L'Oubli est une Étoile dans les Yeux des Hommes

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"Oublie-Moi... Je ne suis qu'une lâche, une traîtresse. Je ne mérite pas de vivre, ni d'exister et encore moins que l'on se souvienne moi. Mon nom, Pénélope Roversight, n'aurait jamais dut exister, n'aurait jamais dût voir le jour. Alors oublie-moi. Les noms de certains êtres devraient avoir la possibilité d'être effacés du grand livre de l'histoire. C'est le souhait que je prononce aujourd'hui. Disparaître, juste partir, emporté par la brise, comme toi... A chaque fois que je te vois... Je t'envie. Tu n'es pas contraint aux limites de l'homme, tu passes tel un éclair dans les yeux émerveillés des enfants, puis tu disparais. Alors moi je souhaite devenir identique à toi. Afin d'effacer la souillure que je porte en moi. Que les hommes me regardent avec les yeux émerveillés des enfants sans se soucier de mon passé. Et sur mon passage, j'écouterai les nombreux souhaits que les gens désirent et qui s'exauceront peut-être.

Je ne sais pas si tu m'écoutes, car je ne t'ai vu qu'une seule fois, le jour de mes 5 ans... Dans la nuit noire et glacée tu m'as accompagnée, dans la nuit obscure et froide tu m'as illuminée, dans la nuit ténébreuse et gelée tu m'as réchauffée. Alors pourquoi tu nous as quitté, pourquoi tu m'as laissé seule, dans un monde trop grand pour moi alors que je suis trop dangereuse pour ce monde ? J'ai commis l'irréparable et toi tu n'as pas bougé d'un cil. Tu ne m'as même pas montré le chatoiement de ton visage fugace. Tu veux me faire souffrir c'est ça ? Tu veux m'infliger le châtiment le plus terrible que tu as entre tes mains afin de me faire avouer l'horrible vérité ? Pitié reviens... Ai pitié d'une pauvre fille qui veut juste se faire oublier. Ai pitié pour ces larmes que je verse pour toi. Ai pitié du malheur qui me pousse à t'appeler dans le plus grand des désespoirs !

J'ai déjà déchiré l'ensemble des papiers affichant mon nom, j'ai déjà découpé toutes les photos montrant mon visage, j'ai déjà effacé toutes les vidéos où mon corps se balade. Et de ces morceaux j'en ai fait un grand feu. Non, pas un feu de joie, car envoyer dans les limbes toute une vie n'est pas une chose vraiment simple. Mais un brasier purificateur, dont les flammes léchaient les pourtours de l'être que j'ai été, afin d'emporter son histoire dans les tréfonds de l'oubli. Pour simplement oublier. Me faire oublier. Un jour je réapparaitrais peut-être dans quelques écrits que je n'aurais pas confié aux cendres de mon être, mais peu importe, car je me suis oubliée.

Alors, avant que tu m'emportes avec toi, tu veux que je t'avoue la faute dont je suis responsable ? Et bien je ne le peux pas. Tu ne vas simplement pas me croire, car j'ai tout simplement oublié. Oui j'oublie pour éviter de voir ressurgir quelque chose d'oublié, c'est cocasse en effet. Mais quelle importance ? Ma famille a disparu, mes amis se sont évaporés et tout le genre humain s'est enfui... Pourquoi donc rester ? Pourquoi ne pas avancer, partir de ce monde vide de sens ? Je ne laisserai aucun souvenir, aucune trace. Alors allons-y, Emporte-moi et entoure-moi de ta lueur chaleureuse. Viens, fais-moi quitter cette existence malsaine. Oublions la cruauté de ce monde et partons vers un rêve qui nous tend les bras. "

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