Lorsque je serai mort
Lorsque je serai mort de soif dans ce désert
Que mes os blanchiront sous ce soleil brûlant,
Qui déterminera si j’étais noir ou blanc,
Si mon âme est au paradis ou en enfer ?
Lorsque je serai mort, noyé dans l’océan,
Devenu pour poissons trésor alimentaire
Et mes os ayant la vase pour cimetière,
Qui saura qu’un jour, comme vous, j’étais vivant ?
Lorsque je serai mort, incinéré en bière,
Que ma fumée sera dissipée par les vents,
Du septentrion au midi, et du ponant
Au levant, que je serai de nouveau poussière,
Dès lors que je serai libéré du carcan
De la société, des pesanteurs qui altèrent
Le bonheur d’être en vie, aujourd’hui comme hier,
Toutes mes morts imaginaires de roman
Ne deviendront guère réelles, je l’espère !
Sauf la crémation, plutôt que l’enterrement.
Finir en feu de joie, je trouve ça tentant !
Bien mieux en tout cas qu’être rongé par les vers.
Lorsque je serai mort… Mais j’ai encore le temps…
D'en écrire... après avoir fait la nique aux vers
JI 25/08/21
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