14 mars
Pour me forger une opinion par moi-même, j'ai ouvert un roman de Guillaume Musso. C'est important après tout de ne pas se laisser influencer par tout ce que l'on raconte, et de ne pas colporter une réputation pour le plaisir - immense - de médire. Et puis, peut-être cela va-t-il même me plaire et tant pis pour ceux qui voudraient s'en moquer : qu'ils ourdissent en silence, ou je résisterai. Quoi de tel pour se créer un personnage mystérieux en société que d'avoir une opinion des plus absurdes car contraire à toutes ? Je les vois déjà s'agglutiner comme des mouches devant le plus rance des fromages : quelle joie ! Au moins serais-je le centre de l'attention ! Puer, c'est déjà exister !
J'ouvre au hasard une page au milieu du roman. C'est un dialogue :
" Mais t'étais-tu déjà rendu compte qu'entre amour et mort il n'y avait seulement que deux lettres de différence ?"
Mes amis ! Pardonnez-moi ! Acceptez-moi de nouveau parmi vous ! J'ai trahi votre confiance mais je me repens (par les pieds si vous voulez), désormais je ferai de tous vos jugements les miens, de tous vos avis des paroles saintes ! Vous aviez mille fois raison ! Vite ! Céline, Proust, Nabokov, Kafka, n'importe quoi mais qu'on enlève cet immonde tache de vitriol du fond de mon âme !
"Des artistes en plus, de nos jours, on en a mis partout par précaution tellement qu'on s'ennuie."
Ouf ! Ça va mieux !
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