15. Beaucoup de craintes.

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15.     Beaucoup de craintes.

 

Après discussion, Christophe et Clémence tombèrent d’accord sur le fait de mettre André et Mathilde au courant du message de Madison.

Mathilde fronça les sourcils,

— Elle indique qu’elle gère, c’est déjà ça. Elle n’a toujours pas donné de réponse à vos messages, c’est ça ?

— Exact, je pense que son téléphone portable est sur silencieux ou qu’il est au fond de son sac, précisa Clémence.

— Elle ne répondra pas, déclara André. Elle est claire dans le message. Laissons-là revenir vers nous.

Un peu hésitante, Clémence finit par leur demander,

— Dites, est-ce que vous savez certaines choses sur le père de Madison ?

Mathilde soupira, regarda du côté d’André puis déclara,

— Hélas, pas grand-chose. Je sais qu’il s’appelle Victor et qu’il est notaire dans les Ardennes.

Elle regarda à nouveau du côté de son époux et avec un sourire en coin, précisa,

— Tu imagines bien que j’ai tenté de faire quelques recherches ; j’ai trouvé trois Victor, notaires dans cette province… Et dans la tranche d’âge compatible avec ce que Valérie me racontait.

André intervint,

— Elle a toujours voulu garder le secret de l’identité de cet homme. Je n’ai jamais vraiment compris ce qu’il lui était passé par la tête lorsqu’elle a décidé de tenter de tomber enceinte de lui. Elle a beau dire qu’elle a « tout perdu » dans cette affaire, elle a quand même mis au monde une superbe petite fille.

Mathilde ajouta, plus platement,

— Je suis persuadée qu’elle obtenu une compensation financière, quoi qu’elle en dise !

Étonné, Christophe demanda,

— Tu penses à quoi pour avancer ça, maman ?

— Écoute, c’est ma petite sœur et je l’aime comme telle, mais elle n’a jamais su faire la moindre épargne et là, à deux mois de l’accouchement, elle a de quoi se payer une maison trois chambres et jardin sans faire le moindre emprunt ?! Je suis sure qu’elle a dû recevoir de l’argent pour Madison, contrairement à ce qu’elle prétend encore actuellement.

— Je me souviens, oui, elle n’a jamais voulu qu’on ait accès aux papiers de la maison, même lorsque nous avons dû nous occuper de sa location, précisa André.

Ils se regardèrent, tous les quatre, puis André conclut,

— Laissons-la revenir, elle nous expliquera cela lorsqu’elle sera prête.

— Je ne suis pas tranquille, André, Madison a toujours eu beaucoup de question par rapport à ce père qu’elle n’a jamais connu.

Elle souffla puis précisa,

— J’ai surtout peur que la réalité de son père ne soit pas la réalité que lui a donnée Valérie.

— Ah, ça, j’en suis personnellement persuadé ; Valérie ne lui a donné que sa version à elle !

Christophe regarda Clémence en haussant les sourcils, lui aussi, était persuadé que le discours de Valérie risquait de ne pas coller au discours du père biologique de Madison.


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