Imagonaute

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Plongée dans une mer de pensées sans fil cohérent. Couleur verte. File d'attente qui semblait longue et interminable, certainement car il s'y était arrêté au quatrième stade. Les trois premiers avaient beau avoir été franchis, le secret réside dans la persévérance de l'acquisition des différentes phases (dans l'accomplissement). Des tas de gens à la suite comme une nuée sombre, chaotique, qui semblent s'ordonner, s'emboîter les uns dans les autres tout à coup. Il suffit d'une étincelle, d'un instant de génie pour que le sol roule à nouveau. La musique tourne toujours. Le coeur n'y est plus. Se raccrocher à des souvenirs vagues et inadaptés peut paraître une mesure iraisonnable dans un lieu qui est raccroché à l'objet qui les attachent. Comment faire autrement ? Une très grande porte, blanche avec beaucoup de signes complexes à déchiffrer. Elle est verrouillée et il manque une clé, minuscule clé, pour pouvoir en franchir le sas. Derrière la porte ne se trouvent que de choses connues et par là simple d'accès car sues dans leur totalité. Néanmoins, sans la clé la porte reste fermée. Dans cette pièce tout se complète, connue continuellement nourrie par les étincelles de génie. Les souvenirs épars sont ordonnés se donnent du sens les uns aux autres. Le plafond invisible est abattu et les mots ne se limitent dans une pauvreté causée par une incapacité de coordination fondamentale, par une limite insaisissable. La musique pourrait être une clé pour cette porte dans une certaine mesure. Alors la longue file d'attente noire s'éclaire et le visage de tous devient perceptible et même aussi à chacun. Les souvenirs emmènent cependant dans des nécropoles aux murs humides et croupis par le temps. En revenir à eux pourrait bien ne mener nulle part, car ils n'interagissent plus avec le présent. L'objet pourrait avoir déjà trouvé la fiole qui le complètera, qui épanchera sa soif. Alors, s'être raccroché aux souvenirs, avoir fait mille voeux n'aura servi à rien et la musique pas une clé.

Aux environs du 30 Mai 2018

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