20. Et après?

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Gaétan apparus et s’enquit de la situation,

— Est-ce que ça va ? Madison, Victor ?

Il s’avança et leur tendit, à chacun, une tasse de café.

— Noir, deux sucres. Vous avez les mêmes goûts pour le café.

Victor sourit et glissa, à voix basse, mais à l’attention de Madison,

— Ce doit être un trait de famille.

Madison sourit timidement, elle se sentait tiraillée entre la loyauté qu’elle avait toujours envers sa mère et l’envie de se rapprocher de ce père qui semblait lui tendre la main.

Elle regarda Gaétan et réceptionna sa tasse.

— Merci Gaétan.

— Ça va toi ?

Elle lui tendit la main, il prit appui sur l’accoudoir du fauteuil dans lequel elle était installée et caressa la main de Madison.

Simon passa une tête dans le salon et leur dit,

— Si vous voulez, vous pouvez passer dans la salle à manger, j’ai envoyé Max chez le boulanger, il sera là d’ici dix minutes.

— Il ne fallait pas Simon ! C’est moi qui aurais dû apporter des petits pains en venant si tôt chez vous.

Victor consulta son téléphone portable qui venait de vibrer,

— Ah, eh bien, Ségolène a devancé Maximilien à la boulangerie, elle le ramène avec des viennoiseries.

— Sacrebleu, nous allons être nombreux pour ce petit-déjeuner matinal ! Je m’attendais à autre chose pour un samedi matin, s’exclama Simon.

Il jeta un œil à son fils puis dit à Victor,

— Viens Victor, on va rajouter le couvert de Ségolène.

Les deux hommes quittèrent la pièce, Gaétan invita Madison à passer sur le canapé et la prit dans ses bras.

— Est-ce que ça va ? T’es toute blanche.

Madison resta muette, se collant à Gaétan et le respirant après avoir logé sa tête dans son cou. Gaétan respecta son silence et lui caressa le dos en attendant qu’elle s’autorise à parler. Elle finit par lui souffler,

— Je ne sais plus où j’en suis, Gaétan, et en même temps… Je ne sais pas, j’ai l’impression que ça pourrait bien se passer, tout compte fait. Il ne me rejette pas et il parle de moi comme de sa fille. Et en plus, selon ses dires, Ségolène ne me rejette pas non plus.

Elle soupira puis reprit, avec un sanglot dans la voix,

— Il m’a dit que la moitié de la maison que ma mère a vendue était à moi. Elle m’a encore une fois flouée, Gaétan !

— Que ? … Comment il sait pour la maison ?

— Visiblement, c’est lui et Ségolène qui ont arrangés ça, avant ma naissance, pour que je ne sois pas dans le besoin.

— Quoi ?

— Ils ont donné l’argent pour l’achat et lui, il a préparé les papiers pour que tout soit en ordre.

— Il ne t’a pas laissé tomber alors, si je comprends bien.

— Selon ses dires, non. Et puis, il avait aussi des photos de moi, petite, jusqu’au moment où maman ne lui en a plus envoyé, quand elle m’a largué chez tante Mathilde et tonton André.

Elle souffla,

— Bordel, je crois que je hais ma mère, Gaétan !

Elle s’écroula en sanglots.

***

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