rien.

−Tiens donc, vous ne connaissez pas votre nom ? En voilà une drôle d’histoire, n’est-ce pas Betty ? » L’infirmière acquiesça arborant un large sourire. Un ricanement un peu trop académique du psychiatre trahissait sa roublardise.

« Je vois. J’aime l’humour. Je le pratique de temps en temps. Alors, comme ça, vous ne connaissez réellement pas votre nom ? Cela n’a rien de banal ?

−C’est plus « étrange » que « banal », à vrai dire.

−Donc, vous soutenez votre perte de mémoire, vous ne plaisantiez pas ?

−Non, bien sur que non.

−Eh bien, sachez que je suis réellement navré. Vraiment désolée. Cela dit, et Betty ne me contredira pas, vous m’avez l’air plutôt calme. Vous ne manifestez aucune attitude d’affolement. À croire que rien ne semble vous faire perdre la raison. Quel flegme ! A quel jeu jouez vous ?

−Aucun.

−Surprenant ! C’est très surprenant, n’est-ce pas Betty ?

−Tout a fait surprenant, docteur Joshua.

−Dites-moi Betty, seriez vous aussi calme que monsieur dans ce genre de situation ?

−Ma foi, docteur Joshua, je serais assez paniqué à l’idée de ne pas avoir mon nom en mémoire.

−Alors, nous serions deux, Betty. Nous serions deux. » Rire en cascades des deux diplômés du corps médical. Mais moi, je ne bronchais pas d’un pouce. La façon dont ils se foutaient royalement de moi me laissait totalement indifférent. Au vrai, je les regardais comme deux singes idiots. Je n’avais aucune empathie pour eux. Tout en pouffant d’un rire nerveux, il continua son interrogatoire. « Savez-vous au moins en quelle année sommes-nous?

−Et bien, il me semble le savoir. Nous sommes en 1989.

−1989 ! Voyez-vous ça ! Ah, ah, ah ! Ce n’est pas croyable ça, vous êtes plus atteint que je ne le pensais ! Vous voilà vieilli de 17 ans, Betty.

−Attendez, c’est une blague, dis-je tout surpris. Vous me faites une mauvaise plaisanterie, c’est ça ? » Écrouler de rire, se bidonnant à en taper du pied par terre, il ajouta :

−Ai-je l’air de plaisanter ? » dit-il, en me montrant du doigt sa face rieuse.

−Arrêter ça ! Arrêter ça, s’il vous plaît ! Ça n’a rien de drôle, rétorquais-je, agacé. C’est alors que le visage écarlate, il se plia en deux tellement son fou rire était incontrôlable.

« Vous n’allez quand même pas me faire croire que nous sommes en 1972 !

−Le Lundi 28 août 1972, plus exactement, et il est à ma montre 23 heures 32 ». Ajouta l’infirmière qui fusilla le bon vieux docteur Joshua d’un hurlement d’hilarité qui le contraint à se rouler par terre tel un enfant de 4 ans. Quelle bouffonnerie que tout cela. Je n’en croyais pas mes yeux et mes oreilles. Alors, essayant de le prendre à contre-pieds, je lui posais la question qui allait le ramener à une certaine tenue : « M’auriez-vous drogué, docteur ?

−Ah, j’aurais aimé. Dit-il, les yeux remplient de larme d’amusement. La situation aurait eu plus de gueule. Mais hélas non, dit-il en reprenant son souffle et son sérieux. Non, je ne vous ai administré aucune drogue, aucun médicament.

−Alors, c’est quoi c’est connerie ! Bordel ! Allez-vous me dire ce que je fous ici, oui ou merde ! Dis-je finalement, à bout de nerf suite à cette Commedia dell’arte.

−Voilà que vous perdez votre sang froid. Calmez-vous, aucun mal ne vous sera fait.

−Mais merde, j’ai le droit de savoir ! Et puis détachez-moi, ça devient ridicule tout ce petit jeu. Détachez-moi, bordel !

−Restez calme. Pour l’amour de DIEU, restez calme ou voulez-vous que soit nous qui vous calmions ? » À la vue d’une seringue que l’infirmière brandit au-dessus de son épaule, je me ravisais à une certaine correction et appliquais la meilleur des tactiques pour ne pas me faire injecter je ne sais quel produit. « Ok. Désolé. Je n’ai aucune envie de faire un scandale, surtout pas ici, mais à ce petit jeu j’ai bien peur de perdre patience, alors concluons un marché, vous me dites ce que je veux savoir et moi, de mon coté, je répondrais à vos questions. Ok ?

−C’est ce que vous voulez ?

−Oui, c’est tout ce que je veux.

−Bien, alors cessons les plaisanteries. Si vous êtes ici en lieu et place d’un hôpital psychiatrique, c’est que vous êtes suspecté d’avoir déclenché un incendie d’une propriété d’une célébrité, occasionnant la mort de deux personnes. Cela vous évoque-t-il quelque chose peut-être ?

−Non, ça ne m’évoque rien, dis-je, froidement.

−Nous avons retrouvé ceci à votre poignet.

−Et qu’est-ce que c’est ?

−Ne reconnaissez-vous pas votre gourmette ?

−Non.

−Il y est gravé ceci : Joseph. Ce prénom vous évoque-t-il quelque chose, maintenant ?

−Non, toujours pas.

−Bon, allons droit au but, que vous reste-il en mémoire ? »

Au plus profond de moi, je questionnais le plus lointain de mes souvenirs, et c’est alors que, étonnamment, je lançais ses paroles :

« Le visage d’une fille.

−Oui, et quoi d’autre ?

−Une locution latine.

−Bien, et quoi d’autre encore ?

−Un nom.

−Un nom et ensuite ?

−C’est tout.

−Bien. Reprenons tout cela. Dite-moi, pouvez-vous me décrire le visage de cette fille ?

−Oui, elle a un visage très gracieux. Le teint de sa peau est bronzé. Ses cheveux sont longs, blonds et ondulés. Les yeux noisette. Elle m’apparaît jeune. Quinze, seize ans.

−Un béguin pour elle ?

−Quoi.

−C’est votre petite amie ?

−Je ne sais pas.

−Éprouvez-vous des sentiments amoureux pour elle ?

−Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je pense que oui mais je peux me tromper.

−Bien. Et cette locution latine, quelle est-elle ?

−Deus ex machina.

−Deus ex machina ? Tiens donc, c’est intéressant. Connaissez-vous la définition de Deus ex machina ?

−Non.

−Avez-vous la moindre idée du pourquoi de cette locution latine en votre mémoire ?

−Non.

−Bien, on avance. Il nous reste le nom à savoir. Quel est-il ?

−Itane bel.

−Itane Bel dites vous ?

−Oui ». Une étrange stupéfaction se lu sur le visage du médecin ainsi que de l’infirmière, s’en suivi un long silence. Puis, il sorti un calepin de sa blouse et écrivit des notes. « Êtes-vous Itane Bel ?

−Non.

−Fort bien. Une dernière question et je vais aller me coucher. Êtes-vous suicidaire ?

−Non.

−Ok. Avez-vous des questions à me poser ?

−Oui.

−Alors, nous verrons cela demain. J’en ai assez de vous. J’ai encore un tas de paperasse à travailler, voyez-vous, je n’ai pas envie de perdre une seconde de plus avec vos tribulations d’un soir.

Sur le point de partir je retins Joshua.

−Attendez, dites-moi au moins pourquoi je ne me souviens de rien ?

Prenant un air suspect, Joshua quelque peu exaspéré, me répondit ceci :

−Pour être franc avec vous, je crois que vous avez été sous l’emprise d’un choc intense, c’est assez fréquent chez les personnes qui ont perdu la mémoire. Mais rassurez-vous, votre amnésie me semble légère. J'en veux pour preuve votre souvenir de l'adagio de Mozart. Vous avez su répondre à mon questionnaire, de là je pense que vous la recouvrerez assez vite. Encore une chose et je vous laisse entre les mains de Betty, surtout ne me craignez pas, je suis vache mais consciencieux, et je vais tout faire en sorte pour que vous alliez mieux avec vos souvenirs de nouveau en votre possession. Sur ce, bonne nuit ». Là-dessus, il referma son calepin et s’adressa à sa collègue : « Betty, détaché-le, ce jeune homme peut circuler librement dans cette étage de l’établissement. Qu’il prenne une douche et qu’il soupe aussi. Attribuez lui une autre chambre et veillez bien sur lui. Je le reverrai demain matin pour un entretien. Et qu’il se brosse les dents, bon sang !

−Bien, docteur Joshua, se sera fait. Dit-elle poliment.

−Betty, après la toilette de monsieur, venait dans mon bureau, j’ai à vous parler.

−Bien entendu, docteur Joshua. »

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