Nous sommes les enfants de l’inhumaine fin.

Nous qui avons connu la misère et la faim,

Les nuits sans lune et les soleils sans lendemain,

Nous nous devons de retrouver notre chemin.

Marchant contre les vents, défiant les matins,

Nous changeons nos peurs pour des bouquets, des bouquins.

Traversant les marées, d’azur ou de carmin,

A l’autre qui se noie, nous tendons une main.

Qu’ils tentent de nous diviser, pauvres malins,

Ou qu’ils utilisent nos malheurs, nos chagrins,

Nous resterons, fiers, les résistants de l’humain,

Les joyeux descendants de l’inhumaine fin.