Miami

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Notre voyage s’est effectué sous une pluie battante que les essuis-glaces de notre camion de pompier avait du mal à évacuer au fur et à mesure. Une pluie tropicale qui rafraîchit peu.

 

Car ce n’est pas pour me vanter, mais il faisait joliment chaud en Floride ; surtout pendant notre séjour. Sous les tropiques, la chaleur est tropicale aurait dit La Palisse, et il aurait eu bien raison. Il y fait 35° celcius en permanence ou 90° Fahrenheit si vous préférez. La chaleur est humide et vous fait immédiatement transpirer. Nous avons tous beaucoup transpiré. Economiquement, les américains réussissent mieux que les européens car ils ne perdent pas de temps à faire pipi plusieurs fois par jour. Imaginez ce que cela représente multiplié par le nombre d’habitants et le nombre de jours !

 

Nous ne faisions pas pipi non plus. Nous buvions quatre à cinq fois plus que d’habitude et nous transpirions. 

 

Heureusement que tout est climatisé en Floride. Le Floridien ne cesse de passer de 35° à 19° et lycée de Versailles aurait dit Béru.

 

A Orlando, nous avions droit à un petit orage d’eau chaude chaque jour, qui ne rafraichissait pas grand chose et ne durait pas plus de cinq minutes. Une nuit pourtant, la foudre est tombée près de notre hôtel en faisant un bruit capable de réveiller tout ce qui pouvait se réveiller dans un rayon de quatre kilomètres, sauf Christine.

 

Une autre fois, nous avons vu un gros nuage noir qui avait la forme d’une tête d’éléphant sur fond de ciel bleu. Il était constamment zébré d’éclairs. Sans bruit et sans pluie. Vous me direz que des zèbres et des éléphants sous les tropiques, c’est normal, mais tout de même. 

 

Bien que Jacques n’ait jamais conduit aussi doucement de sa vie, nous sommes arrivés dans les temps à Miami.

 

S’étendant sur plus de 5000 Km2, Miami, surnommée la Manhattan du sud, est une mégapole comptant 2,3 millions de résidents auxquels se joignent annuellement plus de 8 millions de touristes. C’est dire que la ville est grande, qu’il y a de la circulation et qu’il vaut mieux ne pas s’y perdre. Sylviane craignait surtout que l’on s’égare à la nuit tombante dans quelque banlieue lugubre qui offre dès le premier contact toute la griserie d’une vie dangereuse, et où l’on rase les murs pour éviter les mauvaises rencontres à moins de vouloir pratiquer les arts martiaux.

 

Nous étions donc tous attentifs à respecter le plan d’accès à notre hôtel. Il ne fallait surtout pas manquer la sortie « 826 East » qui nous faisait bifurquer sur Miami Beach. On surveillait les panneaux indicateurs avec la plus grande attention. Nous comptions à voix haute (et à rebours) les carrefours qui nous séparaient encore de la « 826 East ». A force de scruter l’horizon, Sylviane et moi en avions mal à la tête et les yeux larmoyants, mais l’enjeu était d’importance.

 

Lorsque la sortie « 826 East » s’est présentée, nous avons tous crié « La voilà ! la voilà ! » Nous étions bien contents, car cela faisait des kilomètres et des kilomètres que nous l’attendions. Sylviane et moi, on en avait la vue brouillée. Les autres prétendaient qu’ils voyaient encore clair.

 

Il n’est pas dans mes intentions ni de Paul et Mickey, ni de chicaner, mais toujours est-il qu’en criant, les uns montraient à droite, les autres à gauche et d’autres encore tout droit.

 

Personnellement, j’ai indiqué la bonne direction.

 

Certaines personnes que je ne veux pas nommer ici vous affirmeront probablement le contraire.

Pourtant, on ne m’ôtera pas de l’idée que si la direction que j’avais choisie avait mené là où elle devait mener, elle nous aurait conduit où nous voulions aller !

 

Car vous avez compris que nous avons manqué la sortie « 826 East ». Nous l’avons ratée. Nous avons mal tourné. Jacques n’ayant pas le temps de réunir un conseil de famille pour qu’une décision soit prise à bulletins secrets, a choisi une voie en son âme et conscience.

 

Heureusement, nous avons su le remettre dans le droit chemin.

 

A partir du moment où Sylviane et moi sommes restés à l’écart de ces puériles questions de droite ou de gauche, le reste du parcours s’est parfaitement bien passé et nous sommes arrivés à l’hôtel sans encombre.

 

La pluie avait cessé depuis quelques temps et ne reviendrait plus jusqu'à la fin du séjour.

 

A Miami, le soleil brille toute l’année.


FIN

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