Les milles couleurs, la multitude de visages différents, de mots qui parviennent et dansent dans l'esprit, j'aimerais qu'elles se regroupent et se condensent pour ne former qu'une seule et unique chose.

Parfois je me dis que tout va exploser, que les mots ne pourront plus coller à la vie et ne feront partie que de cette étrange file d'objets troublés, que plus aucune lumière ni éclat ne saura parvenir jusqu'à ce sombre mélange, et qu'il n'en restera que le noir. Le noir, ou comme une pellicule de film, des scènes sans sens, sans origine, que seule l'imagination et ce quelque chose insaisissable ont liés.

Puis il me semble que tout est beau, que cette multitude désorganisée est fourmillante, qu'elle ne cessera jamais et il fait terriblement bon de transporter un univers en soi.

Le 12 Octobre 2019