La chaleur était au rendez-vous en ce début d’après-midi, les chants des oiseaux caressaient mes tempes. Je marchais dans la rue en direction de ma fac.

Je levai mon vis-à-vis en direction de… Waw..

Une décharge électrique traversa ma colonne vertébrale. Mes yeux étaient attirés par le visage d’un homme comme des aimants. C’était un homme plutôt petit de taille aux cheveux noir de jais. Il détourna son regard puis nos regards s’entrechoquèrent. Ces yeux gris perçant me sondaient de la tête aux pieds.

Un visage parfait.

À cette vision, une pulsion profonde m’enroba.

J’ai le visage chaud voire brulant, ma poitrine bat à un rythme indéfinissable, mes mains moites tremblèrent sans que je ne puisse rien n’y faire. Le monde s’arrête. J’étais seule avec lui. C’était seulement lui et moi. Plus rien autour n’avait d’importance.

Il avait un visage parfait, si parfait que je ne peux détourner mon regard de lui.

Ma chaleur corporelle avait grimpé d’un cran.

À cet instant précis je n’ai qu’une obsession c’est de lui parler. Le problème, c’est que j’ai perdu le contrôle de mes cordes vocales après l’avoir vu, mon cerveau était en court-circuit.

J’étais là, à l’observer sans rien pouvoir faire, prisonnière d’une cacophonie de sensation que je ne maitrisais pas.

• salut, dit-il d’une voix suave en me regardant intensément, comment tu t’appelles ?

Une voix qui provoqua une vague de frisson que mon corps eut du mal à résister. Des bouffées de chaleur consumaient mes joues et ma poitrine. Les sensations de mon corps étaient intenses, désordonnées et dans ma tête seule une phrase tournée en boucle, comment tu t’appelles ?

C’est vrai ça, comment je m’appelle ?

Après quelques secondes qui parurent une éternité je tentais de répondre :

• B..bb.. balbutie-je, en tentant tant bien que mal de formuler un mot correct.

La ligne droite de ses lèvres se fendit en un sourire séduisant, qui me coupa les prochains mots. Je passai pour une vraie coincée ridicule par la perte de mes moyens.

• tu as perdu la parole ?

Mon pouls s’accéléra, je ne contrôlais pas cette vague de fourmillement dans mon bas-ventre. J’avale ma salive à plusieurs reprises dans l’espoir de formuler une phrase correcte .

- Oui.. euh non.. Je m’appelle Bélina