Les jours défilent

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Les jours défilent

Le temps s'effile

Les cordes cassent

L'amour trépasse

Lorsque quelqu'un se pointe derrière ta porte

Clé tournent comme aiguille de l'horloge

Tu flippes, voilà que s'compresse ton aorte

Tu voudrais qu'elle revienne dans tes loges

Afin que tu t'en sortes

Mais les fleurs fanent, le vase brisé

Le silence plane, l'esprit blessé

Les yeux d'une femme loin d'tes pensées

Et la vide campagne, les parents t'ont herbérgé

Retour à l'adolescence, case départ, tout à recommencer.

Sur les abords d'un square, elle te promettait la voûte

T'avais plus qu'a la croire, voilà que tombe les gouttes

Elle avait tout pour plaire, un peu poéte et trés l'écoute

Derrière, c'était une meuf trompeuse, ce fut la black out

Tu t'en es rendu compte en fouillant dans son tél.

Des SMS, des coeurs, des "bébé, je t'aime"

Des larmes, à la colère, puis à la haine

Sur les abords des bars, bourré, t'attendais qu'on te ramène

Les jours défilent

Le temps s'effile

Les cordes cassent

Tu ressasses

Encore et encore et la vie passe

Tes potes sont partis, c'est l'amour qui t'a enfermé

Des oeillères invisibles, impossible de voir ou t'aller

Les rennes tendus, tu respectais ses ordres

Nouvel appart, sympa, mais c'était pas dans tes cordes

Montagnes de dettes, c'est pas elle qui va remboursé

Dépression, congé, renvoyé.

Régression, pôle emploi, pas motivé.

Nouveau mec, villa, bien payée.

Voyage au bout du monde, pieds dans l'eau bleutée.

Tu vois ses photos sur Insta, de ton canapé.

Personne à l'horizon pour t'épauler

Seules des miettes, une tasse de whiskey café.

Hésitante à frapper, je me pointe derrière ta porte.

C'est la que les clés tournent, aiguille de l'horloge

Tu me vois, c'est pas elle, se relâche ton aorte

Tu voudrais qu'elle revienne, moi j'veux t'sortir de tes loges

Amis d'enfance, j'ai toujours été la pour ta personne

Quand j'étais en pleurs ces dernières années, y'avait personne

J't'ai attendu que tu sors, mais t'étais aphone

Je sais pas ce que j'fais la, mais je m'époumone

Relève-toi, ressens la vie

Respire l'air et réfléchit

Regarde autour de toi et lâche prise

Je ne l'ai jamais dit, mais depuis c'temps, j'étais éprise

Les jours défilent

Le temps s'effile

Au milieu de cordes fébriles

Se reconstruit ta vie

Avec moi sur ton île

La pollution, les bouchons, un taf à la con

On s'est reconstruit, des projets aboutiront

On se l'était promis dans la cour de notre enfance

Toujours à deux, main dans la main, avec nos différences.

Les jours défilent

Le temps s'effile

Les cordes solides

Remplis le vide

Il est temps de fonder notre famille

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