La République de la Nouvelle Anacrony

Image de couverture de La République de la Nouvelle Anacrony

Je me rappelle le second tour des élections présidentielles de 2022. J'étais dans les bras de Gabriella à la découverte des résultats, atterré par ce qui venait se dérouler, un nouveau second tour entre la droite et l'extrême droite. Oh les bras de Gabriella, la tendresse de cette amie que j'ai eu. C'était bien sa mère qui nous avait annoncé ces résultats, ou bien la mienne ? Les deux ? Je ne sais guère. Il s'en était suivi cet appel désastreux auprès d'Asma. Ma chère Asma, que tu me manques, ta folie, ta sagesse parfois, que je suis lâche depuis tant d'années avec toi. Elle me disait que ça suffit, non pas encore lui, ça suffit, elle allait voter à l'extrême droite. Elle semblait pourtant un sujet d'étude intersectionnel, catalyseur de toutes les oppressions. Une femme noire pauvre musulmane omnisexuelle. J'ai pensé au mot intersectionnel ? Ce mot si décrié, si blâmé sans raison, et par pure ignorance le plus souvent, n'existe même plus dans le débat public. Or, cette idée ne me paraissait pas si déconcertante. C'est flou, mais il me paraît que la discussion devait ressembler à cela.

- Écoute Gab, si on vote extrême droite, elle aura une marge de manœuvre limitée, notamment si elle perd aux législatives. Et là on impose une cohabitation ! On n'a aucune chance avec la droite d'avoir une cohabitation, m'exprimé-je avec un soupçon de doute à peine voilé.

- Clairement. Moi je dis cela Gab, je sais le danger, tout cela. Là, c'est plus possible, acquiesce Asma.

- C'est l'extrême droite dont il est question. Vous croyez sincèrement qu'elle va respecter vos institutions de réformiste et vos élections. C'est le fascisme, rétorque si inquiète Gabriella.

De notre position en apparence tranchée, après la vive émotion infligée par cette énième défaite, nous avons au fil de la semaine évolué vers l'abstention, mêlé à un appel à nos proches et sur les réseaux sociaux à ne pas céder à l'extrême droite. Ce fut le cas. Puis, des échecs se succéderont, ponctués de tant à autre de semi-victoires, de quoi tenir et ne pas s'effondrer complètement. Oublier son impuissante sur presque tout. Se remémorer ce passé m'amène à aujourd'hui, où d'ici à quelques instants, un appel décisif va peut-être faire justice. Justice pour toutes ces victimes, justice pour toi Gabriella. Ne serait-ce pas un appel de Marie ?

- Monsieur, c'est bon. Le juge suprême a rendu sa décision. Il s'est fondé sur toutes les décisions antérieures de condamnation de l'établissement. Cela constitue une jurisprudence établie. Ainsi, le Camp de sauvegarde des valeurs républicaines a été fermé pour atteinte à la dignité humaine, et cela, dans l'expression même de son existence. C'est une décision de justice qui va faire du bruit. Il était inimaginable d'invoquer la dignité humaine, afin de fonder la fermeture d'un tel établissement, il y a de cela quelques années. C'est bien à elle qu'on doit tous ces pas. J'aurais tellement aspirer à l'opportunité de la rencontrer. Gabriella De Alemanes, une héroïne pour n'importe quel pénaliste. Vous pensez qu'elle serait heureuse ? Quel est la suite désormais ?, s'exclame-t-elle, pleine d'entrain et de satisfaction.

- Merci Marie. Bon travail. Toutefois, j'ai le regret de vous annoncer votre licenciement, un récapitulé de vos torts vous sera envoyé dans peu de temps. Trouvez-moi votre remplaçante dans de brefs délais, si vous souhaitez vos indemnités. Belle soirée à vous, lui dis-je de manière glaciale.

- ....

Je tiens bien de quelque part ma réputation d'enflure de la profession. Je licencie à tort et à travers toute personne qui ne répond pas aux exigences de sécurité minimale. C'est le triptyque essentiel : pas de mari, pas d'enfants et peu de proches. Marie était enceinte. Il est bien question d'un licenciement fondé sur une discrimination de genre. Cela existe d'ailleurs toujours en droit du travail, ou plutôt droit de la gestion des travailleurs, mais bonne chance à qui voudra le prouver, au regard des frais titanesques de justice et des délais très limités. De plus, je crains que Marie n'ait pas trouvé le prince charmant, puisque cet enfant n'est pas désiré, qu'elle ne fréquente personne, et que ce personne ne veut dès lors pas d'un bébé à charge. En aucun cas, je ne me suis autorisé à lui dire ce qu'il était bon d'entreprendre pour son bien, cela ne me concerne tellement pas, même si je ne lui aurais guère conseillé de garder cet enfant. Une IVG clandestine est assurément davantage favorable que le statut de mère seule. Sachant que garder son bébé était synonyme de son licenciement immédiat. En effet, ce métier n'est pas fait pour une mère, ni un père, c'est bien trop dangereux. Est-ce juste ? C'est résolument injuste. Ce monde est injuste, de pire en pire. C'était le licenciement, ou finir sans doute un jour comme Gabriella. C'est le sort le plus enviable. Elle aurait pu rentrer un jour chez elle, s'approcher affectueusement du berceau de son cher nourrisson, et ne discerner que du sang. Ce coup des indemnités, un brin exagéré, j'enverrai le double de la somme légale. Triple ? La somme est de combien actuellement ? Ça avait encore été revu à la baisse. Il faut que je revoie les modifications de la dernière réforme, portant sur le projet de Libération des travailleurs et de simplification du contentieux du travail. Cette novlangue orwellienne transforme l'amplification de l'exploitation en libération, et acte surtout une puissante régression des droits des travailleuses et travailleurs. En outre, le licenciement s'opère par lettre de récapitulé des fautes de l'employeur, il n'est plus envisageable qu'un licenciement puisse être pris sans fautes du salarié. Fautes à la libre appréciation de l'employeur. Certes, tout ce qui est licenciement discriminatoire ou abusif, demeure prohibé, néanmoins il faut répondre aux exigences procédurales et à l'investissement financier nécessaire. Mes pensées sont chiantes à mourir. Droit, droit, droit, toujours droit.

Si je passais voir Constantin, cela aurait le mérite de me détendre un peu de le voir, à la suite de tant de stress et d'angoisse. Je vais prendre un "conducteur libre", en d'autres termes, un travailleur indépendant précaire à qui on a confisqué le statut de salarié. Tampis pour la mauvaise conscience qui me torture déjà de financer un tel système, car il est hors de question que j'aille â pied. La dernière fois, ce gars a bien failli me casser la gueule, attend que je me souvienne notre échange.

- Eh toi et l'autre pute morte !, m'assène un inconnu tenant difficilement sur ses jambes.

- Pardon ? Vous me parlez ?, l'interrogè-je, alors décontenancé par l'interpellation.

- Pourquoi vous défendez les délinquants, les criminels ? Tous des étrangers là-bas, des antirépublicains ? Les pauvres Français comme nous, vous avez rien à foutre les bobos comme vous, me condamne-t-il, brandissant un couteau, sans vraiment se soucier de ma réponse.

- Monsieur l'agent, je vous prie, ce Monsieur trouble ma quiétude... oh puis... ma quiétude républicaine, prononcè-je infiniment honteux et embarrassé de livrer cet homme cassé à la répression.

La suite ne fait guère de doute. Cet homme cassé a été amené dans un coin de rue, et il est arrivé ce qu'il arrive toujours, lorsqu'un homme drapé d'un smoking et d'habits chics pointe du doigt un prétendu agresseur. Guère besoin de procès, de constater les faits. L'agent des forces républicaines a fait le travail du capital et de la haute bourgeoisie. À une époque, c'était pas cela, le capitalisme reste ce système économique oppressif, mais au moins, il y aurait eu un procès. Je pense ? Si seulement j'obtenais enfin mon permis, il faudrait aussi investir dans une voiture, répondant aux standards de sécurité écologique, c'est-à-dire une voiture polluante chère sur laquelle on a mis une étiquette verte. Gabriella me disait tout le temps d'avoir mon permis, afin qu'on aille se balader à l'étranger toutes ensemble. Cet homme cassé n'envisage point la hauteur de ses mots, Gabriella, à quel point t'insulter est une incompréhension en tout point de la lutte de ta vie. Tu aurais pu encore être compatissante de son sort, et le sortir de prison, si c'était la sanction de son agression. Il n'envisageait pas que tu aurais réfléchi à tout le schéma de déterminismes sociaux, qu'il l'avait conduit à cet acte, et cela, entre deux lectures de Jacques Lesage de La Haye ou Angela Davis. Cet homme cassé, en proie à la misère et aux passions tristes, n'envisage que des fautifs atteignables au mal que d'autres intouchables lui font subir, au fondement de tout un système qu'il l'opprime.

C'est le moment de m'éclipser de cette automobile, et de rejoindre Constantin à l'hôtel. J'espère qu'il est de bonne humeur, et que cela va pas tourner en ce débat à répétition sur notre relation.

- Antoine ? Je suis là ?

Cela se présage mal, il ne m'écoute décidément pas, il m'attend à l'entrée et non au sein de la chambre comme prévu. Il m'interpelle en public en plus. Place au théâtre.

- Veuillez m'excuser ? On se connaît ?, le questionné-je, accompagné de mon regard désapprobateur.

- Allez tu me gaves. Je monte, s'emporte-t-il.

Cela s'annonce être un moment éloigné de la détente. Entrons dans cette chambre et essayons d'apaiser la situation. Sincérité ou hyperboliser les sentiments ? L'hyperbolisation n'est pas digne de notre lien, digne de Constantin. Quel lien ai-je au juste à l'égard de Constantin ? Gabriella, tu me permettais d'y voir plus clair dans tout cela, d'y voir plus clair au cœur de cette bouillie, que constitue ma vie sentimentale. J'ouvre cette porte, je rentre, et j'avise.

- 5 ans, commence vivement la discussion Constantin.

- 5 ans ?

5 ans ? Ce sont les élections cette année ? Les élections ? Sérieusement. Je suis un fervent bouffon. Pourquoi il me parlerait des élections ? Son anniversaire ? Notre anniversaire de rencontre ? La date de son diplôme ? Il faut que je me calme. Plus qu'à inverser le rapport de force social.

- Tu m'as attendu devant l'hôtel. Tu te rends compte de la gravité. Tu te mets en danger, tu me mets danger, tu nous mets en danger. Sais-tu ce qu'ont fait aux "pédés", alors un pédé qui a une cible sur la tête, en raison de ses talents incontestables au prétoire ? Un critique des politiques gouvernementales ? Qu'il puisse même t'arriver quelque chose à cause de moi ? Finir comme mon amie, terminé-je ma litanie.

Et oui, une enflure, je suis une enflure, c'est bien le mot. Excuse-moi Gabriella de t'avoir instrumentalisé. Sans tes vertus morales, voilà ce que mon comportement donne.

- Je... je..

Il se jette sur moi, me plaque contre le mur, m'embrasse fougueusement. Dommage que je n'aime pas qu'on m'embrasse. Toutefois, ce n'est pas si mal lorsque c'est sa langue qui me caresse. Ahhhhh.... Il descend sa main le long de mon abdomen. J'effleure le haut de sa braquette, sa respiration s'accélère, ce qui m'excite d'autant plus. Le plaisir de l'autre est synonyme du mien. Son souffle sur mon coup. La rigidité de son chibre se manifeste jusqu'à achever d'ouvrir sa braguette. Tandis que je suis sur le point d'ôter son t-shirt, il me maintient les mains contre le mur, et continue à couvrir mon visage de baisers. Est-ce sa manière de me punir de faire traîner un instant du rapport, dont je ne suis pas le plus friand ? Est-ce que me dominer charnellement est sa manière de compenser que le reste du temps, au sein de notre relation, j'ai cette tendance à donner le las ? Oh oui, continue, continue Constantin.

- Suce-moi, m'ordonne-t-il de sa délectable autorité.

Je m'exécute sans... préservatif. Merde ? Il a pris un préservatif ? Entre le procès et tout ce que cela fait ressurgir en moi de Gabriela, j'ai complètement zappé ce sésame du sexe, dans la mesure où ce qu'il y a entre nous n'a pas été proclamé exclusif.

- J'en ai pas, dit Constantin excédé et prêt à exploser.

- On regarde un film ?

Et c'est parti.

- Ça fait 5 ans que nous nous voyons toutes les semaines ici ou dans d'autres hôtels. 5 ans que je suis l'espèce de jouet sexuel, de pute que tu te fais toutes les semaines. 5 ans qui je ne suis personne pour toi. 5 ans que je souffre de n'être rien, que je souffre de t'aimer. 5 ans où tu ne m'as jamais dit ce que tu ressentais pour moi, hormis vaguement tenir à moi. 5 ans que tu as réussi à occulter de ton esprit d'avocat si occupé, parce que moi, je n'ai pas des choses si importantes, cruciales à entreprendre, s'énerve-t-il.

Pute ? Qu'est-ce que les gens ont à insulter tout le monde de pute ? Laissez les prostitués tranquilles à la fin. Je souhaiterais tant te soulager de cette épine sur ton cœur, te prendre dans les bras, te dire que je t'aime, que tu es le 1er que j'aime. Je ne sais même pas si ce terme correspond à ce qui m'anime vers toi. Ce serait si futile de te faire courir un funeste destin, en échange d'un amour incertain. Tant pis pour le préservatif, ce ne sera pas la première fois non plus.

- Tu peux pas... C... Ant... Vas-y, se laisse-t-il finalement aller, alors que ma langue lèche de haut en bas son sexe, avant de le faire toucher mes deux lèvres.

J'apprécie davantage sucer avec ou sans préservatif ? Je désire que cette fellation s'éternise. Or, en même temps, ce mal à ma mâchoire somme Constantin d'exprimer la joie de mes mouvements au plus vite.

- Oh oui... C'était agréable Antoine. Viens contre mon épaule, me dit-il tendrement.

Je ne l'écoute pas toujours, pendant que je me perds dans mes pensées et mon intense épuisement. J'ai tort, il peut être si passionnant à aborder vertement l'indignation que lui suscite son travail d'infirmier, l'état désastreux des conditions de soin du pays, le tri des patients en fonction de la catégorie sociale. Qu'est-ce que j'adore me rapprocher d'une forme de sérénité, bercés par les pulsations de sa peau, et non de quiétude républicaine ? Ce dévoiement de ce terme me consterne. Ils écrivent République partout, tout cela pour légitimer l'existence d'un régime démocratique, au service de leur coercition incessante. Ce prétendu régime démocratique ne l'était pas considérablement à ses débuts et l'est encore moins de nos jours. Tout dépend ensuite d'où on se trouve. Les uns bénéficieront d'un monde dérégulé, où il y a le champ libre à l'exploitation de toute sorte, les autres vivront à la fois sous le joug des premiers et le péril de perdre la vie lors d'un contrôle républicain. J'ai longtemps revendiqué être un républicain, de la République sociale de Jaurès. Que cela soit Jean-Jacques Rousseau, les députés de la Convention qui aboliront la monarchie, la Commune de Paris de Louise Michèle, Jean Jaurès, les grèves du Front populaire, les acquis sociaux de l'après-deuxième guerre mondiale avec Marie Couette et Croizat, le contenu du programme de 1981, c'est cela la République sociale. Si bien que je suis bien un républicain. En revanche, je ne suis pas de la République libérale des parlementaires de la IIIe République, construite sur le corps des communards. Encore si ce n'était que cela. Ceux qui façonnent en grande partie notre République, ont pour généalogie de pensée politique, l'antithèse de l'idée de République. Ce sont les descendants des monarchistes réactionnaires de Maistres et Louis de Bonald, de l'antisémite Maurras, des fachistes Pétain, Franco, Hilter ? Le reste sont sans doute des néo-bonapartistes.

Je crains que le sommeil me guette. J'espère que mes cauchemars ne vont pas revenir me tourmenter.

- Elle est pas si bien habillé que cela, prononcè-je d'un ton cassant.

- D'accord..., me dévisage Gabriella, déjà si mal à l'aise de la situation, à ce moment, en recherche de soutien.

- Tu ne l'as pas soutenu quand elle avait besoin à vos 20 ans, la poussant malgré toi dans les éternels bras les plus toxiques. Tu n'as même pas pu empêcher sa mort. Tu es néfaste pour tous ceux qui t'approchent, surgit une voix impossible à localiser, telle une voix intérieure.

- C'est faux, ce n'est pas juste. J'ai entrepris tout ce que j'ai pu, au gré des peines, qui ont pu affliger mon amie. Je ne pouvais pas tout. Ses choix lui appartenaient, d'une certaine manière et non dénués de fortes limites. Il est vrai que je n'étais pas tout le temps d'accord, or je demeurais présent, si le besoin s'en faisant ressentir de sa part. Je suis loin d'être parfait, tant de défauts, des fois une enflure manipulatrice et arriviste, pourtant je fus un ami et vous ne me l'enlevèrez pas, me lamenté-je d'un ton suppliant que cela cesse.

Respire, respire. Ça va aller. Je vais mettre cette chanson de Gaël Faye. Cela me calmera. Foutu cauchemar.

- Encore l'insomnie, sonnerie du matin Le corps engourdi, toujours endormi, miroir, salle de bain. Triste face à face, angoisse du réveil. Reflet dans la glace, les années qui passent ternissent le soleil. Ok. Aux flashs d'infos, les crises, le chômage, la fonte des glaces, les particules fines Courir après l'hеure, les rames bondéеs, les bastons d'regards, la vie c'est l'usine, hamster dans sa roue. Petit chef, grand bourreau. Faire la queue partout, font la gueule partout, la vie c'est robot. T'as le souffle court, respire. Quand rien n'est facile, respire. Même si tu te perds, respire. Et si tout empire, espère. Lalalalalala... Constantin ? T'es encore là ?

Est-ce que les paroles de Gaël Faye seraient désormais contraires aux règles des valeurs républicaines ? Comme celles sur l'immigration. Décrire une France xénophobe, néo-colonialiste et raciste constitue une mise en cause du récit républicain, que des enseignants sous-payés et maltraités, sous perfusion d'antidépresseurs, dispensent aux enfants. De toute façon, cela date l'écoute de tels artistes au cœur des grands médias, que des artistes aux engagements faciles, au rythme de ce qui plaît, sans l'ombre d'un soupçon de révolution. Pas de réponse de Constantin. Il a dû partir au boulot. Combien de temps encore je réussirai à détourner son attention, et supportera-t-il que ce couple qu'il veut tant n'advienne pas ? Qu'est-ce qui peut advenir de beau en République de la Nouvelle Acronie ?

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