L’Empereur, le Général et le Lieutenant venaient de s’entretenir longuement sur la situation militaire. Alors que le soldat d’élite s’apprêtait à quitter la tente du commandement, le chef des armées le retint.

« Senaviev, à propos de résolution de problème, je devais vous parler d’une chose. »

Légèrement intrigué, Nikita attendit qu’il poursuive.

« Sei Tanaka m’a parlé de son oncle, et je lui ai dit la vérité.

- Je vois. »

Cette remarque, prononcée sur un ton parfaitement neutre, ne trahissait rien des pensées de celui qui l’avait faite. Son supérieur poursuivit :

« Je n’ai personnellement aucun intérêt à maintenir Koosei dans l’état où il est, et la demande de ce garçon de le libérer me semble juste. Cependant, avant d’agir, je voulais m’assurer que je n’avais rien à craindre de votre part.

- Ne vous en faites pas, tout ceci appartient au passé pour moi. Procédez comme bon vous semble. »

L’Empereur, qui avait suivi en silence, intervint :

« Que s’est-il encore passé ? Ne me dites pas que je n’ai encore une fois pas entendu toute la vérité à propos d’une affaire juridique… »

Nikita eut un drôle de sourire.

« Eh bien, disons, Votre Majesté, que je n’ai été ni tout à fait innocent, ni tout à fait coupable. »