Chapitre 2 - partie 2

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Elle s’éloigna félinement. Après s’être frayé un chemin à travers la foule, elle sortit son téléphone et composa un numéro. Il était temps qu‘elle enquête sérieusement.

Au cœur de la foule, l’inspecteur aquilin fulminait.

— Ce démon… ragea-t-il les dents serrées. Vous, là ! interpella-t-il l’agent.

— Oui, inspecteur Wright, sursauta le pauvre bleu, un peu perdu depuis l’échange qui avait eut lieu.

— Plus jamais ça ! Je ne veux plus de civil sur une scène de crime. C’est compris !

— Oui, monsieur… mais … elle…

— Plus JAMAIS, l’interrompit le « bulldog ».

— Nicolas, ça suffit. Il a compris. Laisse-le tranquille, on fait tous des erreurs et Lowe est sûrement le civil le plus difficile à empêcher de se glisser sur un lieu d’enquête. Viens ici, faut relever des indices.

— Mais inspecteur Dhakir, c’est un suicide, n’est-ce pas ? demanda l’agent.

— Non, elle a beau avoir tous les défauts du monde, si elle s’en mêle, c’est que ce n’est pas un simple suicide.

L’autre inspecteur se contenta de grogner avant d’ordonner à l’agent de répertorier et de prendre des photos de toute la scène.

À l’autre bout de la ville, dans une chambre tamisée par de lourds rideaux, deux êtres tentaient de fuir la chaleur étouffante de la pièce. À moitié hors de la couette pour essayer de récupérer un peu de fraicheur. Parmi les quelques objets, étaient négligemment posé dans le lit, l’un d’entre eux se mit à sonner. Le chant de l’appareil technologique réveilla l’un des dormeurs qui, avec la grâce d'un veau de mer, se glissa vers la source du son. Malgré tous les efforts de l’animal marin pour atteindre le portable, celui-ci tomba aux pieds du lit, au milieu du désordre du sol. L’être aux cheveux rouges, cracha un « merde, fait chier » pendant que le portable hurlait toujours pour qu’on vienne le chercher. Dans un ultime effort, la jeune fille à moitié assoupie se laissa tomber par terre et récupéra le portable écrasé sous son ventre. Et bredouilla un « Alllooo » peu audible.

— Ah, enfin ! Rémy, tu peux faire une petite recherche pour moi ? demanda une voix féminine.

— Ouiiiiii… bien sûr, Faith, répondit-elle d’un ton pas du tout convaincant.

— Tu viens de te réveiller ?

— Non, pas du tout.

— Tu viens de te réveiller ! Bon sang ! Il est presque 16h, qu’est-ce que tu as bien pu faire pendant que d’autres travaillent.

— Je ne me souviens plus vraiment, mais il y a quelqu’un dans mon lit et je pense que cet adorable caleçon lui appartient.

— Pitié, garde les détails. Prend un café et va faire un tour discret dans les fichiers de la police. Comme je connais la rigueur de notre cher inspecteur Wright, il devrait déjà y avoir un rapport sur un incident de suicide de ce matin. Donne-moi toutes les infos sur cette affaire et regarde des cas similaires de suicide un peu bizarre.

— Bizarre comment ?

— Bizarre comme des gens qui avaient toutes leurs affaires sur eux pour aller faire autre chose, ou que la famille et les amis ne s’y attendaient vraiment pas, ou encore des gens qui avaient tout pour réussir et qui n’ont aucune raison de sauter… enfin, tu vois le genre.

— Après une dose de caféine, sûrement, oui.

— Ok, je te confie ça. Je dois passer faire mon propre rapport.

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