1. Un Noël particulier.

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1.     Un Noël particulier

 

 

La nouvelle que Valérie ne participerait pas à ce Noël en famille, fut effectivement « bien » prise.

Chacun avait ses raisons de s’en réjouir, et cette année, Mathilde en avait une aussi.

Elle n’avait toujours pas digéré ce que sa sœur lui avait dit et le ton qu’elle avait employé pour le dire, un ton méprisant.

André lui avait demandé, plus tard dans la journée, ce qui la tracassait,

— Mathilde, qu’est-ce qu’il se passe ? Je vois bien que tu caches quelque chose.

Sur un ton un peu bougon, elle lui répondit,

— Mais non, André, il n’y a rien.

— Mathilde, pas à moi, je te connais, qu’est-ce qu’elle t’a balancé cette fois-ci ? Ça a dû être du lourd pour te mettre dans un état pareil, non ?

Mathilde finit par s’ouvrir à son époux,

— Elle m’a attaquée, André, elle m’a reproché la tentative de suicide de Christophe.

André inspira bruyamment et prit sa femme dans les bras alors qu’elle sanglotait.

— Elle est infecte, Mathilde. Elle ne manque jamais une occasion de blesser autrui.

Il fit une pause en berçant Mathilde puis reprit,

— Elle n’en est pas à son coup d’essai, mon amour.

Mathilde lui répondit,

— Je sais, mais Madison, n’est pas une erreur.

— Non, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire Mathilde, tu le sais, mais elle s’est clairement servie d’elle pour tenter de harponner le père, souviens-toi ! Pour ensuite s’en désintéresser totalement. Et c’est elle, sa propre mère, qui la qualifie d’erreur. Tu sais, finalement, je suis content qu’elle soit revenue chez nous, notre petite Madison, notre petit poussin.

Mathilde soupira bruyamment puis esquissa un sourire.

— Ma chérie, elle t’attaque, toi, sa grande sœur, comme elle le faisait avec tes parents ; elle a toujours su manipuler les autres pour obtenir ce qu’elle voulait… Enfin, la plupart du temps.

— Oui, mais elle était la petite dernière, gâtée par mes parents qui ne s’attendaient pas à avoir un enfant si tard…

— Et qui, du coup, lui ont toujours tout laissé passer.

André soupira,

— C’est pour ça qu’elle pense qu’elle peut tout se permettre ; elle a été élevée comme ça. Elle claque des doigts et les choses tombent du ciel.

— Mais l’attaque, par rapport à Christophe… Je ne comprends pas.

— Moi, oui, je comprends. Je pense qu’elle ne voulait pas être confrontée à la situation qu’elle a induite en nous confiant à nouveau Madison. En venant ici, avec Robert, elle aurait eu à faire face à sa fille et aux histoires de famille qui remontent toujours en ces périodes de fêtes. N’oublie pas que Madison était sensée lui présenter officiellement Gaétan. Il risquait de lui poser certaines questions… Et Madison lui aurait probablement encore demandé des infos par rapport à son père. Elle a préféré créer une dispute avec toi pour avoir une bonne excuse.

— C’est vrai. Mais pour Madison, elle ne lui en a toujours rien dit… Et elle refuse catégoriquement que nous lui en parlions… Du peu que nous connaissons de cette affaire. Je ne la comprends pas, André.

Ils restèrent enlacés, se réconfortant mutuellement. André lui dit ensuite,

— Viens, retournons auprès des autres.

Mathilde soupira puis sourit en regardant son époux dans les yeux et lui dit,

— Oui, retournons du côté du bonheur. André, merci d’être là pour moi.

— Je t’aime, Mathilde.

— Moi aussi, je t’aime, André.

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