Affronte-moi si tu peux

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Avec le soutien de  Gueguette 
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"On peut imaginer le futur, l'écrire cent fois, sans pour autant qu'un jour il ne se réalise."

Dans un futur proche.

  Le souffle régulier du sommeil agitait la poitrine de Jeanne, dans cette froide nuit d'hiver. Bercée par ses illusions de jeune fille qui ne trouvaient plus échos en elle que pendant ses absences nocturnes, elle rêvait à un monde meilleur. Peut-être était-ce du à la lune qui cette nuit brillait pleine d'un reflet orangé que son sommeil était aussi calme. Apaisée par l'astre influent aux marées, l'océan en son cœur s'était assagi le temps d'une nuit, d'un rêve, d'un songe. Un rai de lumière traversa la pièce qui baignait dans l'obscurité pour éclairer brièvement les traits délicats de la blonde aux yeux d'or. Un maigre sourire s'était immiscé sur ses lèvres comme pour affirmer un peu plus son état d'esprit. A l'autre bout du monde en cet instant paisible, une étoile filante traversait le ciel et un inconnu priait un autre Dieu que le sien. Mais ici en ce moment, rien n'avait plus d'importance, nulle tristesse, nulle douleur ne subsistait encore. Il ne demeurait dans l'air qu'un parfum de bonheur, aux touches subtils et florales.
  Ce parfum si agréable était pourtant amené à disparaître, emporté par les effluves grossières d'une toute autre nature. Le sommeil si paisible de Jeanne n'était déjà plus si plaisant et les premières rides apparaissaient sur les sourcils froncés de la jouvencelle. Loin dans son esprit, un serpent s'était insinué pour nuire à son sommeil si sain et sincère. Il s'était infiltré dans son rêve pour le pervertir et le détruire de l'intérieur. Ni la lune, ni le calme de la nuit n'y pouvait rien changer, car dès lors que le serpent était entré, le rêve se transformait en cauchemar, et le visage si délicat de Jeanne devenait faciès horrible crispé d'agitation. Les doigts agrippaient l'édredon le serrant dans une vaine tentative pour se rattraper, ne pas tomber. Il est bien su pourtant que toujours un cauchemar se termine, que toujours l'on tombe et que fatalement l'on fini par se réveiller.
  Dès lors, ce n'était plus qu'une question de temps avant que Jeanne n'émerge du sommeil et ouvre les yeux pour se retrouver dans cette piaule mal famée où le silence combat la gêne. L'air est lourd de poussière qu'un ménage n'a pas nettoyé depuis trop longtemps. Les draps sentent le moisi à force de n'être que trop peu lavés. De larges auréoles jaunâtres tachent les oreillers écrasés. Le rai de lumière qui s'abat sur son visage plissé par le dégoût n'est du qu'a une latte de volet manquante. Rien dans cette pièce ne respire plus le calme que le repos amenait. Le cauchemar prend fin pour ramener Jeanne à la réalité.

- Ephi ?

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