Chapitre 4

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Je me souviens que c’était à partir de la rentrer au collège que tout à commencé. Bien que tout ça s’est remarqué qu’à partir du lycée. C’est normal pour un enfant qui sort tout juste de primaire, d’angoisser pendant sa rentrée. Dans un nouvel établissement qu’il ne connait pas. D’avoir peur de se perdre. De pleurer devant ces camarades. De n’être avec personne qu’il ne connait dans sa future classe.

Et bien…

C’est ce qu’il m’est arrivée, à moi…
Et oui.

Je m’en souviendrais toujours. J’étais au collège Ausone, au Bouscat, dans une commune de la ville de Bordeaux. J’étais angoissée. J’entrais dans cette nouvelle école… Seule.

J’avais aperçut Anthony, le fils d’une voisine, amie de ma mère, entrain de sortir du collège. Il était en troisième, sa rentrée à lui devait tout juste se terminée. Ce souvenir me restera toujours en mémoire. Moi, une « petite sixième » comme tout le monde appelait cette classe, et eux, les grands, immenses si je puis dire, troisième, en dernière année de collège. Pourquoi immense ? Car cette génération d’adolescents là avait une très grande taille. Alors qu’aujourd’hui, à mes 21 ans, après avoir eut mon bac pour de bon après l’avoir passé trois fois, quand je reviens dans ce collège, pour saluer mes professeurs, je me rends compte que les élèves, sont encore bien plus petits que moi à l’époque… Niveau taille bien sur. Je me rappelle qu’un élève, de sixième ou de cinquième était à peine plus haut que la poignet d’une porte. Là on peut vraiment dire que c’est un « petit » sixième.

Il y avait grosso modo, 3 bâtiments. Celui des cours et de l’administration, en entrant, sur la gauche, qui s’étant sur toute la longueur du terrain de l’établissement. Puis en face de l’entrée de ce bâtiment, à droite, il y avait le gymnase et le garage à vélos. En avançant un peu plus, en passant entre les deux bâtiments. La cour. A gauche, un préau rattaché au bâtiment des cours et au fond à droite, un autre préau avec l’espace des toilettes et de la cantine, avec la Vie Scolaire. Au milieu, la cours, avec le terrain de foot, les tables de ping-pong…
Ce jour là, sous le préau « jaune » comme on l’appelait. Celui du bâtiment des cours. Il y avait, sur chaque pilonne, une liste d’élèves. Une liste de chaque classe.
Dans ce collège, je ne connaissais qu’une seule personne. Cécile. Mon amie d’enfance.
Mais je constatais que je n’étais pas dans sa classe. La rentrée passa. Et ce fut le lendemain, le premier jour de cours qui fut le plus traumatisant en faite.

Au sol, dans la cours, il y avait les numéros des salles. Nous devions nous ranger devant notre numéro de salle dans la cours pour que les professeurs viennent nous chercher après chaque récréation. Le problème qui s’est posé à moi, bien que très ironique, je dois l’avouer. Etant que je n’ai pas réussi à trouver mon numéro de salle pour le premier cours. J’ai du courir dans toute la cour, cherchant désespérément ma salle. Finalement, j’ai craquée quand tout le monde fut rentré. Je me suis mise à pleurer et pleurer… Finalement, un surveillant qui passait par la, m’a aidait, en me montrant le numéro qui était effectivement bien cacher. Et m’a ensuite amenait à la dites salle.

Je me rends de plus en plus compte que ce genre de chose n’arrive qu’à moi.

Et ce n’était que le début. Je me rendis bientôt compte que certaines personnes de primaire étaient dans le même collège. Des personnes pas très appréciables.

Il s’agissait d’enfants qui m’avaient prise pour bouc-émissaire en primaire. Ils se moquaient toujours de moi et me menacer parfois. J’avais souvent peur d’eux. A l’école primaire, cela avait fait parler de moi… J’étais tellement mal à cause d’eux que j’en avais parlée à ma mère qui était expressément aller voir la directrice dans son bureau pour que tout ça s’arrête. Bien évidement, vous remarquerez que je suis comme une éponge. J’avale l’eau avant de tout recracher quand on me serre. Oui. J’encaisse. Je suis capable d’encaisser pendant des mois, avant de finir par exploser. Exploser, pas au sens de la colère, mais plutôt en pleurant, en hurlant dans une ruelle déserte.

Je suis une simple éponge qui encaisse… Un objet.

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