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Il s’éveilla peu avant l’aube. Il regarda par la fenêtre pour estimer l’heure et remarqua que les vitres étaient couvertes de givre. Les cristaux dessinaient de jolies arabesques, filtrant les premiers rayons. Il se leva et se prépara, puis quitta sa chambre. Alors qu’il suivait les longs couloirs du château, il se guida grâce à la présence des autres, qu’il pouvait ressentir non loin de là. Après une série d’escaliers il parvint à l’extérieur, sur l’une des murailles. La vue était jolie, les montagnes s’étendaient tout autour, encore couvertes d’ombres violettes et bleues. Il rejoignit ses camarades un peu plus loin sur le chemin de ronde ; ceux-ci discutaient en regardant le soleil se lever.

« Bien le bonjour ! les salua-t-il.

- Bonjour, Gavriil ! » répondirent les jumeaux.

Comment te sens-tu aujourd’hui ? s'enquit Desya.

« Je crois que je suis enfin guéri !

- Tant mieux, s’amusa Pavel, tu pourras poursuivre le voyage avec nous. »

Garde quand même encore un peu cette écharpe, ajouta le plus jeune, on ne sait jamais.

« Tu es sûr que tu n’en auras pas besoin ? Ça fait déjà un moment que tu me la prêtes. »

Je ne suis pas à quelques jours près, ne t’en fais pas. Et puis elle te va bien.

Ils sourirent. L’aîné reprit :

« Nikita n’est pas ici ?

- Il discute avec le général, indiqua Sergey, pour savoir s’il n’a pas vu passer un civil en direction des lignes ennemies.

- J’espère qu’il obtiendra des informations, souhaita son frère, car nous ne savons pas exactement quel itinéraire notre cher ministre a emprunté. »

Les autres acquiescèrent. Alors qu’il observait le paysage de sommets enneigés, Desya remarqua une silhouette dans le ciel, qui se dirigeait vers eux.

Regardez, un oiseau-automate.

La machine arriva jusqu’à eux. C’était un aigle doré aux élégantes ciselures.

« Tiens, remarqua Gavriil, je le reconnais. »

Il tendit le bras pour que le messager s’y pose. Une fois le rapace stabilisé, il ouvrit le compartiment et en sortit une lettre.

« De qui est-ce ? Voulut savoir Sergey.

- Ma mère, j’imagine qu’elle veut savoir ce que je deviens.

- Elle ne t’a pas déjà envoyé un message il y a quelques jours ?

- Si, mais quand je lui ai annoncé que je partais visiter le royaume, tout en n’étant pas au meilleur de ma forme, elle a dû s’inquiéter. »

Il laissa l’aigle sur un créneau et ouvrit l’enveloppe. Alors qu’il terminait de lire, Nikita les rejoignit. Il s’adressa d’abord à Gavriil :

« Alors, rétabli ?

- Oui, et prêt à partir à l’aventure !

- J’en suis heureux. Je viens de discuter avec le général Sichel, et il m’a dit qu’on lui avait signalé le passage d’un petit groupe de voyageurs un peu plus au sud. La description de l’un d’eux pourrait correspondre à celle du second ministre.

- C’est une bonne nouvelle pour nous. » commenta Pavel.

J'ai intérêt à éviter Selena, désormais. ironisa Desya.

« Quand partons-nous ? s'enquit Gavriil.

- Dans la journée, les informa le Lieutenant, mais pas tout de suite. Je dois faire un rapport en deux exemplaires pour le Général et l’Empereur.

- Ah, l’administration... s’amusa Sergey. Tu n’as qu’à demander de l’aide à Gavriil, il s’y connaît en matière de correspondance. »

Il jeta un regard à la lettre que celui-ci avait toujours en main. Remarquant la signature, il demanda :

« Ta mère s’appelle Rosalina ? C’est un joli nom.

- En fait, sourit Gavriil, c’est son troisième prénom. Elle l’utilise quand elle écrit à ses enfants.

- Et quel est son nom complet ?

- Zvesdana Vesseïa Rosalina Andreï.

- Ah oui, quand même. Je n’ai jamais compris pourquoi les nobles avaient plusieurs prénoms.

- Vous n’en avez pas ?

- Non. » répondirent les jumeaux.

Moi non plus. ajouta Desya.

« D’ailleurs, reprit Sergey, quel est ton nom en entier ?

- Gavriil Soloveï Yasen Andreï. Et tu peux rajouter le titre de Chevalier devant, pour décorer.

- Je crois que je vais juste garder ton premier prénom. » plaisanta-t-il.

Et toi, Nikita, intervint Desya, tu n’as pas répondu à la question. As-tu un deuxième nom ?

« Eh bien, hésita celui-ci, j’en ai un mais que personne n’utilise jamais.

- Lequel ? l'encouragea Pavel, curieux.

- Lévi.

- Tu ne nous l’avais jamais dit, remarqua Sergey, pourquoi ?

- Je préfère le laisser dans l’oubli. » sourit le Lieutenant.

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