25 février

Une minute de lecture

    Une brune plantureuse s'est rapprochée de moi alors que je dansais avec Pierre et Esther au Bus Palladium. Haut bleu moulant et seins agressifs, pointant leurs extrémités coniques dans la direction convoitée : la mienne !


    Haut les poumons ! Bas les coeurs ! Branle-bite de combat (à quoi en suis-je réduit...) ! Hissez le mât d'artimon, la cavalerie débarque toujours à temps !


    Nous sommes parfois bien étranges. Je fis semblant de ne pas l'avoir vue, de ne pas l'avoir sentie, quand tous les pores de ma peau prétendaient le contraire. Elle se pencha vers moi et me glissa à l'oreille : "Vous êtes vraiment charmants tous les deux", tandis que son amie se rapprochait de Pierre pour lui dire probablement la même chose.

    Je pensais immédiatement au corbeau et au renard. Excepté que dans mon bec : point de fromage, comme de billets dans ma poche ou de repos dans mon slip. Je lui payais un verre (cher) et l'entraînais dehors, à l'écart, pour entamer une conversation : elle partit au bout de cinq minutes. J'en tirais la leçon suivante :

" Apprenez que toute flatteuse vit des dépenses de celui qui l'écoute. Cela vaut bien un gin-tonic sans doute."

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