Flou

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 Dans l'obscurité, je traverse cette ville qui ne dort jamais. Entre les ruelles et les gens, je me hâte furtivement dans l'espoir de ne me retrouver seul cette nuit. Pourquoi moi ? pourquoi mainenant ? Je me le demande bien. Dans ce labyrinthe sombre je finis par arriver devant un parc. L'odeur des sapins est enivrante. Enfin en tête à tête avec moi-même je me pose sur ce banc. les mains pleines de sang, je ne me reconnais plus. Qui suis-je ? Où suis-je ? Que fais-je ? Moi qui ai toujours été raffiné comme la couleur noire de cette immense ville. Comment en suis-je arrivé ici ? Je me le demande bien...

 Le regard appeuré par le sang qui ruisselle entre mes doigts, est-il mien ou bien étranger ? Je ne me souviens de rien. Pitié que quelqu'un m'aide ! Des visages me hantent l'esprit sans savoir qui ils sont ni comment ils s'appellent. Ma tête part en vrille. Je ne comprends rien. Je me renferme sur moi-même pour me faire le plus petit être dans cette immense cité qui m'entoure. Après quelques minutes je parvient à m'endormir...

 Mes yeux encore collés devinent la lumière qui m'entoure. J'ai le bras droit tout engourdi et des fourmis dans les jambes. Je me redresse et reste assis sur le banc.

- "Mais, Où suis-je ?"

Je ne suis plus au même endroit, tout a changé sauf ce banc sur lequel je me suis assoupi. Le sol est devenu nuage, les arbres, eux sont multicolores. Je me suis cru sous drogue hallucinogène mais me souviens de ne jamais en avoir consommé. Je me pince pour vérifier que je ne dors pas. Non. Suis-je coincé dans un autre espace temps ? Seule la découverte de ce monde peut me le confirmer.

 Dans un élan de courage et d'incertitude, je me met en marche, avec mon instinct pour guide. Je suis délaissé de tout autre individu. Même si le cadre est agréable je ne me sens pas à l'aise. Je vois au loin une silhouette. La personne est de dos. Je ne parviens pas à distinguer quoi que ce soit. Je me rapproche en essayant d'établir un contact. La personne ne bouge pas. J'aperçois une silhouette feminine. Elle est vêtue d'une grande robe avec un coloris gris ardoise. Lentement son bras se lève et pointe droit devant elle. Un grand miroir apparaît de par le sol nuageux. Il est très imposant, il porte un cadre en or où est disposées des petites colombes et des étoiles enlacées d'un cercle pour chacune d'elle pour orner cette architecture colossale.

 Je m'avance vers cette mystérieuse inconnue et tends le bras pour lui toucher l'épaule. En un instant l'étrangère fondit dans les nuages ne laissant qu'une tache grise sur le sol. Je crois réver. Me retrouvant à nouveau abandonné j'atteinds l'immense miroir. Des écritures se déssinent tout autour de moi.

- "Passe le chemin pour retrouver ta mémoire"

Sur le coup je me demande ce qu'il se passe. Je suis en train de lire sur des nuages avec des écritures qui apparaissaient sans l'aide de personne, comme par magie. Je suis en train de délirer. Mais ce qui est encore plus intriguant, c'est ce grand miroir. Lorsque je me suis approché, il ne reflète rien. Pas l'ombre d'un visage. Je suis inexistant pour lui. Hésitant je me décide à passer ma main sur le miroir. Ma main traverse celui-ci et comme pris au piège d'un aspirateur géant je ne peux que pénétrer dans cette glace.

Mais ce que je m'appraitais de découvrir n'en était que plus éffrayant...

 Je me retrouve dans une salle sombre portant tout un tas de tableaux acrochés aux murs. En me raprochant de ceux-ci, l'angoisse me prends par la gorge. Toutes les affiches sont illustrées de mon faciès. Je fais un pas en arrière et me retourne. Des livres virevoltent tout autour de moi. Dans une tempête de mots, les livres se suivent et se rangent pour former un escalier. Au bout de cette route d'ouvrage se trouve quatres portes de toutes sortes de formes et de couleurs. La première en partant de la gauche est orange, décorée par des joncquilles le tout surplombé par quelques agneaux me laisse sans voix. La seconde est de couleur jaune, des billets de banque dépassent du bas de la porte. De la lumière en émane tout autour. Même si j'ai envie de les attraper mon corps ne bouge plus comme s'il etait hypnotisé par ces quatres portiques. Mon regard terne se dirige ensuite vers la troisième porte. Celle-ci de couleur rouge. Elle est décorée de simples coeurs et de bouteilles de champagnes mais en haut de la porte se trouve un coeur plus grand que les autres. Transpercé d'une lance au centre de celui-ci comme si elle le traversait de haut en bas. Sur la dernière porte, c'est le néant. Un gris pâle qui me fiche la frousse et me glace le sang. Elle n'avait vraiment rien de spéciale mais parait quand même plus angoissante que les trois précédantes.

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