à l.a r.encontre

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Midi quelle idée !

Tout trop agressif, je me sens criblé.e.

La lumière blanc éclatant, les sons ne sont que bruit, et la vague oppressante de tous ces gens tendus.

L'unique possibilité pourtant.

Je ne pouvais pas partager un vingt-heure avec ellui.

Quand tous bouillonnent et le temps s'apaise.

Quand les âmes se lèvent enfin et le soleil plonge.

Quand tout commence pour de vrai et le jour s'achève.

Pas d'autre choix c'est certain.

Première entrevue physique et je sais comment je ne veux pas que ça se termine.

Le naturel, sans nul doute appréciable, mais posons le contexte d'abord.

C'est presque limpide, reste le seul doute dissimulé qu'on laisse planer à demi-volontiers.

Peut-être par peur d'une vérité finalement pas commune.

Peut-être pour prolonger un jeu dont on connaît l'issue de la partie.

Peur des mots ou des sentiments, des sentiments provoqués par les mots, des maux des sentiments.

Pourtant c'est clair.

Je déteste enfoncer des portes ouvertes.

L'affront d'expliquer ce qui devrait être compris.

Briser le subtil qui a déjà peine à exister.

Pas tant que ça au vu de mon esprit agité.

Faut-il mettre cartes sur table ?

Verbaliser n'avoir aucun joker et n'user des piques qu'au service de l'humour ?

Les "je voulais te dire" ne sont que puits de gêne.

Je dois l'admettre j'ai juste peur de me noyer.

Faiblesse alors, c'est toi qui m'étreins ?

Ou peur de blesser qui ne s'abrite pas si loin.

Blesser une relation bien plus que quelqu'un.

On se remet de tout mais les échanges sont ténus.

De vrais fils de soie tissés lentement.

D'un rare trop précieux pour être secouées.

Mais alors faut-il se nider dans un cocon ?

Conserver un tribut qui ne pèse pas encore.

Sûrement pas, la lumière doit percer.

Laisser dans sa trace l'aveu d'indépendance.

L'égoïsme était franc depuis le début.

Chasser la nouveauté pour tromper l'ennui.

Une balade de santé pour s'aérer la tête.

Juste deux-trois confidences au détour de banalités.

On veut plus on veut moins, tout oscille rapidement.

Happé par les vents d'émotion le bateau tangue d'un bord à l'autre.

Seuls les mots ancrent en profondeur.

Mais je crois que tou.te.s deux sommes d'un commun accord resté.e.s au port.

Trois rues pavées plus tard j'en étais arrivé.e là.

Peut-être pas résolu, le conflit est bien désamorcé.

Au programme : une expo, sécurité d'une conversation passoire

Plus ou moins le resto si l'amitié a su annihiler l'embarras.

Tout l'enjeu concentré dans une sensation légère.

Une légèreté gagnée par la force stratégique.

Instaurer un naturel construit de toutes pièces.

S'assurer le confort d'une parole libérée.

Je vais y arriver je vais y arriver.

Conditionnement mental de lâcher-prise.

Je tourne à l'angle et j'y suis.

Réflexion achevée, je déploie les ailes.

Pas plus qu'un futur que je ne peux prédire,

Ce passé n'est déjà plus dans mon esprit tel qu'il a été.

J'aurais bien tort de tenter de le conter.

Ni l'hypothétique ni l'enjolivé ne sauraient satisfaire,

Ma volonté de connaître un deuxième présent.

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