A mon séduisant pervers narcissique

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C'est vrai que j'ai béni les Dieux la première fois où tu es venu me parler. Je me suis dit et pourquoi pas, pour une fois, ouvrir la porte de mon coeur et de mon esprit à quelqu'un d'inconnu.

C'est vrai que j'avais remarqué que depuis plusieurs mois, tu essayais de capter mon attention avec ton magnifique sourire et ta prestance naturelle.

Tu essayais sans doute de comprendre ma personnalité pour mieux me séduire.

Laisse-moi te faciliter la tâche en me décrivant pleinement et sans langue de bois.

Sache que je suis une personne lumineuse et pleine d'énergie.

Mon hypersensibilité, fait de moi une jeune femme pleine d'insécurités et d'angoisses mais cela a aussi ces bons côtés, puisque je possède une grande capacité d'intuition que j'ai parfois moi-même du mal à gérer.

Cette caractéristique de ma personne fait de moi, quelqu'un de profondément empathique et généreuse.

Mais, je ne t'apprends rien car tu le savais déjà.

Tu es tellement attirant, séduisant, charismatique et fascinant que j'en oublis de me méfier de toi allant jusqu'à te révéler mon plus gros secret.

Tes récits à toi sont tellement captivants que parfois, je me dis qu'ils peuvent paraitre irréels mais étant d'une ouverture d'esprit sans faille, je me laisse convaincre que tout cela est bien possible.

Le malaise que j'épprouve pour toi, disparait peu à peu à mesure que tu me fais rire.

Très vite, tu me préviens de rester discrète sur notre relation à venir et je remarque directement quel caractère affirmé tu as. Tantôt directif et autoritaire, tantôt affectueux et à l'écoute.

Mais je dois dire qu'étant de nature indomptable et versatile cela me plait énormément.

Alors que nous sommes au travail, les jours se suivent et se ressemblent et l'attirance que j'ai pour toi, croit à mesure que j'ai le coeur qui bat.

Et tu ne fais rien pour arranger les choses car à cet instant, tu ne regarde que moi.

Ton regard est tantôt neutre et professionnel, tantôt sombre et profond mais je suis trop hypnotisée par ta beauté pour y prêter quelque attention.

L'envie de me donner à toi devient trop grande. Alors nous allons chez toi et très vite mon corps réagit fasse au tien.

Par la suite, nous discutons de choses qui n'intérressent que moi mais je sens que le malaise dont je parle un peu plus haut ressurgit et un sentiment d'oppression apparait. Je dois sortir d'ici.

Est-ce que tu l'as senti?

Je ne sais pas mais tu as trouvé le bon prétexte pour me mettre gentillement à la porte. Je ne te cache pas toute l'euphorie que j'épprouve à l'idée de devoir rentrer chez moi.

Tu me raccompagne jusqu'aux transports. M'embrassant par ci, par là, tout en me jettant ce regard amoureux que tu n'avais encore jamais posé sur moi.

Tu sais que j'aime sa car lorsque tes mains se posent sur moi et lorsque tes lèvres touchent les miennes, c'est tout mon corps qui brûle pour toi.

Je commence à ressentir une certaine addiction à toi. Je pense beaucoup à toi et même, je rêve de toi.

Les jours passent et tu es adorable avec moi mais vient le moment pour moi de partir en voyage...

De retour de vacances, je passe au travail dans l'espoir de t'y voir.

Tu es venu vers moi et as ouvert grand tes bras comme pour m'enlacer mais tu t'es arrêté net car nous étions toujours au travail.

Nous avons discuté et rigolé ensemble jusqu'à ce que ta posture enjouée devienne droite et que ton visage acceuillant, se ferme et devienne soudain très sérieux.

Tu m'as regardé de haut et m'a demandé si je n'avais pas "fauté" durant mes vacances.

Je t'ai répondu que nan mais sur le coup, je n'ai pas très bien compris car nous n'étions pas vraiment ensemble...

Les semaines se passaient et lorsque je te demandais qu'on se voit, tu déclinais. Lorsque c'est toi qui me demandait, c'est moi qui déclinait.

Un jour, où nous étions enfin d'accord pour nous voir; tu ne m'as plus jamais donné de nouvelles.

Cela me rappelle cette autre fois, où je voulais venir chez toi et que tu m'avais clairement recalé, m'obligeant à reprendre le métro en sens inverse...

Un jour, tu m'as même demandé de l'argent or je ne te connaissais pas encore assez pour accepter.

Je suis de retour au travail et je ne pense qu'à toi.

De là où je suis, je peux pleinement apprécier de te voir.

Cependant, il y a des jours où tu ne me prête aucune attention.

C'est dans ces moments là où je me dis que je finirais bien par t'oublier en commençant par t'ignorer au travail mais tu semble le sentir car se sont lors de ces jours là où tu te fais plus proche de moi encore.

Je te propose à nouveau que l'on se voit mais tu décline.

Je me demande si tu n'essaies pas de créer un manque en moi car lorsque je ne te donne plus de nouvelles et que je commence à me détacher de toi, tu réapparais pour me proposer de sortir puis plus rien.

Nous sommes de retour au travail et tu manque de me prendre dans tes bras.

Le regard bienveillant que tu me portes, change littéralement pour devenir menaçant et sombre lorsque tu te mets à regarder la personne qui nous a surpris à ce moment précis.

Je pense que cela à dû te frustrer qu'elle apparaisse à cet instant.

Un autre collègue qui passait par là, nous a également vu discuter ensemble. Il s'est mis à s'adresser à moi et j'ai pu remarqué que tu es devenu sourd et muet, t'effaçant complètement tout le temps de notre échange. Ce collègue qui a été surpris de nous voir ensemble, à semblé vouloir me prévenir de faire attention à toi.

Mais, je n'ai rien voulu savoir.

Après toutes tes excuses et n'écoutant que moi-même, j'ai préfèré tout ignorer et te laisser le bénéfice du doute car tu restais adorable avec moi et mon but était de retrouver le regard amoureux que j'aimais que tu pose sur moi.

Lorsque je rentre chez moi, je pense à toi mais, ce soir, il y a un fait nouveau. Je me rend compte qu'une sensation d'emprise plane au dessus de ma tête.

Je ne suis plus moi-même, je ne mange quasiement plus et mes collègues commencent à me trouver changer.

La jeune femme dynamique et souriante n'est plus.

J'ai remarqué aussi que tu ne réponds plus à mes messages à par si je te fais des propositions pour le moins directes. Propositions qui allaient se réaliser...

Je commence aussi à me rendre compte que ton regard devient menaçant envers toutes les personnes que tu vois à mes côtes.

Peut-être est-ce dû à ce côté macho dont tu m'avais parlé? Ou est-ce une forme de possession car tu as peur que les autres me détournent de toi? Ou encore tiens-tu réellement à moi?

Bien que tu restes respectueux envers moi, je sens qu'à la moindre contrariété de ma part, tu pourrais couper court avec moi.

C'est pourquoi, je m'efforce de ne pas trop m'approcher des autres en ta présence.

Lorsque je t'ai croisé l'autre jour, alors que tu allais manger avec ton seul ami et collègue, tu t'es mis à éclater de rire puis tu m'as regardé et m'a demandé si j'allais bien.

J'ai été surprise de te croiser alors que mes pensées étaient tournées tout à fait ailleurs.

Tout sa pour te dire, que j'ai instantanément ressenti en passant au plus près de toi que la conversation que tu avais avec ton ami était porté sur moi.

Etais-tu en train de lui parler de ce que nous avions fait?

Une autre fois encore, je t'ai vu discuter avec une petite blonde qui travaille sur la marque en face de la tienne. Et j'ai compris que tu étais en train de draguer cette personne alors que tu ne m'avais pas parlé de la journée.

Mais peut-être suis-je trop paranoiaque et centrée sur moi même, me diras-tu?

Une autre fois encore, au détour d'une conversation, une collègue m'a avoué que tu avais effectivement dragué la petite blonde lorsque je vous avez vu.

Je lui ai alors demandé plus d'explications pour au final, tout lui avouer sur nous deux.

Ne m'as-tu pas dit que les très jeunes filles ne t'interressaient pas?

Ne t'ai-je pas dit que toutes les conversations et rumeurs passaient un jour ou l'autre par moi?

Es-tu sûr de ne pas m'avoir menti sur autre chose?

J'ai pris les révélations de ma collègue comme un signe qu'il était temps pour moi d'en finir avec tout cela.

Je décide, bien que je sois littéralement envoûtée par toi et même si cela m'est difficile, de mettre un terme à tout cela car je ne peux admettre que tu te permettes un tel comportement.

Tu l'as évidemment très mal pris car je pense avoir touchée ton égo mais aussi ta fiertè mais peut-être ai-je touché quelque chose de plus profond?

Pour ma part, l'emprise que je ressentais planer au dessus de ma tête s'est instantanément brisée quand j'ai pris cette décision. Ce poids que j'avais sur moi et cette oppression s'étaient également envolés pour laisser place à une sensation de liberté et j'eus l'impression que le Soleil était aussi de retour.

Je t'ai revu quelque jours après et connaissant ta façon d'être, j'avais prémédité toutes tes réactions.

Cependant, il faut que je t'avoue, lorsque je t'ai apperçu cette fois là, j'ai directement ressenti toute la colère et la haine que tu épprouvais pour moi. Il s'agissait de sentiments extrêmement forts qui me compressaient la poitrine.

Tu avais désormais ce regard sombre et menaçant mais tournait vers moi.

Mais moi, je me sentais pleinement en confiance.

Ceci dit tu étais toujours aussi séduisant.

Le soir même, j'ai décidé de te renvoyer un message pour renouer avec toi. Mais entre nous, je savais que si tu me répondais se serait soit pour qu'on reprenne or cela ne te ressemblerait pas, soit pour que je puisse percevoir ta position et des intentions vis à vis de moi.

Car biensûr, tu es trop prévisible.

Tu as mis en place:

- La phase 1: où tu t'arrangeais pour ne plus me croiser,

- La phase 2: où tu faisais le beau devant moi en essayant de me narguer,

Et je savais que la phase 3 allait être la vengeance et tu en savais assez sur moi pour cela.

Mais sache que cela n'est pas dans ton intêret car à partir de là, c'est moi qui reprend le dessus.

Les jours ont passés et je ne t'ai pas revu. Je pense que tu as dû adopter une stratégie pour ne plus du tout me voir.

Le confinement est arrivé et il y a quelque jour, j'ai trouvé cette vidéo sur facebook, où un pervers narcissique livre sa façon de penser.

Et tu sais quoi, pendant un instant, j'ai cru te voir toi...

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